FOOTBALL. Natan Girouard-Langlois a de quoi être fier. Le Drummondvillois a aidé les Carabins à mettre la main sur la précieuse coupe Vanier.
En finale du championnat canadien de football universitaire, samedi, à Kingston, en Ontario, les représentants de l’Université de Montréal ont décroché une victoire de 16-9 face aux Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique. Il s’agit de la deuxième coupe Vanier dans l’histoire du programme montréalais après la conquête de 2014.
«C’est un feeling vraiment incroyable, a lancé Natan Girouard-Langlois au surlendemain de ce triomphe. Je n’en reviens pas encore! Je n’arrive pas à me rentrer dans la tête qu’on a gagné la Vanier.»
Une fois de plus, c’est l’unité défensive des Carabins qui a sonné la charge dans cette rencontre. En plus de limiter l’adversaire à trois placements, elle a provoqué quatre revirements.
«Notre défensive a connu des séries éliminatoires incroyables. Ça s’est poursuivi en finale. Les gars ont joué un autre gros match. Ce sont eux qui ont fait la différence», a affirmé Natan Girouard-Langlois.
Durant son parcours éliminatoire de quatre rencontres, la défensive montréalaise n’a accordé aucun touché. Chaque fois, elle a limité l’offensive adverse à moins de dix points.
«Nos joueurs en défensive sont capables de tout faire comme il faut. Ils sont capables de courir en homme à homme, faire de la zone, amener des blitz, mettre de la pression sur le quart-arrière et stopper la course. Il n’y a rien que cette défensive-là ne fait pas de bien! C’est dur pour les offensives adverses de jouer contre nous», a expliqué Natan Girouard-Langlois.
Après avoir infligé un revers de 54-3 au Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, les Montréalais ont eu le dessus 12-6 sur le Rouge et Or de l’Université Laval, puis 29-3 sur les Mustangs de l’Université Western. Au-delà de la profondeur à toutes les positions, Natan Girouard-Langlois identifie l’esprit de corps parmi les plus grandes forces de l’édition 2023 des Bleus.
«Notre mot d’ordre chez les Carabins, c’est toujours la famille en premier. Cette année, c’était plus vrai que jamais. Je n’ai jamais fait partie d’une équipe aussi soudée, aussi liée ensemble.»
Un joueur hybride
Signe de sa polyvalence, Natan Girouard-Langlois a été employé non seulement comme porteur de ballon, mais aussi à la position de centre-arrière au cours de la dernière campagne. L’athlète de 22 ans s’est dit particulièrement fier de ses performances en séries éliminatoires.
«Je pense qu’on a été capable de m’utiliser comme il faut pour faire avancer le ballon et mettre des points sur le tableau», a-t-il fait remarquer.
Selon Natan Girouard-Langlois, plusieurs qualités sont nécessaires pour évoluer à la position de centre-arrière.
«D’abord, il ne faut pas être petit, parce qu’on nous demande de bloquer autant sur la course que sur la passe. Parfois, il faut bloquer des joueurs de ligne défensive ou des secondeurs. Il ne faut pas avoir peur d’être physique. Surtout, il faut avoir de bonnes qualités athlétiques, autant pour bloquer que pour se déplacer dans l’espace. Il y a aussi des jeux où le ballon vient à toi, alors il faut être capable de l’attraper et de courir avec lui», a expliqué le colosse de 6 pieds, 1 pouce et 246 livres.
«Du point de vue d’un partisan, ce n’est pas nécessairement la première position à laquelle on pense, mais dans l’unité offensive, tout le monde sait que c’est une position importante. Il y a un plan de match fait exprès pour cette position», a-t-il ajouté.
À sa troisième saison chez les Carabins, le produit des Vandoos de Drummondville et des Titans du Cégep Limoilou a d’ailleurs été nommé au sein de l’équipe d’étoiles du circuit québécois de football universitaire. «C’était l’un de mes objectifs personnels cette saison. Je suis vraiment content d’avoir pu l’accomplir.»
Aux yeux de Natan Girouard-Langlois, les Carabins possèdent les outils nécessaires pour répéter l’exploit en 2024.
«Chaque année, c’est toujours notre objectif. On va perdre quelques vétérans comme Bruno Lagacé et Kaylin St-Cyr en défensive, mais on a beaucoup de profondeur. Il y a aussi des recrues qui vont arriver. Je suis convaincu qu’on va encore être capable de compétitionner contre les meilleures équipes.»
Continuant de rêver aux rangs professionnels, Natan Girouard-Langlois sera de retour à Montréal pour une quatrième saison l’an prochain. L’entraîneur-chef Marco Iadeluca pourra compter sur lui dans toutes les situations.
«Je veux continuer de progresser comme centre-arrière, mais je veux aussi être utilisé encore plus souvent comme arme offensive. Je veux avoir plus de courses et recevoir le ballon plus souvent. Je veux devenir comme un couteau suisse pour l’offensive des Carabins.»
D’ici là, Natan Girouard-Langlois se concentrera sur ses études en sciences économiques. Lundi, il avait d’ailleurs déjà le nez plongé dans ses livres.
«On revient rapidement à la réalité. On est des étudiants-athlètes, mais le mot étudiant vient en premier», a conclu le numéro 32 des Carabins.
En mettant la main sur la coupe Vanier, Natan Girouard-Langlois s’ajoute à une courte liste de joueurs originaires de la région de Drummondville ayant réussi l’exploit. L’an dernier, le botteur Vincent Blanchard a goûté à l’ivresse de la victoire avec le Rouge et Or. Entre 2010 et 2013, le receveur Yannick Morin-Plante a soulevé le trophée à trois reprises avec l’Université Laval.
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