ÉVÉNEMENT. Que ce soit la première, la dixième, la vingtième… ou la centième fois, la fébrilité est toujours la même pour les admirateurs des Cowboys Fringants lorsqu’ils assistent à l’un de leur spectacle. Petits et grands ont répondu en masse à l’invitation du Festival de la poutine de Drummondville.
Samedi après-midi, 16 h. Les artistes de la scène principale achèvent leur test de son. Les admirateurs des Cowboys Fringants attendent derrière la barrière, impatients de réserver leur place aux premières loges. Certains d’entre eux sont des habitués. Ils n’en sont pas à leur premier concert extérieur.
«Je les suis partout depuis une dizaine d’années. J’ai vu environ 140 spectacles. J’aime leur énergie sur la scène. C’est impressionnant ce qu’ils dégagent. Ils sont super généreux avec le public. C’est ça qu’on aime», a commenté la Drummondvilloise Virginie Bélanger, le sourire aux lèvres.
Au fil du temps, une communauté importante s’est formée autour des Cowboys Fringants. «Je suis là depuis leurs débuts. J’étais sur les plaines d’Abraham il y a une vingtaine d’années. Je suis bientôt rendue à mon centième spectacle. Je les ai vus et revus. Je vais toujours être là. C’est mon petit réconfort», a lancé Céline Simard. Cette dernière a fait la route de Saint-Amable, en compagnie de sa fille.
Une quinzaine de minutes plus tard, l’équipe de la sécurité a autorisé les festivaliers à circuler sur le site. Sans attendre une seconde de plus, petits et grands se sont dirigés vers la scène. La fébrilité a gagné la foule.
La Drummondvilloise Chantale Pellerin ne tenait plus en place. «Je suis certaine que mon cœur va arrêter de battre ce soir. J’ai attendu tout l’été pour venir voir Les Cowboys Fringants avec mon fils. J’ai eu l’opportunité d’avoir des billets. C’est la première fois qu’on les voit en spectacle», s’est-elle exclamée, habitée par une énergie débordante.
Pour sa part, Marie-Hélène Gingras a assisté à plusieurs concerts du populaire groupe québécois. Chaque fois, elle est habitée par un sentiment d’excitation. «J’avais vingt ans quand j’ai commencé à écouter leur musique. Cette année, je vais avoir quarante ans. Les Cowboys Fringants représentent la trame sonore de ma vie. Ils m’ont accompagné dans tous les événements», a soutenu celle qui vient de Québec.
La festivalière était présente lors de la représentation des Cowboys Fringants au Festival d’été de Québec, en juillet dernier. Une tout autre expérience l’attend dans le stationnement du centre Marcel-Dionne. «La proximité est différente. C’est ce que j’aime.»
Un peu plus loin, une famille de Saint-Boniface portait fièrement leurs nouveaux chandails à l’effigie du groupe. «J’écoute Les Cowboys Fringants depuis que je suis au secondaire. J’allais les voir en spectacle avec mes amis. Maintenant, je viens avec mes filles. J’ai acheté des gilets pour tout le monde. On s’est fait maquiller», a mentionné Cynthia Pérusse, avec entrain.
Sa fille Coralie Pérusse partageait le même enthousiasme : «Je suis vraiment contente d’être là. C’est mon premier festival. On est très proche de la scène. C’est malade. Je veux aller voir Les Cowboys Fringants depuis que je suis toute petite.»
Questionnés à savoir quelle est leur chanson préférée des Cowboys Fringants, les festivaliers ont des réponses variées. De son côté, Mathieu Roy et Audrey Houle ont une préférence pour le titre Marine marchande. «C’est devenu l’hymne de notre baccalauréat en enseignement du secondaire à l’Université du Québec à Trois-Rivières», a souligné le Drummondvillois.
Audrey Houle n’a pas hésité à acheter son billet pour le Festival de la poutine. «Avec la frénésie autour des Cowboys, il fallait absolument que je vienne à Drummondville. Je ne pouvais pas manquer ça, surtout avec ce qu’il se passe avec le chanteur Karl Tremblay. Chaque spectacle est de plus en plus précieux», a dit la Trifluvienne.
Durant la saison estivale, Les Cowboys Fringants ont annulé quelques spectacles à cause des traitements médicaux du leader du groupe. En juillet 2022, ce dernier a annoncé souffrir d’un cancer de la prostate, diagnostiqué en janvier 2020.
Rappelons que les billets journaliers pour la soirée de samedi se sont envolés très rapidement. La capacité du stationnement du centre Marcel-Dionne est d’environ 10 000 personnes. Les festivaliers d’ici et d’ailleurs étaient prêts à tout pour participer à cette grande fête, marquant la fin de la 16e édition de l’événement.
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