Raphaël St-Pierre propulse les Titans vers le Bol d’or

Raphaël St-Pierre propulse les Titans vers le Bol d’or
Auteur de trois touchés consécutifs au quatrième quart, Raphaël St-Pierre a été proclamé joueur par excellence des Titans. (Photo : Marc-Antoine Hallé)

FOOTBALL. Raphaël St-Pierre a le sens du dramatique. Le porteur de ballon originaire de Wickham a guidé les Titans du Cégep de Limoilou vers la conquête du Bol d’or.

En finale des séries éliminatoires dans la première division du circuit de football collégial québécois, à Thetford Mines, les Titans (7-1) sont venus à bout du Notre-Dame du campus Notre-Dame-de-Foy (6-3) au compte de 33-21.

«C’est magique, s’est exclamé Raphaël St-Pierre dans une entrevue accordée à L’Express. On dirait que c’est irréel, mais on a vraiment gagné! Ce sont de beaux moments qu’on a vécus en gang.»

Alors que les Titans tiraient de l’arrière 21-12 au quatrième quart, Raphaël St-Pierre a pris les choses en main, aidant son équipe à inscrire 21 points sans riposte. Dans une poussée irrésistible, l’athlète de 19 ans a inscrit trois touchés consécutifs pour propulser la formation de la capitale nationale vers un premier Bol d’or en division 1.

Les Titans ont mis la main sur un premier Bol d’or dans la première division. (Photo : Marc-Antoine Hallé)

«On a donné beaucoup d’opportunités à nos adversaires. On leur a donné des opportunités de faire des points et de nous battre, mais tout le monde a continué d’y croire. On a réussi à passer par-dessus nos erreurs», a raconté Raphaël St-Pierre.

Selon le produit des Vandoos de Drummondville, le tournant du match s’est produit lorsque la défensive des Titans a récupéré un ballon échappé. «On attendait une petite étincelle. À partir de là, on n’a pas cessé de regarder en avant», a dit celui qui arbore le numéro 20.

Auteur de 22 courses et de gains au sol totalisant 124 verges, le demi offensif étoile a été proclamé joueur par excellence du match chez les Titans.

«C’est une performance partagée, a affirmé Raphaël St-Pierre avec humilité. On est trois porteurs de ballon qui ont été très utilisés, en plus de notre quart-arrière. En partageant l’ensemble des courses, ça nous a permis d’être tout le temps frais et dispos. À chaque course, on a donc pu se donner à 100 %.»

Battus par les Cheetahs du Cégep Vanier en finale du Bol d’or l’an dernier, les Titans ont remporté le championnat de la saison régulière dans la première division cette année. En demi-finale, la troupe de l’entraîneur-chef Dave Parent a vaincu les Élans du Cégep Garneau par le pointage de 41-12.

«Avant tout, notre programme se veut très rassembleur et très familial. Les coachs sont là depuis longtemps. Ils sont partis de la division 3. Ils ont vécu tout ce cheminement ensemble. Ils ont créé une identité forte. Les groupes de joueurs qui arrivent à Limoilou sont privilégiés de jouer pour eux», a mis en relief Raphaël St-Pierre, qui complétait une deuxième saison avec les Titans, en excluant la campagne annulée par la pandémie en 2020.

Raphaël St-Pierre. (Photo : Marc-Antoine Hallé)

«D’une année à l’autre, ce sont de petits groupes d’une soixantaine de joueurs. Ça fait en sorte que tout le monde a sa place. Je trouve que ce principe-là est très important pour une équipe», a poursuivi l’athlète de 5 pieds, 11 pouces et 197 livres.

Pour toutes ces raisons, Raphaël St-Pierre est convaincu que les Titans peuvent répéter l’exploit dans le futur,

«L’identité que les coachs ont créée, les joueurs y adhèrent. Que ça concerne la préparation, l’attitude ou le physique, les valeurs sont communes à tout le monde dans l’organisation. On recrute des joueurs qui veulent porter ces valeurs-là», a-t-il expliqué.

«Ce ne sont pas nécessairement les joueurs qui font partie de l’équipe : c’est l’équipe qui fait partie des joueurs», a ajouté l’ex-champion québécois en patinage de vitesse.

Admissible à un retour avec les Titans la saison prochaine, Raphaël St-Pierre demeure toujours incertain de poursuivre sa carrière dans le milieu du football.

«Je pensais que ça allait être clair, mais les émotions fortes du Bol d’Or, ça chamboule encore plus ma décision. Je n’ai toujours pas arrêté mon choix», a indiqué l’étudiant en cartographie en terminant.

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