Un aménagement novateur pour un bassin de rétention en milieu urbain

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Par Emmanuelle LeBlond
Un aménagement novateur pour un bassin de rétention en milieu urbain
Les élèves du GARAF aménagent le bassin principal de rétention d’eau pluviale du quartier Les Découvertes. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ENVIRONNEMENT. Aménager un bassin de rétention d’eau pluviale en harmonie avec l’écosystème naturel et urbain : voici la mission que Gestion Fauvel a confiée aux élèves du programme GARAF (Groupe d’aide pour la recherche de l’aménagement de la faune) dans le quartier résidentiel Les Découvertes, situé dans le secteur Saint-Nicéphore.

Une trentaine d’élèves en cinquième secondaire étaient sur le site, lundi après-midi, marquant le début des travaux d’aménagement du bassin principal de rétention. Les jeunes étaient accompagnés par les enseignants et les techniciens du GARAF de l’école Jean-Raimbault. Chacun d’entre eux s’affairait à la tâche avec entrain.

Les jeunes travaillent en équipe dans le cadre de la plantation. (Photo: Ghyslain Bergeron)

«Aujourd’hui, on plante des arbres. On les a répartis un peu partout. On creuse des trous. On met de l’engrais. On dépose les arbres et on les recouvre de terre fraîche. On s’assure que les racines soient bien disposées à absorber les nutriments», explique l’adolescente Éléonie Joyal, le sourire aux lèvres.

Dans le cadre du projet, tout près de 1100 arbres, arbustes et vivaces indigènes seront plantés par une centaine d’élèves au primaire et au secondaire. L’objectif est de recréer un îlot de biodiversité dans le futur quartier résidentiel, soutient Pablo Desfossés, enseignant et coordonnateur du GARAF.

L’élève du GARAF Éléonie Joyal. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Il y a déjà plein d’espèces qui sont autour. En coupant les arbres, elles se sont déplacées. Après un an ou deux, elles vont pouvoir s’installer à nouveau ici. C’est le meilleur moment pour offrir un site à la biodiversité. Les bassins de rétention offrent une connectivité entre les zones boisées. Les espèces vont pouvoir se déplacer d’un endroit à l’autre», explique-t-il, en précisant que des inventaires fauniques ont été effectués en 2019.

Des nichoirs et des perchoirs seront prochainement installés sur le site. Les résidents auront accès à l’espace, alors qu’ils pourront s’asseoir sur des bancs de parc. «On voulait inciter les gens à circuler et faire des marches. Tout le quartier a été réfléchi pour encourager la mobilité durable», mentionne Dominic Mercier, vice-président au développement résidentiel et à l’environnement chez Gestion Fauvel.

Le quartier Les Découvertes, situé entre les boulevards Saint-Joseph et Allard, couvre approximativement 13 millions de pieds carrés. «Il va avoir environ 50 % de la superficie qui va être laissée en espace de conservation et en espace vert», fait savoir M. Mercier.

Gestion Fauvel planche sur ce projet depuis plus de dix ans. Ce vaste développement se démarque sur le plan environnemental. Les bassins de rétention répondent à la vision du développement urbain de la Ville de Drummondville ainsi que du ministère de l’Environnement.

Pas moins de 18 espèces indigènes seront plantés. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Le promoteur a opté pour une approche novatrice. «Quand on fait de nouveaux projets, on coupe des arbres pour faire des rues. Ça devient un élément de frustration pour certains citoyens. Normalement, les bassins de rétention sont éloignés des habitations. Avec le quartier Les Découvertes, on a fait le contraire. On a décidé de mettre le bassin en plein cœur du projet pour créer un espace de vie. On a recréé la nature qu’on a défaite pour faire quelque chose de nouveau et de mieux pour l’environnement.»

Les élèves du GARAF sont impliqués dans le projet depuis les dernières années. En plus de réaliser l’aménagement des bassins de rétention, les jeunes effectueront des suivis dans les années à venir pour suivre l’évolution de la plantation. Contrôle des espèces exotiques envahissantes, éducation auprès des citoyens à propos des espaces protégés, mise en place de sentiers écologiques dans les aires de conservation : une dizaine d’initiatives seront menées par les adolescents.

Pablo Desfossés est enseignant et coordonnateur du programme GARAF à l’école Jean-Raimbault. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Dans une phase subséquente, il y aura un parc dans le quartier. On a aménagé un petit fossé qui va servir pour la rétention d’eau. Sa configuration fait en sorte qu’il y a un demi-cercle intégré. On voulait créer une classe verte extérieure. Les gens du GARAF pourraient utiliser cet espace.»

Rappelons que Gestion Fauvel a confié la tâche aux élèves de baptiser les rues et les parcs du futur quartier. Seules consignes : les noms choisis devaient refléter l’histoire de Drummondville, être associés au thème du développement et avoir une prononciation et une orthographe aisées.

La construction des habitations s’amorcera à la fin de l’automne, pour se poursuivre dans les deux prochaines années, indique M. Mercier. Les premiers résidents du quartier sont attendus au printemps 2024.

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