Une mini-tornade à Saint-Cyrille?

Un puissant coup de vent, à moins que ce soit une mini-tornade, a balayé le secteur de la Ferme Metzger, dimanche soir, à Saint-Cyrille-de-Wendover, endommageant trois solides silos en béton, dont un flambant neuf qui a été coupé en deux.

L’orage qui a frappé la région de Drummondville vers 22h30, dimanche, provoquant plusieurs coupures de courant, a laissé des traces pour le moins spectaculaires dans le rang 7, à Saint-Cyrille-de-Wendover; toitures arrachées, branches cassées, fenêtres brisées, des débris éparpillés dans les champs, le monstre invisible a dû semer la peur. «Non, on n’a pas eu le temps d’avoir peur. On se préparait à aller se coucher. Dans le temps de le dire c’était fini», a raconté hier Sylvie Flibotte, la conjointe de Johann Metzger et mère de trois enfants, dont la résidence est située à quelques dizaines de mètres des silos qui ont absorbé le plus dur du coup.

«Je me suis inquiétée pour mes deux filles qui dorment au sous-sol, mais elles avaient pris soin de fermer les fenêtres. Après l’orage, on a vu par la fenêtre que des débris de toutes sortes étaient disséminés dans la cour. Nous sommes sortis et c’est là qu’on a réalisé l’ampleur des dégâts. Les silos étaient lourdement endommagés et une partie du toit de la grange avait disparu. On n’en croyait pas nos yeux», a-t-elle confié.

Hier, en début de soirée, des voisins s’affairaient avec leurs tracteurs à transporter le foin sec dans une autre remise. «Il faut rapidement mettre le foin sec en lieu sûr car le toit arraché de la grange n’empêchera plus la pluie de s’accumuler. Mes voisins sont ici pour nous aider, c’est ce qu’on appelle la solidarité entre agriculteurs», a lancé Linus Metzger, l’un des deux co-propriétaires de la ferme. Les Metzger sont d’origine suisse-allemande. «Je ne sais pas à combien s’élèvent les dommages, certainement à plus de 100 000 $. Les assureurs viennent demain. L’important, c’est que personne n’a été blessé et je n’ai perdu aucun animal. Les vaches ont sans doute été protégées par le foin. Je suis d’un naturel calme, on va s’y mettre».

William Lussier, l’un des voisins aidants, n’en revenait toujours pas. «Moi, j’aurais jamais pensé voir ça : un silo flambant neuf fait de blocs de béton tomber à terre… Il a été rasé de moitié. Il a fallu que ça frappe solide. Deux autres silos sont des pertes totales. Il faudra tout reconstruire».

À quelques centaines de mètres de là, de l’autre côté de la route, une grange a été décapitée. Elle se trouvait de toute évidence dans la ligne de vent ouest-est. Derrière la maison, des morceaux de briques jonchaient le sol et des pièces de tôles froissées témoignaient de cette nature déchaînée. À l’intérieur de la résidence, le locataire, un monsieur très âgé ne parlant ni français, ni anglais, a réussi à se faire comprendre pour dire qu’il n’avait pas eu peur.

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