Un rêve qui devient réalité pour Kim Picard

Un rêve qui devient réalité pour Kim Picard
Kim Picard est devenue la première Drummondvilloise à remporter la course de barils du Festival western de Saint-Tite. (Photo : BIRTZ Photographie)

ÉQUITATION. Au-delà du triomphe de Kim Picard, ce sont le sourire contagieux et les émotions vives sur son visage qui ont volé la vedette en fin de semaine lors du Festival western de Saint-Tite.

En compagnie de son inséparable cheval Tiger, la cavalière de Drummondville a remporté la course de barils de la 54e édition du populaire événement. Après avoir terminé au sixième rang sur 86 participants lors de la première ronde, la cowgirl de 31 ans a gagné la seconde ronde grâce à un chrono de 15,91 secondes, s’arrêtant à seulement 0,02 seconde du record du terrain. Son temps de 16,22 secondes lors de la finale de dimanche lui a permis d’être couronnée championne de la compétition.

Pour Kim Picard, qui monte à cheval depuis l’âge de six ans, c’est ni plus ni moins qu’un rêve d’enfance qui devient réalité.

«Quand je suis allée à Saint-Tite vers l’âge de neuf ou dix ans, j’avais été impressionnée par le stade. Je m’étais dit que je voudrais compétitionner ici un jour. C’était un grand rêve pour moi. Depuis que j’ai commencé à faire des rodéos, Saint-Tite est mon préféré. J’avais vraiment l’ambition de le gagner un jour, mais j’étais consciente que le calibre est extrêmement fort», a raconté Kim Picard dans une entrevue accordée à L’Express.

Au fil des ans, Kim Picard a atteint la finale du festival mauricien à quelques reprises, sans toutefois parvenir à décrocher la victoire tant espérée. «Comme il y a énormément de spectateurs, la pression est très grande. Je flanchais toujours sous la pression. Je voulais tellement gagner que je commettais des erreurs coûteuses», a-t-elle expliqué.

Cette année, l’enseignante en adaptation scolaire à l’école primaire de la Marconi s’est présentée à Saint-Tite avec une attitude différente.

«Tout est une question d’état d’esprit. Il faut savoir gérer la pression. Il ne faut pas se laisser influencer par les éléments extérieurs, que ce soit la météo, l’état du terrain ou le calibre de nos adversaires. Il faut savoir rester concentré sur la tâche. C’est ce que j’ai réussi à faire cette année. Le calibre était vraiment fort. C’était intimidant, mais j’ai vraiment travaillé fort pour rester focus. Ça a fonctionné.»

Des moments enivrants

Cette victoire est d’autant plus impressionnante que Kim Picard a connu toutes sortes d’ennuis cette saison. Au dernier classement canadien de l’Association internationale de rodéo professionnel, elle occupait d’ailleurs la 36e position.

«J’ai traversé beaucoup de remises en question cette année. Je n’ai pas gagné beaucoup d’argent, alors j’en ai dépensé beaucoup. Ça m’a demandé beaucoup d’efforts, de temps et de sacrifices, mais j’ai quand même persévéré. Surtout, je ne suis pas arrivée là avec une attitude défaitiste malgré ma saison ordinaire. J’ai continué à croire que c’était possible», a exprimé Kim Picard non sans fierté.

«Après avoir connu tant de difficultés cet été, le bonheur était peut-être encore plus grand, a-t-elle continué. C’était inespéré et tellement enivrant! Chaque année, je disais que mon rêve n’avait pas de date d’expiration. Je savais que ça arriverait un jour, car je savais que je ne lâcherais jamais. Contre toute attente, j’ai enfin réussi cette année!»

Kim Picard en compagnie de son cheval Tiger, qui est âgé de 14 ans. (Photo d’archives)

La nouvelle championne de Saint-Tite a également dédié son triomphe à Tiger, son fidèle complice des 12 dernières années.

«Je l’aime d’amour ce cheval-là! C’est fou ce qu’il m’a permis d’accomplir. Je pense qu’il adore Saint-Tite. Il livre toujours des performances extraordinaires, mais là, c’était la crème de la crème! Cette année, la cavalière a été à la hauteur du cheval.»

Durant son tour d’honneur, Kim Picard n’a pas hésité à crier son bonheur et à brandir son poing en signe de célébration.

«J’ai rêvé à ce moment-là un million de fois! À Saint-Tite, l’ambiance est folle. Ça te fait vivre tes émotions encore plus intensément. Je pense que les spectateurs ont compris que c’était une grande victoire pour moi. Ils ont embarqué dans mon bonheur. C’était vraiment un beau moment», a relaté celle qui est devenue la première Drummondvilloise à remporter cette course.

Maintenant que son plus grand rêve a été réalisé, Kim Picard ambitionne déjà de répéter l’exploit l’an prochain. Une seconde qualification en vue de la finale internationale de rodéo fait également partie de ses objectifs. En 2019, c’est sans son valeureux compagnon Tiger qu’elle avait pris part à la prestigieuse compétition à Oklahoma City.

«Pour moi, ce serait la cerise sur le sundae. Après ça, je ne pourrais pas rêver plus grand», a conclu celle qui est appuyée dans sa carrière par des entreprises de la région telles que Pneus Robert Bernard et Setlakwe.

Un sport d’agilité et de vitesse

La course de barils est une épreuve du gymkhana, une discipline de l’équitation western. La cowgirl effectue un parcours en forme de trèfle autour de trois barils disposés en triangle. Il est permis de toucher à un baril, mais pas de le faire tomber. Si la cavalière fait tomber un baril au sol, une pénalité de cinq secondes est ajoutée à son temps. Le meilleur chrono gagne la compétition.

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