Grève illimitée : les fonctionnaires fédéraux resserrent l’étau

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Par Claude-Hélène Desrosiers
Grève illimitée : les fonctionnaires fédéraux resserrent l’étau
Les employés du gouvernement fédéral membres du syndicat de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) sont en grève depuis le 19 avril.

GRÈVE. En grève depuis mercredi 19 avril, plus de 120 000 employés du gouvernement fédéral membres du syndicat de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) accentuent les moyens de pression. À Drummondville, une centaine de personnes sont présentes sur la ligne de piquetage chaque jour.

Selon Geneviève Courcy, présidente de la section locale au Service correctionnel et cheffe de grève, l’AFPC demande une augmentation des salaires de 4,5 % par année sur 3 ans, pour un total de 13,5 %. La convention collective est échue depuis juin 2021. «On a perdu 10 % de notre pouvoir d’achat avec l’inflation qu’on connait actuellement», explique-t-elle. Le Conseil du trésor offre quant à lui une hausse totale de 9 % répartie sur 3 ans.

Il y a deux syndicats au Service correctionnel de Drummondville. Les employés qui font partie de l’AFPC restent sur le piquet de grève, tandis que les autres peuvent passer et vaquer à leurs occupations.

Geneviève Courcy, présidente de la section locale au Service correctionnel et cheffe de grève. (Photo: Claude-Hélène Desrosiers

Les agents de Service Canada se sont également joints à la ligne de piquetage. «On ralentit les opérations comme moyen de pression», ajoute Mme Courcy. Elle spécifie aussi que tous les services correctionnels sont des sites de débrayage. À travers le Canada, ce sont plus de 450 sites qui sont bloqués.

Des fonctionnaires d’autres ministères sont aussi présents sur la ligne de piquetage. Dans certains cas, ce sont des personnes qui habitent à Drummondville, mais travaillent à l’extérieur. En tout, ce sont 7 à 8 ministères qui sont représentés.

Mardi, l’AFPC a présenté une offre, mais le Conseil du trésor s’est retiré de la table des négociations. Une nouvelle offre lui a été proposée mercredi.

D’ici la résolution de cette grève, les moyens de pression augmentent. «Quand on a commencé mercredi passé, on laissait traverser 5 personnes aux demi-heures. Là, personne ne passe avant 11 h 30. On resserre l’étau», annonce Geneviève Courcy.

Parmi les demandes de l’AFPC, en plus de l’aspect salarial, il y a aussi des réclamations au niveau de la conciliation travail-vie personnelle, dont la possibilité de télétravail et le droit à la déconnexion.

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