Égalité hommes-femmes: «Il ne faut pas considérer que la question est réglée pour toujours»

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Par Jean-Pierre Boisvert
Égalité hommes-femmes: «Il ne faut pas considérer que la question est réglée pour toujours»
La sénatrice Raymonde Saint-Germain lors de son passage à Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

JOURNÉE DE LA FEMME. Dans plusieurs milieux où les femmes sont minoritaires, elles doivent faire leur place. Ce qui signifie qu’elles doivent comprendre la culture d’une organisation et composer avec les personnes qui y sont. Ce n’est pas en s’opposant qu’on fait avancer les choses.

Celle qui tient ce propos, c’est Raymonde Saint-Germain, sénatrice, qui, à ce titre, représente la division sénatoriale de la Vallière, un territoire qui inclut la région drummondvilloise. Le Québec est la seule province où les sénateurs représentent des divisions permanentes.

L’Express l’a rencontrée jeudi alors qu’elle effectuait une visite chez Soucy et une autre au Regroupement interculturel Drummond.

À la veille de la journée internationale de la femme, il convenait de connaître son point de vue sur le sujet. «Il y a eu des programmes pour l’égalité à l’emploi et, au Québec, on peut dire que la culture sur cette question a changé, surtout dans les services publics. Ça s’est fait en respectant l’expertise et la compétence des femmes. C’est la bonne façon d’y arriver. Mais il ne faut pas considérer que la question est réglée pour toujours. Moi je ne suis pas ce qu’on appelle une batailleuse, je suis davantage une médiatrice, cherchant à comprendre le point de vue de l’autre. Ce n’est pas en s’opposant, en étant négatif, qu’on fait avancer les choses. On le voit bien d’ailleurs chez les jeunes. Ceux et celles qu’on embauche dans nos équipes au Sénat sont ouverts, veulent la transparence et luttent contre les préjugés», a-t-elle exposé.

Bachelière en journalisme et information de l’Université Laval, la sénatrice Saint-Germain est reconnue comme une administratrice publique chevronnée. Elle a assumé des fonctions d’envergure, dont celles de protectrice du citoyen du Québec, sous-ministre des Services gouvernementaux, sous-ministre des Relations avec les citoyens et de l’Immigration, sous-ministre adjointe des Relations internationales, entre autres.

Elle a été la marraine du projet de loi (devenu loi) sur l’adhésion sur le commerce des armes et sa rencontre avec Éric Côté, directeur général de Soucy, avait pour but de s’assurer que les intérêts de cette entreprise étaient pris en compte dans le traité signé par le Canada.

«Soucy compte 2000 employés et des ingénieurs dans toutes sortes de domaines. Ils fabriquent du matériel pour la défense, ce qui ne veut pas dire que c’est lié uniquement à la guerre, mais également à la sécurité des personnes et la protection des civils. C’est un sujet délicat. Il y a de la vente de matériel et il faut s’assurer que ça va servir à de bonnes fins. L’industrie de la défense, ça peut être éthique aussi et il faut se donner les critères et les respecter.»

Le Sénat, qui se situe dans la zone paritaire hommes-femmes, compte 105 membres, dont 24 viennent du Québec.

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