Pour rouler l’esprit tranquille durant un long périple

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Par Louis-Philippe Samson
Pour rouler l’esprit tranquille durant un long périple
Afin de rouler l’esprit tranquille lors d’un long trajet, plusieurs petites actions peuvent être réalisées avant le départ.

MAGAZINE. Le retour de la belle saison rime avec le retour des longues balades en voiture pour aller camper ou découvrir des endroits un peu partout sur le continent. Avant de partir, il devient donc important de s’assurer que son véhicule nous amène à destination en toute sécurité.

Plusieurs petites actions peuvent être réalisées afin de conduire l’esprit tranquille. Certaines personnes s’en occuperont elles-mêmes à la maison. D’autres préféreront faire appel à leur garagiste de confiance.

«Le premier élément est de s’assurer que son véhicule est en bonne condition, indique Jesse Caron, expert automobile chez CAA Québec. Une bonne inspection par un garagiste analysera de nombreux éléments mécaniques. Mais il y a aussi des choses simples, comme les essuie-glaces dont le remplacement se fait facilement.»

Le manuel du propriétaire d’un véhicule détaillera la fréquence de certains entretiens à réaliser. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Certains ateliers proposent des inspections conçues spécialement pour préparer une voiture pour un long trajet. Par ailleurs, dans le manuel du propriétaire du véhicule, se retrouve une liste des entretiens mécaniques à réaliser selon le kilométrage.

Pour les véhicules à essence, l’inspection mécanique sera une grande partie de la préparation. Lors de celle-ci, plusieurs éléments seront à analyser. On retrouve les fluides, tels que l’huile-moteur, le liquide de refroidissement et le fluide de freinage. Les filtres à air du moteur et de la cabine sont aussi à vérifier.

D’ailleurs, une attention particulière au système de freinage doit être apportée. L’état des disques et des plaquettes ou des tambours et des sabots doit être vérifié tout comme les conduites du fluide de freinage. De plus, les freins d’une voiture qui roule peu peuvent être sujets à gripper ou encore bloquer. Il faut que le tout s’actionne correctement.

Puis, il y a les pneus; le seul élément d’une voiture en contact avec la route. Dans ces circonstances, il est important de s’assurer de leur bon état. L’usure est la première chose à mesurer. Un profondimètre peut être utilisé pour déterminer la condition de la bande de roulement. Sinon, une pièce de 25 cents fait l’affaire. Il est recommandé de changer ses pneus lorsqu’il atteint les 6/32e de pouce (4,8 millimètres) ou moins ou encore si le museau de l’orignal sur la pièce de 25 cents est visible lorsque pointé vers le pneu. De plus, si le flanc d’un pneu présente des fissures, celui-ci n’est plus sécuritaire et devra être remplacé.

Un profondimètre peut être utilisé afin d’évaluer l’état d’usure des pneus. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Une fois assuré que les pneus sont en bon état, il restera à en vérifier la pression. Dans chaque véhicule, un autocollant, apposé dans le cadre de la portière du conducteur, indique la pression d’air recommandée par le constructeur.

«La pression des pneus peut venir jouer sur l’économie d’essence. Des pneus qui sont sous-gonflés font augmenter la consommation du véhicule. Aussi, la tenue de route est moins bonne dans ces circonstances», explique M. Caron.

Si votre véhicule possède une roue de secours, il sera aussi important d’en vérifier la pression et l’état avant de prendre la route. Certains constructeurs ont délaissé la roue de secours au profit d’une trousse de réparation. Il est donc recommandé de l’inspecter afin que toutes ses composantes soient en état de marche.

Le CAA suggère aussi de porter attention au système de climatisation de la voiture afin d’assurer un meilleur confort lors des chaudes journées sur la route.

Remorque

Certaines personnes remorqueront une roulotte ou autre véhicule récréatif à l’aide de leur voiture. Il sera alors nécessaire de confirmer les charges maximales que peut tracter l’automobile.

«La capacité de remorquage d’un véhicule comprend le poids de la roulotte, mais aussi de ce qui se retrouve dans celle-ci ainsi que des gens et bagages dans la voiture. Si l’on dépasse la limite, il peut y avoir des enjeux de garantie, si un bris survient, et de sécurité. Les véhicules sont conçus pour remorquer une certaine charge en fonction de la puissance du moteur, des freins et de la tenue de route», souligne Jesse Caron.

Lorsque l’on tracte une remorque, il est important de s’assurer que son poids ne dépasse pas les limites du véhicule. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Si jamais vous transportez un support à vélos sur un attelage de remorque, le poids de celui-ci et des bicyclettes ne doit pas dépasser 10 % de la capacité de remorquage de l’automobile.

Finalement, CAA Québec recommande aux automobilistes de planifier leur itinéraire en fonction des arrêts à faire en chemin ou encore des bornes de recharge pour les véhicules électriques. Pour ces derniers, Jesse Caron suggère de prévoir des plans B si jamais les stations sont occupées ou défectueuses et de ne pas surestimer la charge du véhicule.

Par ailleurs, il peut être préférable de transporter une trousse d’urgence, comprenant des balises de sécurité, de l’eau et des collations, en cas de panne. Sinon, quelques outils de bases, comme des câbles de démarrage, un tournevis multifonction et un jeu de clés à douilles, peuvent s’avérer utiles pour les gens à l’esprit un peu plus bricoleur.

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