Le verre à moitié plein de Raphaëlle Rivard

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Par Cassandre Baillargeon
Le verre à moitié plein de Raphaëlle Rivard
Raphaëlle Rivard lors d'un triathlon. (Photo : gracieuseté - Christian Martin Photographe)

TRIATHLON. La Drummondvilloise Raphaëlle Rivard a vécu une expérience en dents de scie lors des récents championnats mondiaux universitaires de triathlon au Brésil. Malgré tout, elle en sort grandie et plus que prête pour la suite.

Terminer à la 39e position sur autant de participantes à franchir la ligne d’arrivée était loin de faire partie des plans de Raphaëlle Rivard en vue de la compétition.

«C’est sûr que je m’attendais à une meilleure performance, mais cela arrive. Ce n’était pas une bonne journée et il faut juste l’accepter», soutient avec positivité celle qui a obtenu un temps de course d’une heure, 11 minutes et 47 secondes, soit à 12 minutes et 23 secondes de la position de tête.

Une dernière place assumée

Le parcours difficile de Raphaëlle Rivard au Brésil a commencé lors de la portion de natation de la course. «J’ai toujours eu une plus grande difficulté en natation, disons que ce n’est pas ma force. Ici, ça a nagé vraiment très vite. Habituellement, je sors à peu près au milieu des athlètes. Là, je suis sortie et il restait trois filles en arrière», raconte l’athlète de 20 ans.

Cette dernière a l’habitude de reprendre du terrain lors des épreuves de vélo et de course.

Cette fois-ci, la météo en a décidé autrement. Des averses ont eu lieu tout juste avec le départ de la compétition, laissant la chaussée glissante pour la portion à vélo. «Comme c’était mouillé et que les routes ici ont beaucoup de trous, c’était quand même dangereux. J’étais quand même peureuse, donc cela n’a pas aidé, mais j’aimais mieux rester debout sur mon vélo que de tomber», confie l’athlète qui n’a pas été en mesure de rejoindre ses coéquipières canadiennes.

Habituellement, l’objectif est de rattraper sa délégation afin de rouler en peloton. «Quand on le fait, ça va beaucoup plus vite parce qu’on peut profiter de l’effet d’aspiration en arrière, on est coupé du vent et on travaille ensemble», explique Rivard.

Étant seule à l’arrière, la Drummondvilloise a trouvé le parcours de 20 kilomètres de vélo «un peu long».

La troisième partie de la compétition, soit la course à pied, a aussi eu son lot de défis. «J’ai manqué d’énergie. Je savais que les filles étaient loin en avant et que c’était terminé pour moi, donc j’ai décidé de juste courir et de profiter du fait d’être au Brésil», mentionne Raphaëlle, qui a pu finir le triathlon avec un sourire.

Celle-ci ne voit aucun coup du sort dans la situation, «c’était une expérience à avoir» et les mauvaises journées font partie de la réalité du sport.

Une expérience inoubliable

«La course en tant que telle, ça n’a pas bien été, mais l’expérience d’être au Brésil, ça été vraiment le fun», soutient celle qui a commencé plus sérieusement le triathlon à l’âge de 11 ans.

Dès le lendemain de sa course en dents de scie, Rivard a pu se remettre sur les rails en participant à un relais en équipe avec l’une de ses coéquipières du Québec, Claudie Simard, et deux athlètes provenant de Taïwan et du Japon. «Je me sentais beaucoup mieux que la veille et j’ai beaucoup aimé, car on a rencontré plein de gens», souligne la Québécoise. Au menu du relais, 250 mètres de nage, cinq kilomètres de vélo et 1,8 kilomètre de course.

Quant à l’aventure reliée à la découverte d’un nouveau pays et de nouvelles cultures, Raphaëlle a sans aucun doute eu la piqure. Après avoir participé à différentes courses en Utah, à Sarasota et à Long Beach au cours de la dernière année aux États-Unis, elle est enthousiaste à l’idée de continuer sa route. «C’est sûr que je veux faire d’autres courses hors Québec, reste à voir lesquelles», indique-t-elle.

Au cours des prochains mois, Raphaëlle Rivard se concentrera sur sa première année universitaire en médecine tout en continuant ses entrainements en vue de la prochaine saison.

La délégation du Canada était composée de deux garçons et six filles. Quatre des filles et l’un des deux garçons proviennent du Québec.

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