Nouvel hôpital : 183 médecins déposent une pétition aux députés

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Par Lise Tremblay
Nouvel hôpital : 183 médecins déposent une pétition aux députés
Les premières esquisses du futur hôpital. (Photo : Gracieuseté CIUSSS MCQ)

SANTÉ. Pas moins de 183 médecins ont déposé ce mardi une pétition auprès des députés Lamontagne et Schneeberger pour réclamer la construction d’un nouvel hôpital à Drummondville.

Le document est supporté par les médecins René Roux, Marco Gallant, Catherine Tétreault et Benoit Gervais. Ceux-ci veulent démontrer que la désuétude de l’hôpital Sainte-Croix fait l’unanimité et que la construction d’un nouvel établissement est essentielle.

«Nous demandons aux députés et au ministre Christian Dubé d’amorcer, dès 2023, le processus officiel devant mener à la construction d’un nouvel hôpital régional à Drummondville», résume le Dr Benoit Gervais, au bout du fil.

Cette pétition a été initiée à la suite d’une rencontre réunissant l’ensemble des médecins de Drummondville, le 16 mars dernier.

Le Dr Benoit Gervais. (Photo Ghyslain Bergeron)

«Ça n’a pas de bon sens de travailler à l’hôpital Sainte-Croix ou d’y être hospitalisé. On a donc décidé de se réunir et de là, on a décidé de prendre position et de prendre un certain leadership. C’est comme ça que la pétition a pris forme», met en contexte le Dr Gervais, qui soutient que les 183 signataires représentent 97 % du corps médical local.

Ce dernier estime que toutes ces signatures ajouteront du poids au dossier, et ce, même si la présidente-directrice générale adjointe du CIUSSS-MCQ, Nathalie Boisvert, a récemment rappelé qu’il y a d’innombrables délais et étapes à franchir au Québec avant d’espérer une première pelletée de terre.

«Je crois que ça va vraiment aider le dossier au sens où si personne dit que la roue du carrosse grince, personne n’ira y mettre de l’huile, ajoute le médecin. Il faut absolument qu’on bouge si on veut changer les choses. On sait qu’on en a pour 15 ans de procédures, mais minimalement, il faut s’assurer de ne rater aucune étape initiale.»

Le groupe de médecins espère ni plus ni moins une inscription au Plan québécois des infrastructures (PQI) en 2024.

Questionné à savoir pourquoi ils ont attendu aussi longtemps avant de prendre la parole et de décrier l’état de vétusté de l’hôpital Sainte-Croix, le Dr Benoit Gervais a indiqué que la pandémie a amené les médecins à mieux communiquer entre eux. Et avant cela, ils ont simplement laissé le soin aux équipes administratives de gérer les lieux physiques.

«Il y a eu aussi l’ère Barrette qui a chamboulé toutes les structures, rappelle le professionnel. Drummondville n’était plus un hôpital par lui-même, mais une succursale de Trois-Rivières. Cette période a grandement occupé les leaders médicaux à l’époque. Il y a eu un mariage forcé entre la Mauricie et le Centre-du-Québec. Dans ces années-là, il y a eu des médecins qui ont mené le combat pour avoir une région sociosanitaire propre au Centre-du-Québec. L’attention était ailleurs. Finalement, le mariage forcé ne va pas si mal. Il y a une belle collaboration. C’est juste que lorsque j’aurai besoin de suivre des traitements de radiothérapie, j’aimerais bien les faire à Drummondville…»

Une rencontre satisfaisante

Ayant eu besoin de quelques semaines pour recueillir l’ensemble des signatures pour les besoins de la pétition, le Dr Benoit Gervais s’est dit «satisfait» de la rencontre organisée mardi matin avec les députés Lamontagne et Schneeberger.

«Notre démarche a été très bien accueillie par les députés, lesquels poursuivent leurs efforts pour doter la population de Drummondville d’un hôpital à la hauteur de ses besoins. Ils ont reconnu l’importance de notre appui et des intervenants en santé», informe-t-il.

L’homme lance maintenant un appel aux infirmières et aux pharmaciens d’hôpital de se joindre aux médecins de Drummondville et de signer la pétition.

«On a besoin de leur appui. On a besoin de l’appui de tout le monde», termine-t-il.

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