DPJ : création de deux nouveaux milieux de vie pour les 13-18 ans

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Par Cynthia Martel
DPJ : création de deux nouveaux milieux de vie pour les 13-18 ans
(Photo : Deposit)

SOCIÉTÉ. Les adolescents de la direction de la protection de la jeunesse (DPJ) pourront bientôt bénéficier de nouveaux milieux de vie mieux adaptés.

Dénombrant sur son territoire cinq foyers de groupe destinés aux enfants âgés de 6 à 12 ans de la DPJ, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec répondra aux besoins grandissants des adolescents en formant deux autres de ces milieux de vie, au printemps. Un de ces deux groupes sera situé au Centre-du-Québec. La ville sera divulguée dans une annonce ultérieure.

Un foyer de groupe est un milieu de vie réunissant entre six et neuf enfants en moyenne. Il se trouve à mi-chemin entre une famille d’accueil et un centre de réadaptation. Certains jeunes sont scolarisés à même le foyer; d’autres vont à l’école.

«Le foyer de groupe s’adresse à des jeunes dont le besoin d’encadrement nécessite la présence d’intervenants, contrairement à ceux pouvant se trouver en famille d’accueil. Dans un foyer de groupe, il y a un intervenant pour l’ensemble des jeunes qui s’y trouvent tandis qu’en centre de réadaptation, il y en a plusieurs. Aussi, les troubles de comportement de chacun des membres sont moins importants que ceux vivant en centre», explique Laurence Chartrand, agente d’information au CIUSSS MCQ.

Le premier foyer de groupe sur le territoire a été mis sur pied en 2011. Les cinq actuels sont établis à Trois-Rivières.

Augmentation de la demande en hébergement

C’est connu, la demande en hébergement jeunesse a augmenté dans la région au cours des dernières années, tout comme le nombre de signalements traités et retenus. Au courant des deux dernières années, le nombre de jeunes hébergés dans les centres de réadaptation et foyers de groupes de Drummondville et Trois-Rivières est passé de 123 à 200.

Le CIUSSS MCQ doit continuellement s’adapter à cette hausse accrue.

On se souviendra qu’il y a un an, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux en Mauricie-et-Centre-du-Québec (APTS MCQ) avait dénoncé les conditions d’hébergement dans lesquelles les jeunes du pavillon Edgar-Laforest de Drummondville vivaient. En raison de la surpopulation, plusieurs étaient contraints de vivre entre deux paravents avec un simple rideau pour conserver leur intimité. Leur «chambre» comprenait un lit et une table de chevet en plastique avec des tiroirs. De plus, plusieurs salles fonctionnelles comme la salle d’entraînement, les salles de répits et la cafétéria des employés avaient été transformées en dortoirs rudimentaires. L’établissement a remédié à la situation quelques semaines plus tard en transformant des bureaux d’intervenants ayant permis l’ajout d’une douzaine de chambres. Depuis, le CIUSSS assure que les paravents n’ont pas été réutilisés et «ne le seront plus».

«Nous voulons éviter que des cloisons temporaires soient utilisées dans les centres de réadaptation. En ce moment, les unités au Centre de réadaptation Edgar-Laforest et l’ajout de foyers de groupe prévu en 2023 répondent à la demande. Toutefois, comme la demande d’hébergement est en augmentation, des unités avec des cloisons temporaires (de types autres que des paravents) peuvent être déployées au besoin. On est toujours à la recherche de différentes solutions pour combler la hausse des jeunes hébergés», soutient Mme Chartrand.

Le Centre de réadaptation drummondvillois accueille des jeunes de 12 à 17 ans.

Par ailleurs, du côté des familles d’accueil, c’est plutôt stable avec 1077 enfants hébergés comparativement à 1064 deux ans auparavant, et ce, malgré la diminution du nombre de familles d’accueil. D’ailleurs, le CIUSSS MCQ est constamment à la recherche de familles d’accueil.

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