THÉÂTRE. Le rideau est tombé la fin de semaine dernière sur la pièce de théâtre Le père Noël est une ordure à la Maison des arts. Le metteur en scène et coproducteur des Productions Monarque, André Robitaille, est habité par un sentiment de devoir accompli, tirant un bilan plus que positif de cette folle aventure.
André Robitaille a vécu un week-end haut en émotions, marquant la fin des représentations du théâtre d’été à Drummondville. «Quand on termine un projet comme celui-là, c’est comme la fin d’un voyage», souligne-t-il. Samedi et dimanche, pas moins de quatre spectacles étaient à la programmation. Les membres de la troupe ont savouré chaque instant.
Cette nouvelle production signée Monarque représente un succès sur toute la ligne, affirme André Robitaille. Au fil des sept semaines, le public a été au rendez-vous, embarquant à pieds joints dans l’univers proposé par le metteur en scène. «Après les premières représentations, il y avait un certain soulagement de constater que le travail qu’on a fait a marché. À la fin de l’été, il y a un accomplissement», indique-t-il.
André Robitaille a travaillé pendant trois ans sur la version québécoise de la pièce. Il avait hâte de partager le fruit de son travail avec les spectateurs. À son plus grand bonheur, la magie a opéré. Rires et plaisir était au rendez-vous.
«Le père Noël est une ordure est exceptionnel dans la liste de chez Monarque. C’est le show le plus cave, le plus fou et le plus festif. Le Dîner de cons, c’est du théâtre. On ouvre le rideau et il y a un quatrième mur dans notre imaginaire. On est chez Brochant. Là, on était dans le théâtre à Drummondville. À l’ouverture du spectacle, tout le monde tape des mains. Il y a des lumières dans la salle. Tout le monde fait le party. Il y a une belle folie, tout en respectant le médium du théâtre», soutient-il.
Un public conquis
Pas moins de 25 290 billets ont été vendus pour le théâtre d’été. Des spectateurs provenant de l’extérieur de la région ont assisté aux représentations.
Provenant d’Ottawa, de Sainte-Catherine, de Thetford Mines, ils ont fait la route pour se divertir en compagnie de Jean-Michel Anctil, Josée Deschênes, Mario Jean, Brigitte Lafleur, Pierre-François Legendre et Claude Prégent. «Du début à la fin, on ne s’ennuie pas une minute», a confirmé un couple de Terrebonne, à la sortie de la salle de spectacle, samedi soir.
Bien que tous les interprètes soient bourrés de talent, un nom était sur toutes les lèvres : celui de Brigitte Lafleur. «Elle fait vraiment le spectacle ! Il y a aussi une belle chimie entre les comédiens», a souligné une femme de Gatineau, en entrevue avec L’Express.
Avant d’être une pièce de théâtre, Le père Noël est une ordure est un classique du cinéma français. C’est le film fétiche d’un couple venu de Repentigny. «L’adaptation est excellente, on a vu le film à plusieurs occasions, on est des mordus! Je fais partie d’une troupe de théâtre amateur et j’ai été très impressionné. Les effets spéciaux, le rythme : il n’y a pas de longueurs. On a ri beaucoup», ont-ils partagé.
Une grande partie des spectateurs interrogés ont affirmé être des fidèles du théâtre d’été. Ils viennent une fois par été, parfois deux. «Tous les ans, on vient. J’ai déjà acheté mes billets pour l’an prochain. Ça fait plusieurs années, je ne me souviens plus combien. Je garde tous les feuillets, tous les billets», s’est exclamé un Sherbrookois
Mentionnons que Le père Noël est une ordure prendra la route à travers le Québec.
Pour sa part, André Robitaille planche déjà sur la prochaine production. Cette fois-ci, le metteur en scène s’attaque à la comédie Appelez-moi Stéphane de Claude Meunier et Louis Saia. «J’amène des actrices et des acteurs qu’on ne voit pas souvent au théâtre comme Véronique Dicaire, Dominic Paquet, Patrice Bélanger. Ils sont entourés de Diane Lavallée, Tammy Verge et Bernard Fortin. Ça va être solide», conclut-il.
(Avec la collaboration de Claude-Hélène Desrosiers)