L’étrange lueur de Saint-Nicéphore

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Par Ghyslain Bergeron
L’étrange lueur de Saint-Nicéphore
La lueur orangée est visible dans le ciel drummondvillois, dans le secteur Saint-Nicéphore. (Photo : Ghyslain Bergeron)

INUSITÉ. Il ne se passe pas une semaine où un lecteur ne contacte L’Express pour signaler une étrange lueur orangée dans le ciel de Drummondville, vers Saint-Nicéphore. Si pour certain la situation est évidente, pour d’autres une multitude de questions se posent.

Parmi les hypothèses avancées, plusieurs croient à un incendie majeur qui aurait éclaté dans ce secteur. D’autres se sont même posé la question à savoir si des extra-terrestres étaient en visite sur notre belle planète !

L’explication est simple, mais peu de gens connaissent l’existence de l’entreprise Les productions horticoles Demers, qui se trouvent sur les terrains de Waste Management de Saint-Nicéphore. C’est eux qui produisent les fameuses «tomates Demers» que l’on retrouve dans les épiceries.

Les Productions Horticoles Demers ont inauguré le 9 novembre 2017 ce qui est considérée comme la plus grosse serre de production de tomates au Québec sur le site de Waste Management (WM). (Photo Cynthia Giguère-Martel)

«Nos serres sont éclairées par des lampes HPS (haute pression sodium) pour favoriser la croissance des plants. Quand les toiles du toit sont fermées, la lumière ne passe pas. Mais, surtout avec les hivers doux que nous connaissons, il arrive de devoir laisser évacuer l’excédent de chaleur. C’est à ce moment que les puissantes lampes sont exposées au ciel, donc c’est ce qui produit l’immense lueur que les citoyens peuvent voir à des kilomètres à la ronde», a expliqué Jacques Demers, PDG de l’entreprise.

L’effet est d’autant plus marqué lorsque le plafond nuageux est bas, ce qui a pour conséquence de refléter encore plus la source lumineuse.

La famille Demers, propriétaire de cette entreprise de Saint-Nicolas, sur la rive sud de Québec, est reconnue dans l’industrie québécoise comme un chef de file en matière de technologie de la production des cultures. Elle compte parmi les meilleurs producteurs de tomates en Amérique du Nord.

Les biogaz provenant du site d’enfouissement sont transformés en électricité et la chaleur résiduelle qui en découle est mise à profit pour chauffer la serre. L’utilisation de cette chaleur résiduelle évite la consommation de carburants fossiles polluants, ce qui va réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 15 000 tonnes annuellement.

Il y a quelques années, l’entreprise a triplé sa superficie, les installations sont passées de 3,2 (2012) à 10 hectares (2017).

Inaugurée en novembre 2012.
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