Le Dîner de cons : un succès sur toute la ligne

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Par Emmanuelle LeBlond
Le Dîner de cons : un succès sur toute la ligne
Près de 30 000 personnes ont assisté aux représentations du Dîner de cons pendant la saison estivale. (Photo: Ghyslain Bergeron) (Photo : Ghyslain Bergeron)

THÉÂTRE. Le rideau s’est enfin levé sur la pièce de théâtre Le Dîner de cons à la Maison des arts de Drummondville. Une adaptation québécoise convaincante, une chimie palpable entre les comédiens, un texte savoureux et des scènes hilarantes. Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette soirée un succès.

C’est avec beaucoup de fébrilité que le public s’est réuni, vendredi soir, pour assister à la première médiatique du Dîner de cons. Les détenteurs de billets ont dû faire preuve de patience, alors que la pièce de théâtre d’été a été reportée à deux reprises à cause de la crise sanitaire. Mais cette fois, c’était la bonne.

Normand D’Amour, dans le rôle de Pierre Brochant, est arrivé sur la scène en dansant. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Les actrices Pascale Montreuil (Christine Brochant) et Isabelle Giroux (Marlène Sasseur) ont brisé la glace en animant le cabaret des cons. «On est très heureuses de mettre la table pour le dîner de cons», se sont-elles exclamées avec enthousiasme, lors de leur arrivée sur la scène.

Cette première partie regroupait des extraits de plusieurs chansons loufoques sous le même thème…les cons. Ces quelques minutes ont été rafraîchissantes pour le public, alors que l’atmosphère était à la fois légère et conviviale.

Mention spéciale à la chanson originale qui a été composée par Frédéric Reddy qui se veut accrocheuse et entraînante.

À la sauce québécoise

Dès le début de la pièce, le spectateur est transporté dans un loft urbain, au cœur de Montréal. On y fait la connaissance de Pierre Brochant (Normand D’Amour) qui apparaît sur la scène en menant une danse endiablée. À la suite d’un faux mouvement, il se blesse et s’écroule, ce qui contrecarre ses plans pour la soirée. Tous les mercredis, il organise un repas avec ses amis où chacun d’entre eux doit amener un con.

Confiné à la maison, Brochant reçoit la visite de François Pignon (Laurent Paquin), celui qui devait l’accompagner pour la soirée. Ce dernier est un fonctionnaire au ministère des Finances et passionné de maquettes en allumettes. Et surtout, il est passé maître dans l’art de déclencher des catastrophes.

À la base, Le Dîner de cons est une pièce de théâtre qui a été écrite par Francis Veber en 1993. Elle a été adaptée au cinéma en 1998 sous le même titre et par le même auteur. Le film est devenu un monument de la cinématographie française.

Le rire était au rendez-vous. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Le producteur et metteur en scène, André Robitaille, a adapté le texte pour qu’il puisse coller à la réalité québécoise, que ce soit dans les expressions ou les patois utilisés. Ces clins d’œil culturels ont été insérés sans toutefois dénaturer la pièce.

Un duo gagnant

Tout au long de la représentation, les comédiens ont incarné leurs personnages à la perfection. Laurent Paquin a réussi à nous faire oublier la performance de Jacques Villeret, l’acteur français qui personnifie Pignon dans le film, en s’appropriant le rôle. Il a su donner ses propres couleurs au personnage de par sa gestuelle et ses expressions faciales.

Le Drummondvillois d’origine a d’ailleurs rayonné auprès de Normand D’Amour. La magie a opéré entre les deux complices, qui partagent pour la première fois la scène. Ils ont livré leur texte avec brio. Le public a été conquis par leur jeu. Le rire était au rendez-vous.

La pièce met aussi en vedette René Simard dans le rôle de Juste Leblanc. Il s’agit de la première fois que l’artiste de 61 ans monte sur les planches avec une pièce non chantée. Bernard Fortin interprète le rôle de Lucien Cheval. Mentionnons qu’Isabelle Giroux remplace Gabrielle Fontaine jusqu’au 29 juillet.

Le spectacle s’est terminé sous un torrent d’applaudissements et une ovation.

Le Dîner de cons est une pièce de théâtre qui est présentée tout l’été à la Maison des arts. Une trentaine de dates figure au calendrier, du mois de juillet au mois d’août.

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