INFRASTRUCTURE. Près d’une centaine de personnes ont pris part jeudi soir à un événement de mobilisation pour la modernisation du centre Marcel-Dionne. Si aucune annonce n’a été faite, l’engagement du milieu a clairement été démontré.
Initiée par la Ville de Drummondville, cette activité a permis aux autorités municipales de présenter publiquement le projet de quelque 50,8 M$, dont le Drummondvillois Mathieu Perreault, ancien joueur de la Ligue nationale de hockey (LNH), est l’ambassadeur.
«Le centre Marcel Dionne est vraiment important pour tous les petits garçons et les petites filles qui veulent aller au bout de leur rêve. D’offrir un aréna digne de ce que les citoyens méritent, on est rendu-là. Je suis fier de prêter mon nom à ce projet», a notamment affirmé l’ancien numéro 85 lors de son intervention.
Le projet, rappelons-le, prévoit un agrandissement permettant 1000 places assises supplémentaires pour un total de 4000 sièges, sans compter l’aménagement d’une glace plus grande (200 pieds) ainsi que l’ajout de 18 loges. Le nouvel amphithéâtre sera propice à la tenue de divers événements d’envergure. Le centre Marcel-Dionne, construit en 1962, répondra également aux nouvelles exigences des arénas modernes de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
«Il s’agit d’un projet majeur qui saura répondre aux attentes de la ligue, notamment en permettant à ses équipes, plus spécifiquement aux Voltigeurs, de se doter d’infrastructures de qualité, mais également de cocher toutes les cases en termes de sécurité (…) Ce n’est pas un euphémisme de dire que les Voltigeurs, une organisation bien ancrée dans sa communauté, méritent un aréna dynamique et à l’avant-garde. C’est pourquoi la LHJMQ appuie sans réserve cette modernisation», a soutenu Martin Lavallée, commissaire par intérim de la LHJMQ.
«Actuellement, on fait avec les moyens qu’on a, mais à terme, ça va nous permettre de mieux servir nos jeunes. On est bien content de l’engagement de la CAQ, maintenant, on va avoir besoin de l’huile de bras, de convaincre le fédéral de nous aider. On entend aussi s’impliquer dans le montage financier de par nos contacts. On va tout faire de notre côté pour que ce projet-là avance», a insisté Louis Brousseau, représentant du conseil d’administration des Voltigeurs de Drummondville à l’Assemblée des membres de la LHJMQ.
D’ailleurs, présents à cette occasion, les deux députés de la région à l’Assemblée nationale ont réitéré leur intention de voir le gouvernement de François Legault investir dans la modernisation du centre Marcel-Dionne, un engagement qu’ils ont pris en campagne électorale.
«Dans le dernier budget adopté la semaine passée, nous avons annoncé un nouveau programme sur dix ans de 1,5 milliard de dollars pour l’aide aux infrastructures sportives destiné aux municipalités, dont 300 millions de dollars dans le budget de cette année. Vous pouvez compter sur moi, sur André Lamontagne et notre gouvernement pour appuyer ce dossier-là», a laissé entendre Sébastien Schneeberger, député de Drummond-Bois-Francs.
À savoir si Québec compensera la hausse du coût estimé pour ce chantier majeur, lequel a augmenté de 48 %, passant de 34,3 M$ à 50,8 M$, le député avise qu’il est encore trop tôt pour confirmer le montant.
«Est-ce que le fédéral va rembarquer dans le programme? Je ne le sais pas. Il faut regarder aussi la répartition du budget entre les différents projets. Il y a beaucoup de si encore, mais de mon côté, je me suis assuré auprès du cabinet du premier ministre que peu importe l’avancée du programme, qu’on va aller de l’avant avec le projet.»
De son côté, la Ville se dit prête à lancer le projet, divers scénarios de financement ayant été établis.
«Tout est sur la table. On a préparé le plan A, le B, le C et le D, dont un comprend un partenariat avec le privé. On va faire en sorte que ceux qui veulent s’impliquer vont être bien reçus. L’objectif, c’est que ça se fasse», a exposé la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, en insistant sur le fait que la modernisation du centre Marcel-Dionne profitera à l’ensemble de la communauté.
Ce qu’ils ont dit
«Ça fait 60 ans que c’est bâti, donc il est temps de faire quelque chose! Je suis bien au fait du projet. Ça peut amener beaucoup de monde au centre-ville. C’est incroyable d’avoir un aréna à mon nom. J’en suis très fier», a partagé le sixième meilleur buteur de l’histoire de la LNH, Marcel Dionne, par l’entremise d’une vidéo.
«La modernisation n’est pas un luxe, c’est une nécessité», a souligné Catherine Lassonde, conseillère municipale et déléguée du conseil aux sports.
«Le sport évolue donc les arénas doivent évoluer aussi pour offrir tous les services qui sont nécessaires à l’évolution des jeunes sportifs», a indiqué Nancy Drolet, la Drummondvilloise six fois championne du monde en hockey féminin.
«Ce projet est vraiment important pour le hockey masculin, oui, mais aussi pour le hockey féminin. Avoir plus de temps de glace, ça va faire toute une différence pour les jeunes joueurs et ça rendra l’expérience plus agréable d’avoir un aréna modernisé», s’est dit d’avis la Drummondvilloise Audrey-Anne Veillette, joueuse de hockey féminin universitaire québécois.
«Le hockey, ça me tient à cœur et je suis contente de voir que pour Drummondville aussi», a exprimé Gabrielle David, l’attaquante des Golden Knights de l’Université Clarkson, native de Drummondville.