Luc Sylvain applaudit la nomination de Michaël Robin

Luc Sylvain applaudit la nomination de Michaël Robin
Luc Sylvain s’est dit ouvert à jouer un rôle de mentor auprès de Michaël Robin. (Photo : Yves Longpré, Vert et Or)

FOOTBALL. La nomination de Michaël Robin à la tête des Voltigeurs est accueillie comme un véritable vent de fraîcheur dans le milieu du football régional. Ancienne figure de proue du programme, Luc Sylvain applaudit la décision du Cégep de Drummondville.

Ayant passé neuf saisons sur les lignes de côté des Voltigeurs, dont sept comme entraîneur-chef, Luc Sylvain est bien placé pour mesurer l’ampleur du défi qui attend Michaël Robin au cours des prochaines saisons. Ces dernières années, l’instructeur des quarts-arrières chez le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke a d’ailleurs appris à connaître le pilote des Vandoos en l’épaulant à travers le programme sport-études de l’école secondaire Marie-Rivier.

«Michaël, c’est d’abord et avant tout un coach qui veut apprendre, a expliqué Luc Sylvain dans une entrevue accordée à L’Express. Sa plus grande force, c’est son ouverture. C’est un gars qui va poser les bonnes questions. Je n’ai aucunement la prétention de dire que je suis un meilleur coach que lui : j’ai juste plus de millage. Non seulement Mick s’entoure des bonnes personnes, mais il est capable d’apprendre des coachs autour de lui.»

L’ancienne tête dirigeante des Sénateurs du Collège Saint-Bernard décrit le successeur de Francis Lapointe comme un entraîneur à la fois proche de ses protégés et intransigeant en termes d’implication et de discipline.

Michaël Robin s’est déjà impliqué au sein du personnel d’entraîneurs des Voltigeurs il y a quelques années. (Photo d’archives, Stéphane Lévesque)

«C’est un coach qui a une super bonne complicité avec ses joueurs, tout en gardant un certain fossé entre les deux. Il est capable de serrer la vis, ce qui est essentiel dans un sport de discipline, mais il est aussi capable de bien communiquer avec ses gars et de comprendre leur réalité. C’est aussi un gars de la région, donc il connaît bien la réalité drummondvilloise. Pour toutes ces raisons-là, c’est une belle acquisition pour le Cégep.»

Luc Sylvain a également souligné les qualités de rassembleur de Michaël Robin. «Si on m’avait demandé il y a cinq ans à peine, après avoir quitté le Collège, si j’allais donner un coup de main à Marie-Rivier, j’aurais probablement répondu non! Mais quand tu connais l’homme derrière le programme, l’histoire est différente.»

Pour toutes ces raisons, l’expérimenté homme de football estime que Michaël Robin est fin prêt à relever le défi des Voltigeurs.

«Comme coachs, on ne pense jamais qu’on est prêts, mais avec tout son millage chez les Vandoos, je pense que Mick est rendu là dans son cheminement de carrière. Est-ce qu’il va devoir faire face à d’autres défis? C’est certain! Le football collégial, c’est carrément un autre monde par rapport au niveau scolaire. On coache des jeunes hommes plus que des adolescents. Mais s’il y a quelqu’un capable de s’ajuster aux exigences du coaching collégial, c’est bien Mick.»

Un exode à arrêter

Ayant assisté à quelques matchs des Voltigeurs l’automne dernier, Luc Sylvain estime que la fiche de l’équipe n’est pas représentative de sa valeur. Auteure d’une seule victoire en huit sorties, la formation drummondvilloise a raté le tournoi éliminatoire pour une cinquième saison consécutive.

«Défensivement, ils se sont très bien débrouillés. Offensivement, c’était plus difficile. Ce n’était pas un manque d’athlètes, mais surtout une cohésion qui n’a jamais levé. Je ne juge aucun coach, parce que je sais bien qu’on est parfois pris avec des menottes là-dedans. J’espère voir le programme faire mieux l’an prochain, mais c’est un long processus. Tu ne vires pas des années de vaches maigres comme ça du jour au lendemain, même en division 3.»

Michaël Robin a guidé les Vandoos à deux championnats des séries éliminatoires dans la LFMM. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Chose certaine, l’entrée en scène de Michaël Robin devrait permettre aux Voltigeurs de faire des gains en matière de recrutement. Déjà, les finissants des Vandoos sont courtisés par l’organisation.

«J’ai vécu la même chose à l’époque, quand je portais deux chapeaux au Collège et au Cégep. C’est sûr qu’il y a des gars qui vont te suivre et qui n’auraient probablement pas joué à Drummondville sinon. Est-ce qu’ils vont tous venir jouer ici? Non, parce que la réalité demeure la même : certains sont de calibre pour aller en division 1 ou 2. Par contre, à programme d’enseignement académique équivalent, on ne peut pas échapper des gars qui vont aller jouer ailleurs en division 3. Il faut arrêter cet exode-là. Je pense que l’arrivée de Mick va permettre ça.»

Par ailleurs, Luc Sylvain s’est dit ouvert à jouer un rôle de mentor auprès de Michaël Robin.

«S’il me demande quoi que ce soit, je vais tendre l’oreille dans la mesure de ce que je peux lui offrir. J’adore mon travail avec le Vert et Or, mais il reste que le programme de Drummondville, ça va toujours rester mon bébé. J’ai grandi avec ce programme-là d’une certaine façon. C’est quelque chose qu’on ne peut pas oublier. On est Drummondvillois dans l’âme et on veut que notre football soit sain. Il y a du travail à faire, mais je pense que si les bonnes personnes s’impliquent comme il faut, il y a moyen de redresser la situation.»

Luc Sylvain. (Photo : Vert et Or)

En ce qui concerne la possibilité de voir le programme de faire le saut en division 2, comme c’était d’ailleurs le cas entre 2012 et 2015, Luc Sylvain a émis certaines réserves.

«À l’époque, on n’avait pas tous les outils pour performer. On n’avait aucun coach à temps plein. Aujourd’hui, la donne est complètement différente, mais je pense qu’il faut prendre le temps de bien recommencer le processus et asseoir le programme sur des bases solides. Le mandat primaire, c’est de replacer le programme sur les rails, sans nécessairement juste penser à la victoire. L’important, ce sera la progression. Il faut offrir un produit intéressant, tant pour les jeunes que pour les partisans», a affirmé Luc Sylvain, en rappelant que Drummondville doit partager son bassin de recrutement avec plusieurs équipes dont Victoriaville, Saint-Hyacinthe, Trois-Rivières, Shawinigan et Sherbrooke.

Toujours en poste chez le Vert et Or malgré le départ de l’entraîneur-chef Mathieu Lecompte et la nomination de Kevin Régimbald à la barre de l’équipe, Luc Sylvain n’est pas prêt à prendre sa retraite du football.

«À 65 ans, je tripe encore à faire ce que je fais, même si je ne suis plus à l’étape de coacher en chef ou d’occuper un poste en coordination. J’adore m’occuper des quarts-arrières, sans avoir à gérer le côté administratif d’un programme», a conclu celui qui a été proclamé entraîneur-adjoint par excellence sur la scène universitaire québécoise à deux reprises ces dernières années.

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