Apprendre et progresser, toujours dans le plaisir

Sportcom
Apprendre et progresser, toujours dans le plaisir
Les handballeuses canadiennes s’amusent aux Jeux panaméricains de Santiago. (Photo : Fede Pancaldi)

HANDBALL. C’est flagrant : les joueuses canadiennes de handball s’amusent aux Jeux panaméricains de Santiago. Chaque but a été célébré comme une petite victoire jeudi soir contre l’Argentine. Et face à une équipe aussi expérimentée, c’est surtout du positif qui est ressorti du revers de 31-10 subi en conclusion de la phase préliminaire du tournoi.

Six «mini-parties» de dix minutes et essayer d’en gagner une. C’est ainsi que les Canadiennes ont divisé ce duel présenté au gymnase multisports de Vina Del Mar, ville située à environ 120 kilomètres de Santiago.

«Comme un jeu, a illustré Nassima Benhacine. On se concentrait sur dix minutes avec de petits objectifs au lieu d’une heure complète.»

Les occasions de se mesurer à une nation qui prendra part au championnat du monde dans les prochaines semaines se font très rares dans le camp canadien. Les représentantes de l’Argentine sont des joueuses professionnelles en Europe et le simple fait de les affronter était bénéfique aux yeux des Canadiennes, comme l’a souligné la capitaine et gardienne de but Vassilia Gagnon.

«On apprend beaucoup juste à les regarder. Comment elles circulent le ballon et attaquent le but… On était fières après chaque but marqué. Ce sont des professionnelles! Déjà, notre objectif était d’en marquer 10 et d’en céder 30. On va bâtir là-dessus» a précisé celle qui en est à ses troisièmes Jeux panaméricains.

Alexandra Pivin. (Photo : Fede Pancaldi)

La vitesse d’exécution et l’efficacité des Argentines ont effectivement dicté l’allure de la rencontre. Elles ont marqué 31 fois sur 46 lancers et ont été parfaites en contre-attaque. Elke Karsten a été la meilleure buteuse des gagnantes alors que ses dix tirs ont trouvé le fond du filet.

Myriam Laplante a inscrit trois buts pour les Canadiennes. Laurie Lacasse, Myriam Zimmer et l’Albertaine Haven Wong en ont réussi deux chacune. Emily Routhier compte quant à elle un but à sa fiche.

Alexandra Pivin, Rosali Langlois, Samantha Koosau et Audrey Marcoux sont les autres Québécoises en action au Chili, accompagnées des Albertaines Teodora Bosonea, Katya Chan et Haven Wong. Notons que Catherine Léger s’est blessée avant la compétition et a dû se retirer, comme la joueuse étoile Maksi Pallas, qui évolue dans une ligue professionnelle en Allemagne.

«La dernière fois qu’on a joué l’Argentine, ça doit faire 12 ans! Mes filles qui ont le plus d’expérience à l’international ont joué 30 matchs en 11 ans. Certaines équipes ont fêté leur centième match international ici», a mentionné l’entraîneure Nathalie Brochu. À l’instar de l’ensemble de ses protégées, elle ne paraissait pas affectée par leur troisième défaite du tournoi. Elle a gardé le sourire, comme ce fut le cas durant la majorité de la partie d’ailleurs.

«D’un point de vue extérieur, tu regardes le pointage et tu te demandes si on est contentes de perdre quand on joue, mais ce n’est pas comme ça qu’on le voit, a expliqué Nassima Benhacine. Chaque belle action est une victoire, c’est comme ça qu’on le voit et c’est l’énergie qu’on veut projeter. Ça me donne des frissons de savoir que vous le voyez des gradins!»

Tout pour faire plaisir à la préparatrice mentale Nadia Lefebvre, ravie de l’approche des joueuses canadiennes face à de telles adversaires.

«On a abordé la partie avec la gratitude d’avoir la chance d’affronter des filles dont c’est le travail de jouer au handball, alors que nous, c’est les soirs et les fins de semaine, à travers nos emplois à temps plein», a-t-elle précisé.

«C’est ce qui est le plus important. Il faut que l’attitude sur le terrain reste à un haut niveau d’énergie. Il y a toute la gestion de stress aussi. Quand on voit des athlètes professionnelles, on peut être impressionnées et se retrouver plus facilement sur les talons. C’est de gérer ça avec du plaisir, dans le calme et c’est ce qu’on a fait.»

Les Canadiennes joueront leur premier match de classement samedi, contre les Portoricaines.

«On a vu qu’on est capables de produire quelque chose contre ces joueuses-là, de provoquer des pertes de ballon, a conclu Nathalie Brochu, qui dirige l’équipe nationale depuis 2017. Je considère qu’on a appris énormément et les filles pourront récupérer ça pour les deux prochaines parties. Je suis fière du match, on tourne la page et on va chercher la cinquième place. C’est notre objectif.»

Simple et toujours gratuit

Meta (Facebook et Instagram) bloque désormais vos nouvelles de L’Express en réponse à la loi C-18.

Pour rester connecté à la source, L’Express vous invite à télécharger son application. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel. N’oubliez pas d’activer les notifications!

Apple : https://apps.apple.com/ca/app/lexpress-de-drummondville/id1575799821?l=fr-CA

Androïd : https://play.google.com/store/apps/details?id=ca.journalexpress.app&hl=fr

Partager cet article