Peu de satisfaction aux Communes pour Champoux

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Par Louis-Philippe Samson
Peu de satisfaction aux Communes pour Champoux
Exaspéré du «niaisage», Martin Champoux espère que la nouvelle session parlementaire dans la Chambre des communes sera plus efficace. (Photo : Christian Diotte, House of Commons Photo Services)

POLITIQUE. À l’aube de la nouvelle session parlementaire à Ottawa, le député du Bloc québécois de Drummond, Martin Champoux, espère que du travail efficace sera accompli dans la Chambre des Communes.

À la conclusion des travaux automnaux, Martin Champoux a dit éprouver peu de satisfaction par rapport à ce qui a été réalisé en Chambre. Selon lui, la session a été chaotique et a été plus spectaculaire que témoin de travail parlementaire efficace.

«Si on a regardé un peu les travaux de la Chambre, on a plus vu un cirque que des politiciens travailler sur des dossiers qui préoccupent les citoyens. Au Bloc québécois, on part avec l’impression qu’on va faire un travail efficace et rigoureux, mais on se bute régulièrement à beaucoup d’obstruction de certains partis qui souhaitent causer plus de chaos que de faire fonctionner les différentes fonctions du gouvernement fédéral», a lancé Martin Champoux d’entrée de jeu.

Pour la nouvelle session qui s’amorce, Martin Champoux souhaite que les députés puissent accomplir un travail efficace en chambre. Il se dit indigné du «cirque» dont il est témoin. Il considère que la population mérite mieux. Il signale que le Bloc québécois veut agir comme «l’adulte dans la pièce».

«Les citoyens nous regardent aller et ils sont, je pense, à bout du niaisage. Je crois que les gens veulent voir des politiciens qui sont conscients des enjeux qui touchent tout le monde, des solutions apparaître et des discussions constructives. Je suis exaspéré de voir qu’on perd du temps alors que des gens ont de la misère à nourrir leur famille. Je déteste le niaisage en politique. Je trouverais inacceptable de sortir de la session au printemps sans avoir le sentiment qu’on a travaillé fort», a martelé M. Champoux.

Le député souhaite que le gouvernement trouve des façons d’aider les citoyens à remplir leur panier d’épicerie. Selon lui, il faudra faire en sorte de stimuler l’économie rapidement, permettre aux gens de mieux respirer, les entreprises à continuer d’opérer et d’embaucher des employés.

Crise des médias

Malgré ce «cirque», le député de Drummond a convenu que le travail réalisé à l’envers du décor, en comités notamment, a été bien plus productif tout comme celui effectué en circonscription. À titre de vice-président du comité permanent du patrimoine canadien, il a été aux premières loges de la mise en œuvre de la loi C-18 sur les nouvelles sur le web, entrée en vigueur le 19 décembre. Malgré une entente de 100 millions de dollars intervenue avec Google, les temps sont demeurés difficiles pour l’écosystème médiatique canadien.

«Il y a eu une autre préoccupation qui a retenu notre attention à l’automne et c’est CBC/Radio-Canada. La présidente a annoncé des compressions budgétaires majeures qui vont mener à l’abolition de 800 postes. Là-dedans, il y a une formule de partage dans les coupures que nous n’acceptons pas du tout qui consiste à couper de façon égale entre les services français et anglais. La réalité n’est pas la même entre les deux divisions de notre diffuseur public. Pour moi, la façon de Catherine Tait de gérer la société d’État est inacceptable», a déploré le député de Drummond.

D’ailleurs, Mme Tait s’est récemment rendue devant le comité du patrimoine afin de répondre aux questions des élus.

Martin Champoux croit aussi que les médias canadiens doivent réaliser une introspection sérieuse et un examen de conscience. «Le Bloc a demandé des états généraux sur les médias. C’est quelque chose qui aura lieu. J’ai une grande confiance en cela. Ces états généraux sont les médias qui se regrouperont, qui font l’état de leur situation et où ils se dirigent ces prochaines années», a-t-il expliqué.

Selon Martin Champoux, la suite se traduira probablement par une transition numérique pour les médias qui ne l’ont pas encore réalisé ou encore par une méthode différente de diffuser l’information.

 

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