Des courts métrages québécois en vitrine au cinéma Capitol

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Par Emmanuelle LeBlond
Des courts métrages québécois en vitrine au cinéma Capitol
L'équipe du Festival de films international de Drummondville a présenté, en collaboration avec le Festival Pleins Écrans, une soirée de projections de courts métrages. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

CINÉMA. Une cinquantaine de spectateurs ont découvert le format du court métrage dans toute sa diversité, jeudi soir, en participant au premier événement du Festival de films international de Drummondville.

Le court métrage avait une place de choix au cinéma Capitol, alors qu’une salle était consacrée à la projection de cinq films québécois. Une programmation originale a été concoctée pour l’occasion. Le Festival Pleins Écrans a participé à la sélection, partageant avec le public ses coups de cœur estivaux. «On avait envie d’accueillir l’été en beauté. Ce sont des films qui sont légers. Entre autres, il y a un documentaire et de la comédie. On termine avec le court métrage Viaduc de Patrice Laliberté. Ça vient conclure la soirée en émotions», a mentionné Ariane Roy-Poirier, directrice générale de Pleins Écrans.

Les spectateurs ont été transportés dans différents univers. Ils ont fait la connaissance des jumeaux Raphaël et Rémi qui partagent une relation fraternelle unique à travers le film Oasis de Justine Martin. Va jouer dehors d’Adib Alkhalidey a mis en vedette Abel et Edwin, deux amis qui arpentent les rues à la recherche d’un butin. Le public s’est esclaffé en suivant le quotidien d’un jeune diplômé universitaire qui décroche un poste de commis dans un magasin de piscine avec Piscine pro d’Alec Pronovost. Les cinéphiles ont découvert l’imaginaire foisonnant de la jeune Mery-Rose qui se réfugie dans des conversations sur les toits de Montréal avec son grand-père sénégalais via Fragments d’Aline Sitoé.

Une fois la projection terminée, Ariane Roy-Poirier a invité le réalisateur et scénariste Patrice Laliberté à se joindre à elle. Ce dernier était heureux de partager avec le public drummondvillois son amour pour le cinéma, plus précisément sa passion pour les courts métrages.

Le réalisateur et scénariste Patrice Laliberté s’est entretenu avec le public. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

«Pour un auteur, le court métrage est un format qui permet d’essayer des choses et d’avoir des concepts qui pourraient difficilement se tenir sur une heure. Ça permet aussi d’apprendre à raconter une histoire rapidement», a soutenu celui qui a une quarantaine de films à son actif.

Patrice Laliberté est surtout connu pour son court métrage Viaduc, lauréat du prix pour le meilleur court métrage canadien au Toronto International Film Festival en 2015. C’est l’histoire d’un jeune homme de 17 ans qui se rend sur un viaduc pour y faire un graffiti. Au fil des scènes, les spectateurs découvrent ce qui se cache derrière cet acte de délinquance.

«Cette œuvre a été une pierre angulaire dans mon parcours. C’est le film qui m’a vraiment propulsé. À partir de ce moment-là, j’ai commencé à gagner ma vie dans le cinéma. J’ai eu plusieurs offres par la suite en télévision et en publicité. Netflix a approuvé le long métrage Jusqu’au déclin parce que j’avais fait ce film», a commenté le cinéaste.

Dans tous les cas, la directrice générale de Ciné Film RGFM et du cinéma Capitol, Annie Hamel, tire un bilan positif de l’événement. En quelque sorte, la glace est brisée. «C’est parti! Je suis fière. Je suis contente de l’assistance qu’il avait. Les gens ont l’air heureux, a-t-elle lancé. Les courts métrages sont boudés. Il y a tellement de belles œuvres. Il y a beaucoup de talent. On ne voit pas ces films dans les salles de cinéma. C’était important pour nous de leur offrir une vitrine.»

Rappelons que le Festival de films international de Drummondville a été mis sur pied dans le but de faire connaître les dessous du cinéma en présentant un festival moderne pour les jeunes et les moins jeunes. De plus, l’initiative met en lumière les artisans de court métrage qui demeurent souvent dans l’ombre de leurs créations.

Un deuxième événement est prévu au calendrier aux alentours de l’Halloween, a confirmé Annie Hamel.

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