COMMUNAUTÉ. L’année 2019 marque les 50 ans d’existence du Corps de cadets de la marine Drummondville. Tout au long de ce demi-siècle, l’organisation a vu passer dans ses rangs plus de 5000 jeunes garçons et filles provenant de la grande région drummondvilloise.
Plusieurs seraient portés à croire que les cadets de la marine, c’est un regroupement qui permet aux jeunes de meubler leur temps libre. Mais attention, c’est beaucoup plus que cela.
Pour Normand Comeau, ancien cadet, ancien officier et ancien commandant du CCMRC 218 Drummondville, le Corps des cadets de la marine se veut beaucoup plus un programme qui a changé la vie de tous ceux qui en ont fait partie et qui peut avoir un impact très important sur la carrière de plusieurs.
«En 50 ans, ce sont 350 emplois à temps partiel, 500 emplois d’été, plus de 2000 cadets dans des camps d’été aux quatre coins du Canada, à l’étranger et même en mer, sur des navires militaires ou de la garde-côtière ou sur de grands voiliers. Et en 50 ans, on peut parler d’un impact économique de plus de 15 millions $ pour des jeunes et des familles de la région», laisse entendre M. Comeau.
Tout a commencé en 1968 quand deux jeunes Drummondvillois, Byron Woolsey et David Conway, sous la direction du capitaine Richard Grenier, ont réuni une poignée de leurs amis de l’école pour mettre sur pied une organisation qui allait connaître beaucoup de succès. Et c’est en mars 1969 que le navire a officiellement levé l’ancre quand le Corps de cadets de la marine royale canadienne Drummondville, unité 218, a vu le jour avec une cinquantaine de garçons de 13 à 18 ans (les jeunes filles ont pu joindre le programme des cadets en 1975).
De 1969 à aujourd’hui, l’organisation a su se réinventer pour demeurer aussi performante et pour attirer, d’année en année, autant de participants.
«Chaque décennie a été marquante et elle a permis à de nombreux jeunes de se signaler, avance Normand Comeau. Il y a eu plusieurs capitaines et bénévoles qui ont su diriger la barque contre vents et marées, ce pour le mieux-être des cadets. À un certain moment, l’organisation comptait quelque 190 membres. Au fil des ans, le Corps des cadets a eu plusieurs domiciles comme le Manège militaire, l’école Paul-Rousseau, l’école Jean-Raimbault, l’école Marie-Rivier et le Collège Ellis. Depuis sa fondation, le Corps des cadets a été appuyé par de nombreux organismes comme la Commission scolaire des Chênes, le Club Lions et plusieurs entreprises de la région. En retour, les cadets ont su redonner à la société, en s’engageant dans plusieurs causes et événements.»
Un avenir prometteur
Si les 50 dernières années ont permis à quelque 5000 jeunes de vivre des expériences enrichissantes, il ne faudrait pas se surprendre qu’il en soit ainsi pour les 5, 10 ou même 50 prochaines années.
Selon Normand Comeau, près d’une centaine de jeunes vivent toujours des expériences de vie exceptionnelles, ce dans un environnement sain et sécuritaire, tout à fait gratuitement.
«Les cadets continuent à participer avec enthousiasme aux activités du Corps et à bénéficier d’expériences de vie uniques. Par exemple, récemment, le Maître de 2e classe Mike Gagnon a participé à un échange aux États-Unis et a pris part à une croisière d’un mois sur le brise-glace Radisson dans le Grand Nord. On peut aussi parler de la cadette maître de première classe Valéria Aristizabal, championne de voile qui a pu prendre part à une croisière en mer à bord d’un navire de la marine canadienne. Il y a plein d’autres exemples comme ceux-là. Tous ces jeunes vont parler de l’esprit de famille qui règne à bord du Corps de cadets de la marine et de l’organisation d’activités saines et stimulantes. Et ils n’hésiteront certainement pas à dire que ce programme a changé leur vie», exprime Normand Comeau.
Festivités du 50e
Pour souligner ses cinquante ans d’existence, le Corps des cadets de la marine de Drummondville organise une grande journée «retrouvailles», le samedi 18 mai. Le tout débutera par la 50e revue annuelle qui aura lieu, à 13 h, au Centre Marcel-Dionne. Cette activité spéciale est ouverte à tout le public.
Puis, vers les 16h30, les participants se rendront à la salle Le Royal pour fraterniser.
Les membres du comité organisateur espèrent la participation de plus de 300 personnes. L’événement sera coprésidé par le commandant-fondateur, le premier cadet Byron Woolsey, et par la lieutenante-colonelle Annie Malouin.
Quelques leaders
Tous ceux qui sont passés dans le programme des cadets de la marine de Drummondville ont été marqués. Parmi ces cadets, on retrouve Jeffrey Gallant, professeur au Cégep de Drummondville et océanographe de réputation mondiale qui a découvert la plongée sous-marine à l’intérieur du programme des cadets; Marie-Michèle Lemaire, fondatrice de la Clinique multidisciplinaire TDAH Centre-du-Québec, le capitaine Raynald Yergeau qui aujourd’hui est rattaché au Service de protection des incendies de Drummondville et Yves-François Blanchet, actuel chef du Bloc Québécois, qui a fait partie de l’équipage au début des années 1980.
Le fruit d’un partenariat
Il faut savoir que le programme des cadets est un programme national pour la jeunesse et se veut le fruit d’un partenariat entre le ministère de la Défense nationale et les Ligues de cadets (Ligue navale, Ligue des cadets de l’armée et Ligue des cadets de l’air).
Depuis le début et encore aujourd’hui, l’organisation et le fonctionnement du corps reposent sur un groupe d’adultes instructeurs et commandants qui sont des officiers des Forces armées canadiennes et qui font partie du Cadre des instructeurs de cadets. À ce groupe s’ajoutent les efforts et l’énergie des membres locaux de la succursale Drummondville de la Ligue navale du Canada sans qui l’unité ne pourrait atteindre ses objectifs.
Pour obtenir plus d’informations sur cet événement, il suffit de consulter le site suivant www.ccmrc218drummondville.ca/anciens.
