«Sans le personnel de soutien, l’école prend le bord» – Debra-Ann Bailey

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Par Emmanuelle LeBlond
«Sans le personnel de soutien, l’école prend le bord» – Debra-Ann Bailey
La présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Commission scolaire des Chênes, Debra-Ann Bailey, a pris la parole devant les membres du conseil d’administration du centre de services scolaire. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

ÉDUCATION. La présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Commission scolaire des Chênes, Debra-Ann Bailey, s’est adressée aux administrateurs du centre de services scolaire mardi soir afin de solliciter leur appui concernant le renouvellement des conventions collectives du personnel de soutien.

Une cinquantaine de membres se sont déplacés au centre administratif du Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) pour démontrer leur soutien. Ils ont fait une entrée remarquée dans la salle multifonctionnelle, agitant crécelles et cloches.

Lors de la séance du conseil d’administration, Debra-Ann Bailey a pris la parole durant la période à la disposition de l’assistance. «À titre d’administrateurs du centre de services et d’acteurs importants dans la communauté, nous souhaitons vous exprimer notre mécontentement envers les propositions des représentants patronaux et nous sollicitons votre appui dans les mois à venir. Vous avez un rôle d’influence auprès de la Fédération des centres de services scolaires du Québec (FCSSQ), la fédération qui donne des mandats du Comité patronal de négociation des centres de services scolaires francophones (CPNCF) et aussi la fédération à laquelle, M. Maltais, vous siégez», a-t-elle mentionné.

Cinq mois se sont écoulés depuis que les solutions sectorielles ont été déposées. Elles visent à «régler les nombreux problèmes qui nuisent grandement à l’accomplissement du travail du personnel de soutien», soit les difficultés d’attraction et de rétention, la surcharge de travail, la précarité d’emploi et la violence vécue envers les membres.

Une cinquantaine de membres se sont mobilisés. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

«Le 16 décembre 2022, le CPNF présentait leurs demandes sectorielles, lesquelles étaient floues et qui visaient l’ensemble de notre convention collective. Finalement, c’est au début avril que les demandes patronales se sont précisées avec le souhait de priorisation et d’une cadence plus rapide afin d’avoir un règlement pour le mois de septembre.»

La présidente considère que les solutions patronales «ressemblent beaucoup plus à des reculs».

Depuis, les négociations avancent à pas de tortue, «ce qui est inadmissible vu l’urgence de régler les problèmes actuels», a-t-elle souligné. «Nous partageons tous le même objectif : celui d’améliorer le réseau de l’éducation, pour nous enfants. Pour y arriver, de bonnes conditions de travail sont primordiales afin que les gens désirent y travailler.»

Selon Debra-Ann Bailey, le personnel de soutien du CSSDC est composé de 800 à 1000 travailleurs sur le territoire, ce qui comprend plusieurs cadres d’emploi comme les secrétaires, les concierges, les surveillants, les techniciens en documentation, les éducatrices en service de garde ou même les techniciennes en éducation spécialisée.

«Sans le personnel de soutien, l’école prend le bord», a-t-elle lancé d’une voix forte, à la fin de son allocution.

En ce sens, les membres du conseil d’administration du CSSDC ont fait preuve de réceptivité.

«C’est tout à fait légitime pour l’instance syndicale de faire des représentations. Au niveau des négociations, ça se joue à l’échelle nationale avec le comité de négociation des centres de services scolaires francophones. Évidemment, on va faire part à la fédération et au comité patronal de négociation des recommandations et des suggestions de nos instances syndicales, en sachant que notre pouvoir est limité», a commenté le directeur général Lucien Maltais, à la fin de la séance.

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