Emrick Couture-Picard prêt à en découdre

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Par Lise Tremblay
Emrick Couture-Picard prêt à en découdre
Emrick Couture-Picard, candidat du Parti québécois dans la circonscription de Drummond-Bois-Francs. (photo : Ghyslain Bergeron)

(Note de la rédaction : À moins de deux semaines du scrutin, L’Express propose à ses lecteurs des portraits de chacun des principaux candidats qui aspirent à un siège à l’Assemblée nationale pour représenter leur circonscription, soit Drummond-Bois-Francs ou Johnson. La présentation se fait par ordre alphabétique de circonscription puis de parti.)

ÉLECTIONS. Agissant comme directeur général et greffier-trésorier de la petite municipalité de Notre-Dame-de-Ham, située dans la MRC d’Arthabaska, Emrick Couture-Picard sollicite un premier mandat sous la bannière péquiste dans Drummond-Bois-Francs. Âgé de 28 ans, cet étudiant à la maîtrise en études politiques est prêt à en découdre pour que le Québec ait les «deux mains sur le guidon».

S’il vit sa première expérience à titre de candidat, M. Couture-Picard souligne qu’il en est à sa quatrième campagne électorale. Il a travaillé à l’arrière-scène, notamment en tant que directeur de campagne pour la candidate péquiste Véronique Vigneault dans Richmond. Il se définit comme un citoyen engagé pour qui le dossier de l’identité ou de la souveraineté est essentiel.

«Quand je parle de l’identité, je ramène toujours l’enjeu des compétences gouvernementales. Rapatrier les compétences de l’état fédéral nous permettrait beaucoup plus de choses, de mieux nous affirmer au point de vue de la langue et de définir notre vision de ce que devraient être nos communautés. Ça aiderait le Québec d’avoir les deux mains sur le guidon», a fait savoir le jeune politicien.

De ce point de vue, Emrick Couture-Picard estime que le dossier de la construction d’un nouvel hôpital à Drummondville devrait figurer en tête de lice. À ses yeux, l’annonce des candidats caquistes, qui ont promis d’amorcer le dossier avec une étude d’opportunité, est inefficace.

«Ça fait longtemps que cette étape-là aurait dû être enclenchée, a-t-il critiqué. Le processus va être extrêmement long et on sait très bien qu’une étude d’opportunité risque de ne pas nous mener à un nouvel hôpital ou à son rehaussement. Au Parti québécois, on propose un changement complet du système. Notre objectif est vraiment de ramener la souveraineté à l’avant-plan, de rapatrier tous les pouvoirs et de mettre en place des actions pour y parvenir. On propose notamment de créer un plan régionalisé des infrastructures qui sera géré par un nouveau ministère de développement régional. Ce sera une nouvelle approche qui ira du bas vers le haut. Les décisions seront décentralisées dans les régions. Ce sera une voie rapide pour des projets comme celui de l’hôpital Sainte-Croix.»

Le candidat de Drummond-Bois-Francs indique qu’il a déjà eu la confirmation de son parti que les 800 M$ requis pour la construction d’un nouvel hôpital ont déjà été trouvés dans le portefeuille collectif.

«Contrairement à ce que Sébastien Schneeberger (CAQ) a dit, c’est impossible cependant de construire un hôpital en quatre ans. C’est irréaliste. Ce sera un chantier de 10 ou de 15 ans», a souligné celui qui habite présentement à Val-des-Sources et qui étudie à l’Université de Sherbrooke.

Aréna Marcel-Dionne

Toujours dans les dossiers chauds pour Drummondville, la rénovation ou la reconstruction du centre Marcel-Dionne, un projet évalué à près de 40 M$, continue de faire couler de l’encre. On se souviendra que la Ville de Drummondville s’est fait refuser une subvention de 25 M$ du gouvernement fédéral parce que l’aréna accueille une équipe semi-professionnelle.

«Je suis en train de regarder avec le Parti québécois pour essayer de trouver l’argent dans notre cadre financier pour au moins financer une partie de la subvention manquante. Je compte aussi faire des approches avec le député fédéral», a informé Emrick Couture-Picard, qui a déjà joué au hockey au niveau collégial AAA.

Se disant inspiré par René Lévesque, le vingtenaire indique en terminant n’avoir aucune attente par rapport au scrutin du 3 octobre prochain. «Si les gens embarquent, ce sera tant mieux; s’ils n’embarquent pas, ce sera leur décision. J’espère au moins augmenter le pourcentage du vote à l’intention du Parti québécois», a-t-il conclu.

Aux dernières élections provinciales, le 1er octobre 2018, le Parti québécois, représenté par la candidate Diane Roy dans Drummond-Bois-Francs, avait convaincu 12,54 % des électeurs de voter pour elle. Le parti avait terminé la soirée en quatrième position, après le Parti libéral du Québec.

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