TOURISME. L’expérience de Moment Factory s’amène au Village québécois d’antan (VQA). Le projet de 10,5 M$ bénéficiera d’un soutien financier totalisant près de 6 M$.
Projections, éclairages, effets spéciaux, jeux et animations multimédias. Les visiteurs du Village québécois d’antan vivront une immersion au 20e siècle des plus complètes grâce aux technologies de Moment Factory.
«La thématique du projet «Entrez dans l’histoire» prend tout son sens avec ce que propose Moment Factory. On va littéralement entrer dans le 20e siècle», souligne Guy Bellehumeur, directeur général du VQA.
Trois phases sont prévues, dont la première débutera en 2023. Les technologies de Moment Factory seront d’abord intégrées au sein des maisons et bâtiments et une aire de jeux de réalité augmentée viendra bonifier l’offre de même que l’ajout de comédiens et metteurs en scène professionnels.
«Ce sera également l’occasion d’instaurer des thématiques annuelles. Par exemple, on pourrait parler de l’histoire des femmes, de hockey ou de recyclage. Donc autant de raisons de revenir chaque année», indique le directeur général.
La deuxième phase, en 2024, sera dédiée à la création d’une balade nocturne.
«Un de nos objectifs était de prolonger les périodes d’activité du site l’été, notamment. Nous ajouterons de la technologie également au Village hanté ainsi qu’au Village illuminé.»
Enfin, en 2025, l’ajout d’un volet festif et gourmand est prévu.
«Nous procéderons à la création de festins champêtres du côté de la ferme. Ce sera l’occasion de déguster des produits du Village et locaux tout en apprenant les différentes méthodes de préparation et conservation des aliments. Évidemment, il y aura un volet animation avec Moment Factory», précise M. Bellehumeur.
Celui-ci fait savoir que l’équipe du VQA veut développer davantage son volet de développement durable.
«On veut résolument agir en tant que vecteur d’éducation via nos animations. Les familles auront le plaisir d’apprendre que les gens d’autrefois avaient des pratiques écoresponsables.»
Pour réaliser ce projet, le gouvernement du Québec octroie un montant de 4,8 M$ dans le cadre du programme d’aide à la relance de l’industrie touristique du ministère du Tourisme, alors que la Ville de Drummondville accorde une somme de 1 M$.
«Il s’agit d’une annonce que je considère d’historique pour l’avenir du Village et surtout et aussi pour le rayonnement de Drummondville. C’est l’aboutissement de plusieurs années de travail. Lorsque je suis arrivé en 2019 sur le conseil d’administration, j’avais une seule idée en tête : amener le Village dans une nouvelle ère. Une nouvelle ère qui lui permettrait d’améliorer son pouvoir d’attraction, de bonifier le tourisme régional et provincial et surtout, d’en assurer sa pérennité», expose le président, Jean-Mathieu Sigouin.
«Il y a encore plein d’éléments à définir et d’autres collaborateurs se grefferont à ce projet, donc nous procéderons à d’autres annonces éventuellement», fait savoir le directeur général.
«Quel beau terrain de jeu que nous avons ici et quel beau défi de mettre en valeur le patrimoine québécois par nos technologies», lance Pierre-Olivier Perron, producteur chez Moment Factory.
Cette entreprise, spécialisée dans la conception et la production d’environnements immersifs, a réalisé des projets partout à travers le monde.
Selon les prévisions de la firme Raymond Chabot Grant Thornton, le projet annoncé aujourd’hui engendrera des retombées appréciables.
L’achalandage sera doublé les trois premières années et triplé au bout de cinq ans. Elle estime également que 13 500 nuitées seront réservées dans les hôtels de la région annuellement.
Par ailleurs, quatre nouveaux emplois permanents seront créés de même que 15 saisonniers, sans oublier que le projet permet de consolider 250 postes.
«On a présenté trois phases, mais on a déjà des idées pour plusieurs autres à venir», laisse entendre Guy Bellehumeur.
2017 versus 2022
En 2017, le Village québécois d’antan avait lancé le Village invisible proposant 15 zones qui transportaient virtuellement les visiteurs dans un autre univers grâce à des projections, des éclairages, des hologrammes et des lasers, et ce, via une application. Cette activité nocturne n’a pas connu le succès souhaité, notamment en raison de plusieurs ratés technologiques au point tel que le VQA avait résilié le contrat avec les partenaires de l’époque. Aux dires de Guy Bellehumeur, ce projet n’a rien à voir avec ce que proposera Moment Factory.
«Je suis arrivé en poste durant cet été-là. Ç’a été un échec, car à l’époque on travaillait beaucoup avec les cellulaires et la technique a vraiment fait défaut. Ç’a été difficile financièrement et ç’a avait refroidi l’appétit du CA pour des trucs innovants. Mais il ne faut pas faire de parallèle avec 2017. Le multimédia, je pense, c’est une tendance incontournable dans le tourisme d’aujourd’hui, On a travaillé avec plusieurs firmes de consultants et des acteurs du milieu. On a élaboré nos projets en fonction de notre ADN et de cette tendance-là. Bref, on a eu le temps de se pencher sur toutes les possibilités. Et s’il y a une entreprise fiable au niveau technologique, c’est Moment Factory. On a une valeur sûre», soutient-il.
