Dans quel état sont les écoles du CSSDC?

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Par Cassandre Baillargeon
Dans quel état sont les écoles du CSSDC?
À l’école Saint-Bonaventure, le système de traitement d’eau est à refaire, de même que la réfection de la chaufferie. (Photo : Cassandre Baillargeon)

ÉDUCATION. Le Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) a du pain sur la planche, si l’on se fie aux dernières données du ministère de l’Éducation sur la vétusté des écoles. L’Express s’est entretenu avec Simon Lavoie, directeur du Service des ressources matérielles au CSSDC, afin de réaliser un tour d’horizon du parc immobilier, à l’aube de la rentrée scolaire.  

D’emblée, le directeur des ressources matérielles précise que les données du ministère ne comprennent pas les travaux réalisés pendant l’été 2022. Il n’est donc pas possible de se fier sur la cote des bâtiments classés selon un indice de A à E pour évaluer le parc immobilier du CSSDC, comme les résultats ne sont pas à jour.

«Quand on regarde les chiffres, il y a une bonne majorité du parc immobilier du centre de services qui est coté entre D et E, mais ça ne veut pas dire que le bâtiment est dangereux pour la santé et la sécurité des jeunes. C’est un indicateur pour dire qu’il y a quand même des travaux importants à effectuer dans le bâtiment», nuance M. Lavoie.

Il précise que le seuil de vétusté du ministère est de 15 %, ce qui signifie que dès que le coût des réparations est plus important que 15 % de la valeur de remplacement du bâtiment, le classement de l’école est automatiquement de D ou E. Une école peut ainsi rapidement obtenir une note de D alors que les travaux à effectuer sont simplement coûteux, sans être urgents.

L’utilisation de l’outil au quotidien

«Avec les données, on est capable de prioriser nos projets de maintien d’actif, soit nos projets de rénovation dans les écoles», affirme le directeur des ressources matérielles.

Simon Lavoie, directeur du service des ressources matérielles. (Photo: Gracieuseté)

«À même l’outil que nous avons, on va regarder la criticité des interventions à effectuer. Est-ce que c’est pour la santé et la sécurité des élèves, est-ce que c’est pour une prestation de services, est-ce que c’est juste esthétique? Ce sont toutes des questions qu’on se pose, après ça, on priorise et c’est nous qui décidons dans quelle école on va aller travailler», poursuit-il.

Dans l’ensemble de cette réflexion, l’équipe des ressources matérielles du CSSDC doit aussi faire une répartition du type de travaux à effectuer dans une même période. «On a plus de 50 bâtiments, c’est sûr qu’en une année, je ne peux pas juste faire des toitures. On fait donc une répartition pour essayer de diluer un peu le travail dans l’ensemble de la région, sinon il nous manquerait d’entrepreneurs pour un problème spécifique», explique M. Lavoie.

Celui-ci ajoute que depuis les dernières années, le service est aussi confronté aux impacts de la pénurie de main-d’œuvre pour accorder des contrats.

Dans l’ensemble des projets de rénovations du CSSDC, l’école Saint-Bonaventure serait l’établissement où la pénurie de main-d’œuvre a eu le plus grand impact. Le système de traitement d’eau de l’école est à refaire, de même que la réfection de la chaufferie. Les travaux ont toutefois été reportés deux ans de suite.

La première fois, aucun entrepreneur n’avait répondu à l’appel d’offres public. La deuxième année, un seul soumissionnaire a déposé une soumission conforme et les coûts des travaux excédaient l’estimation des professionnels du centre des services. Le conseil d’administration du CSSDC a ainsi annulé les travaux en mars dernier. «Les plans et devis sont déjà faits, donc on va possiblement partir en soumissions cet hiver», soulève M. Lavoie. Il ajoute qu’actuellement, l’école concernée est fonctionnelle. «Ce n’est pas un enjeu de sécurité ou quelque chose qui va faire en sorte que le problème va s’aggraver», affirme-t-il.

Ce dernier poursuit en mentionnant que si la situation était problématique, le CSSDC réglerait le tout autrement. «La planification est revue annuellement selon les nouveaux besoins. On ajuste, on ajoute et on enlève», conclut le directeur du service des ressources matérielles.

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