La Galerie d’art Desjardins prête pour la rentrée culturelle

La Galerie d’art Desjardins prête pour la rentrée culturelle
Julie Cloutier Delorme offrira une performance sonore lors du lancement. (Photo : Gracieuseté)

ARTS VISUELS. La Galerie d’art Desjardins (GAD) s’apprête à présenter la toute première exposition d’eXcentrer, une série de quatre expositions de groupe qui composeront sa programmation pour l’année à venir. Le vernissage aura lieu le 13 septembre, à compter de 19h.

Dans l’intimité du leurre sera présentée du 13 septembre au 27 octobre prochain, une exposition sur le thème du trompe l’œil qui sera articulée par des oeuvres de Mathieu Cardin, Charles-Antoine Blais Métivier, Cynthia Dinan-Mitchell et Kristi Ropeleski. Le choix des thématiques, des artistes et des oeuvres est fait de manière collaborative dans le cadre d’une résidence de commissariat par Marthe Carrier (Galerie B-312), Stéphanie Chabot (Centre des arts actuels Skol), Emmanuelle Choquette (Arprim, centre d’essai en art imprimé) et Emilie Granjon (CIRCA art actuel).

Une exposition qui déjoue les sens

Dans l’intimité du leurre présente des oeuvres installatives, sculpturales et picturales intrigantes qui stimulent les sens et jouent avec les seuils de la perception sensorielle. Le trompe-l’oeil amène le regard à se questionner : il génère un effet de surprise, s’inscrit dans une stratégie de séduction à la fois douce et amère, motivée par le double jeu de l’illusion et de la désillusion, du vrai et du faux.

Cynthia Dinan-Mitchell crée des univers narratifs complexes par un travail d’assemblage et de juxtaposition d’objets facilement reconnaissables, mais dont la cohabitation est visuellement déroutante, voire étrange. Dans ses natures mortes, l’association d’éléments éclectiques produit un conflit perceptivo-cognitif où s’installe une tension figurative. Surréaliste? Son travail l’est indéniablement.

La composition sert également l’illusion et le détournement chez Mathieu Cardin dans son installation Motion fondamentale. L’artiste s’inspire du concept de précession qu’il met en intrigue dans un contexte publicitaire percutant et dérangeant.

N’est-ce pas le propre de la publicité de jongler avec ces notions, de flouter le réel et de vendre du rêve? Où se trouve l’illusion? Où se trouve la vérité?

Kristi Ropeleski situe l’illusion dans le spectre d’une reconnaissance sans cesse malmenée entre voir et croire voir. L’univers riche, profond et parfois élitiste de l’histoire de l’art côtoie celui, superficiel, instantané et parfois populiste, des communications internautes. Chez elle, ces deux univers se tiennent côte à côte dans un fragile équilibre empreint d’humour.

Ce double jeu trouve également chez Charles-Antoine Blais Métivier des pistes d’exploration fascinantes. Porté par un travail sur les technologies, précisément autour de l’engouement pour le iPhone et l’accoutumance que ce dernier occasionne, l’artiste cultive l’illusion de l’haptique avec une installation qui nous renvoie à nous-même, à nos réflexes tactiles, sans oublier leurs travers.

Pour plus d’information, il suffit de contacter Hella Derouin, responsable de l’animation au 819 477-5518, poste 224. Il est à noter que la GAD est accessible en fauteuil roulant.

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