Mario Roy mènera une poursuite pour la fillette de Granby

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Par Frederic Marcoux
Mario Roy mènera une poursuite pour la fillette de Granby
Mario Roy devrait obtenir 3000 $ de la famille de la fillette décédée à Granby. (Photo : Archive , L'Express)

Mario Roy comptera sur 3000 $ pour entamer des poursuites judiciaires contre les employés de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) qui s’occupaient du dossier de la fillette de Granby décédée il y a plus de deux semaines, en raison de mauvais traitements.

«La grand-mère de la fillette me connaissait déjà depuis 2015. C’est elle qui m’a contacté pour savoir si j’étais intéressé à embarquer dans le dossier pour déposer des accusations criminelles au privé», explique Mario Roy, le fondateur de l’Unité citoyenne d’enquêtes anticorruption (UCEAC).

Immédiatement après avoir accepté, son organisation a fait savoir qu’elle ne disposait pas des ressources financières pour s’acquitter de cette tâche. Cette problématique a été réglée en partie par une campagne de sociofinancement lancée sur la plateforme GoFundMe. Celle-ci a permis à la famille de la fillette d’amasser plus de 11 000 $. La somme devait permettre de payer les funérailles de l’enfant, avant que le salon funéraire en question ne décide d’offrir gratuitement les services. Par l’entremise de la page GoFundMe, les proches de la fillette ont indiqué leur volonté de poursuivre la DPJ en justice.

Les surplus seront versés au groupe Aide, conseils et assistance aux familles québécoises (ACAFQ) dirigé par Karine Darcy et à l’UCEAC de Mario Roy. Le Wickhamois a confirmé à L’Express qu’il recevra 3000 $ dans les prochains jours. Il a toutefois insisté sur le fait qu’il ne veut pas s’enrichir avec cette situation.

«L’argent va servir à payer mes déplacements. Par exemple, jeudi, je vais au Palais de justice de Cowansville parce que la grand-mère et l’avocate vont tenter de récupérer le frère de la fillette. Je ne me prends pas de salaire avec ça. Je veux seulement payer les frais occasionnés par les procédures. Je ne laisserai pas son décès en vain.»

Un dossier personnel

La mort de la fillette a personnellement touché Mario Roy. Il y a quelques mois, il a reçu des appels de la famille de l’enfant pour les aider à sortir la fillette du domicile familial. L’homme a dû décliner l’offre.

«Ça me touche personnellement, parce que l’été dernier la grand-mère de la fillette m’a approché pour sortir l’enfant de là. Puisque le Barreau du Québec me poursuivait, je ne pouvais pas m’embarquer dans ce dossier, au risque d’avoir encore plus d’accusations. J’ai récemment eu deux discussions avec le Barreau du Québec et il ne s’interposera pas dans les poursuites que je vais faire contre la DPJ. Je vais faire une poursuite au criminel. Il est temps que ça change.»

Roy, qui se présente comme un enquêteur privé en corruption judiciaire, n’a pas l’intention de rendre les armes. Il a bon espoir de gagner sa cause puisque les employés de la DPJ «n’ont aucune immunité» et qu’il suffit de prouver qu’ils étaient «de mauvaise foi», selon lui.

Mario Roy prétend lutter contre «un réseau d’enlèvement d’enfants et de négligence d’enfants». Il y a quelques semaines, il a rappelé sa volonté de devenir le premier ombudsman en Chambre de la jeunesse pour continuer son combat. Rappelons que l’homme avait été reconnu coupable d’avoir pratiqué illégalement le droit, avant que sa requête d’appel ne soit autorisée, en mars 2019. Le Barreau du Québec le poursuivait dans cette affaire.

Pour marteler sa cause auprès des élus, Roy fera une «grève de la soif» du 6 au 8 juin prochain devant le Parlement de Québec.

Remettre les pendules à l’heure

Mario Roy soutient avoir été éclaboussé dans un article de La Presse publié dans la matinée du 15 mai. L’article fait mention qu’il est un membre de Storm Alliance, un groupe ultranationaliste anti-immigration, en plus de soulever les antécédents judiciaires de Mario Roy.

«On a essayé d’affilier Storm alliance à l’Unité citoyenne d’enquêtes anticorruption (UCEAC). Il n’y a rien de ça qui est vrai. J’ai fondé l’ UCEAC avant la création de Storm Alliance. Il n’y a personne de Storm Alliance avec moi. Tout ce qu’ils ont fait, ce sont des levées de fond, puisqu’ils ont ma cause à cœur».

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