Deux militaires s’exerçant à Drummondville se trouvent en Ukraine

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Par Lise Tremblay
Deux militaires s’exerçant à Drummondville se trouvent en Ukraine
Des militaires s’exerçant notamment à Drummondville ont participé à une mission de mentorat en Ukraine. (Photo : Gracieuseté)

CONFLIT. Deux militaires du 6e Bataillon 22e Régiment s’entraînant au manège militaire de Drummondville se trouvent présentement en Ukraine pour une mission de mentorat.

Selon le major Daniel Parenteau, qui commande les troupes s’exerçant sur la rue Saint-Louis à Drummondville, les capitaines Billy Bouchard et Jérôme Aglot se trouvent en sol ukrainien depuis le mois de juillet dernier.

«Ils sont là pour préparer les soldats ukrainiens. Loin de moi l’idée de donner un cours d’histoire, mais en 2014 quand les Russes ont décidé de prendre la Crimée et de bombarder la frontière, c’est parce que l’Ukraine a demandé de faire partie de l’OTAN et l’un des critères pour en faire partie est la stabilité dans le pays. En les bombardant, les Russes sont venus créer de l’instabilité, ce qui a nui au projet de l’Ukraine. En 2015, le Canada s’est engagé à aider les Ukrainiens. Depuis, on a envoyé 300 de nos soldats pour les supporter», a expliqué le major Parenteau, qui a lui-même mis en place cette mission, en 2016.

«Depuis ce temps, on envoie des militaires en rotation durant des périodes allant de 8 à 10 mois, comme les deux capitaines qui s’y trouvent présentement. Ils sont formés pour entraîner les soldats ukrainiens. Leur mission consiste vraiment à montrer aux soldats comment se débrouiller, survivre et s’organiser durant les conflits. Leur mission devrait se terminer en avril», a ajouté le haut gradé.

Le major Parenteau avec Petro Porochenko, ancien président de l’Ukraine en 2015. (Photo Gracieuseté)

Puisque le Canada n’est pas engagé dans le conflit, les capitaines Bouchard et Aglot ont été déplacés vers une zone sécurisée au cours des dernières heures.

«Ce sont nos politiciens qui vont nous dire si on engage nos soldats ou non. L’armée est un outil politique», a fait observer le major, en ajoutant que lorsqu’ils ne sont pas en mission, les capitaines Bouchard et Aglot s’entraînent à Drummondville les mardis soirs.

Lors de son passage en sol ukrainien il y a six ans, le major Parenteau a remarqué que ce peuple est de nature très froide et distante, mais qu’après quelque temps, la confiance s’installe et il baisse la garde.

«Quand on a eu fini la mission, au terme de 55 jours, on a eu droit à des accolades. Ils deviennent des amis fidèles pour longtemps. Encore aujourd’hui, je suis en contact avec l’adjudant-chef de l’armée ukrainienne sur Facebook. Je lui ai souhaité d’ailleurs bonne chance», a terminé le major Parenteau.

Rappelons qu’au cours des dernières heures, la Russie a engagé un conflit armé en Ukraine, soulevant l’ire de l’ensemble des pays faisant partie de l’OTAN.

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