FESTIVAL. À la conclusion de la première édition du festival Trad-Cajun, son organisateur, Steve Veilleux, estime que la mission est accomplie et qu’une seconde édition devrait avoir lieu en 2023.
Un peu plus de 5000 curieux ont visité le site du festival au parc Woodyatt durant le long weekend. Steve Veilleux était encore sur son nuage lorsqu’il a dressé son bilan.
«Je suis ému, fatigué et touché; j’ai le sourire accroché après une belle fin de semaine et un dimanche ensoleillé. C’était magique. La foule a été au rendez-vous sur toutes les scènes du festival. C’est une première édition vraiment réussie si on considère que les gens ne nous connaissaient pas. On a eu beaucoup de bons échos de leur part. Évidemment, il y aura des ajustements pour embellir le tout. Au lendemain de tout ça, il m’apparait certain qu’on va récidiver l’an prochain», a lancé d’entrée de jeu Steve Veilleux, joint au téléphone lundi matin.
Les ajustements qu’il signale seront surtout du côté technique afin d’améliorer l’expérience des visiteurs. Que ce soit l’ajout de station de chauffage avec foyers, de chocolat chaud aux menus, de resserrer la programmation et de mettre certains aspects plus de l’avant, les organisateurs passeront le tout en révisions d’ici la prochaine édition.
«C’était cool de voir les gens avec leurs colliers de La Nouvelle-Orléans. On a vu de beaux chapeaux et des habits colorés. Il y a tellement de belles possibilités pour un festival du genre; que ce soit une parade, une journée de plus de spectacles, inviter les gens à se costumer. On voit qu’ils veulent participer et ils nous l’ont bien fait sentir. La belle folie de La Nouvelle-Orléans pourrait être plus présente encore. C’était un baptême pour nous et les festivaliers cette fin de semaine», a commenté M. Veilleux.
D’ailleurs, Steve Veilleux a salué l’excellent travail du comédien qui a tenu le rôle du sorcier durant le festival. Son seul regret est de ne pas avoir engagé plus de comédiens pour installer l’ambiance durant les festivités.
Le festival s’est conclu dimanche dans une ambiance survoltée à l’occasion du spectacle du groupe drummondvillois Kaïn, dont Steve Veilleux est le chanteur.
«Les gens sont venus en mode party de famille et, dans les bonnes familles, il n’arrive rien de plate. Notre spectacle a rassemblé beaucoup de gens littéralement en feu et qui sont restés jusqu’à la fin malgré le froid. Ils ont crié et chanté à tue-tête. Ils avaient besoin d’être là pour se défouler et prendre cette dernière bouffée d’été avant que l’automne nous rentre dedans. Ça a vraiment été magique, c’était l’un des plus beaux shows de notre tournée d’été du groupe», a affirmé Steve Veilleux.
Au-delà des attentes
Alors que l’équipe en était à sa première expérience pour planifier le festival, Steve Veilleux soutient que tous les objectifs et attentes ont été excédés. «Pour une première édition et compte tenu de notre réalité financière pour y arriver, ça dépasse nos attentes. On a pu amener le site à son maximum en fonction de nos moyens. Les quatre scènes musicales ont bien fonctionné. Le concept qu’on avait en tête a été bien concrétisé», a-t-il dit.
D’ailleurs, des gens et des groupes de tous les âges et horizons ont fréquenté le parc Woodyatt durant les deux jours de l’événement. Steve Veilleux se dit fier que son équipe ait réussi à ratisser aussi large dans la population.
Samedi, la popularité du groupe Gueule de bois, en spectacle sous le chapiteau, a fait en sorte que plusieurs spectateurs n’ont pas pu entrer dans la tente pour leur prestation. Plusieurs solutions sont déjà envisagées par le comité organisateur en prévision d’une seconde édition. «On envisageait une entrée plus progressive sur le site. J’aime autant gérer un problème comme ça que l’inverse», a fait savoir l’organisateur.
Cependant, un festival en plein mois d’octobre se retrouvera immanquablement à la merci de la météo. «Le risque qu’il fasse froid et de perdre des gens est le prix à payer pour faire un spectacle aussi tard dans l’année. Quoique dans les carnavals et festivals d’hiver, on s’habille et on a du fun pareil. Ce n’est peut-être pas tout le monde qui était bien préparé et bien habillé pour ça. C’est certain que je crois que si la température avait été plus clémente, on aurait eu plus de monde. Ceci dit, on s’y attendait; on connaissait les risques de faire le Trad-Cajun à l’Action de grâce», a relativisé M. Veilleux.
Malgré tout, le festival ne risque pas de changer de dates selon le principal intéressé. De plus, il était important pour Steve Veilleux que la gestion de l’événement ne soit pas un fardeau.
«Je l’ai dit à mon équipe, au début de l’année, si je n’ai pas de plaisir à organiser un festival, je ne le referrai pas. Finalement, je me suis amusé comme un fou, je suis exténué comme jamais je ne l’ai été dans ma vie, mais avec le sourire accroché au visage. Même si on n’est que le lendemain, ça sent excessivement bon pour la suite des choses», a conclu Steve Veilleux.