Couverture ambulancière : d’autres bris de service

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Par Lise Tremblay
Couverture ambulancière : d’autres bris de service
(Photo : archives, L'Express)

SANTÉ. Il n’y a pas que les infirmières qui ont la vie dure ces jours-ci. Les ambulanciers continuent de souffrir du manque de personnel, une situation qui cause des bris de service.

Bien qu’aucun fâcheux accident ne s’est produit durant le week-end, les paramédics ont eu chaud. C’est que seulement deux ambulances étaient en service durant la nuit du 24 au 25 février pour desservir une population de 150 000 habitants, dont bien sûr la région de Drummondville.

«C’était la deuxième fermeture de camion la semaine dernière à Drummondville», a lancé Alexandre Hubert, président de la Fraternité des ambulanciers de Drummondville.

Dans les faits, six paramédics se sont absentés les 24 et 25 février derniers, une situation qui a généré plusieurs procédures de remplacement au travail, conformément aux conventions collectives.

«Malheureusement, on n’a pas réussi à combler l’ensemble des quarts de travail. Il y a eu des bris de service partiels, soit de quelques heures seulement, de même que des bris complets (plusieurs heures). On avait prévu un certain lot de congés, de vacances et autres, mais six personnes se sont absentées à la dernière minute», informe Francis Brisebois, coordonnateur du Service des communications et relations gouvernementales chez Dessercom.

Un véhicule a donc dû être retranché de la circulation.

«Ça s’est bien passé, malgré qu’on n’est jamais satisfait de devoir fermer des véhicules comme ça. Les hôpitaux ont des problèmes de pénurie de main-d’œuvre. On n’y fait pas exception», a-t-il insisté, en rappelant à la population «d’utiliser convenablement les services ambulanciers».

Rappelons qu’en décembre dernier, l’entreprise Dessercom s’est dit «préoccupée» par ce manque de personnel, qui met sous pression l’ensemble du réseau.

«Le taux d’absentéisme est élevé. Il y a toutes sortes de raisons (…). Ceux qui sont aptes au travail doivent donc faire régulièrement des heures supplémentaires», avait communiqué M. Brisebois, en insistant sur l’essoufflement des troupes.

À Drummondville, en semaine, quatre ambulances doivent être en fonction de jour, deux en soirée et trois la nuit. Les fins de semaine, elles sont trois de jour, une de soir et trois de nuit. Entre 22h15 et 6h30, les ambulanciers en service doivent aussi couvrir le secteur de Pierreville, qui regroupe plusieurs municipalités telles que Saint-François-du-Lac et Saint-Zéphirin.

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