Un projet d’Expo-sciences qui traverse l’océan

Photo de Cassandre Baillargeon
Par Cassandre Baillargeon
Un projet d’Expo-sciences qui traverse l’océan
Emile Gobeil pose en compagnie de la coordonnatrice de programme du Réseau technoscience Mauricie-Centre-du-Québec, Marilyne Gagné, lors de la finale régionale en mars dernier. (Photo : Gracieuseté)

DISTINCTION. Élève de quatrième secondaire au Collège Saint-Bernard, Emile Gobeil, 14 ans, a actuellement l’occasion de présenter son projet scientifique à La Roche-sur-Yon en France. Il a précédemment remporté différentes reconnaissances aux finales régionale et provinciale de la compétition scientifique scolaire Expo-sciences Hydro-Québec.

Son projet, «Un piège à cellules cancéreuses», s’est illustré dans la catégorie biologie, profil santé de la compétition. C’est en cherchant les nouvelles technologies dans le domaine de la santé qu’Emile Gobeil a découvert un dispositif développé à l’Université de Sherbrooke. Cet appareil vise précisément à traiter les glioblastomes, soit le cancer du cerveau le plus fréquent.

Le jeune scientifique en devenir a contacté l’université pour en savoir un peu plus. Il a appris que le principal problème du piège était que les cellules deviennent plus résistantes une fois capturées. Avec l’aide du département responsable du dispositif, le jeune homme a testé un agent chimique pour tenter de réduire l’opposition des cellules à la radiation.

Après cette expérience en laboratoire, Emile a créé des graphiques, analysé les résultats et élaboré sa présentation pour l’Expo-sciences. Bien qu’il n’ait pas obtenu les résultats scientifiques les plus concluants, il a vécu une très belle expérience aux deux finales en sol québécois. «La finale régionale, ça s’est quand même très très bien passé, j’ai obtenu la médaille de bronze», souligne celui qui a aussi reçu une bourse de l’ordre des chimistes lors de la compétition.

À la finale provinciale, Emile Gobeil a obtenu une bourse d’études de 1000$ de l’Université de Sherbrooke pour la faculté de la médecine et de la science de la santé. «J’étais content quand j’ai entendu ça et c’était vraiment une super belle expérience. [La Super Expo-sciences] m’a permis de rencontrer plein plein de gens partout au Québec et de découvrir des projets fantastiques», soutient le jeune homme qui s’était aussi rendu à la finale provinciale lors de sa dernière participation en 2021.

Pour l’an prochain, l’élève de quatrième secondaire ne sait pas encore s’il présentera un autre projet. La possibilité que ce soit en présentiel lui donnerait peut-être envie de retenter l’expérience étant donné que depuis deux ans, l’ensemble des activités se tiennent en virtuel. La remise des prix de la finale régionale est toutefois la seule exception.

En traversant l’océan, Emile Gobeil a ainsi pu assouvir son désir de présenter son projet en présence et vivre une exposition en personne. Selon les dernières mises à jour recueillies par l’Express, l’expérience est géniale, de même que l’accueil.

Une vaste curiosité

L’élève inscrit au programme d’éducation intermédiaire (PEI) possède plus d’une passion. En plus des sciences, des mathématiques et de l’informatique, Emile joue de la guitare depuis trois ans, enchaine les pratiques de tennis et participe à divers concours de robotique avec son école.

Cet été, il aura l’occasion d’exploiter son amour des sciences en tant qu’animateur au camp des Débrouillards à Drummondville. «J’espère pouvoir leur donner la piqure de la science dans le cadre des expériences qu’on va faire», souhaite l’élève de quatrième secondaire.

Emile Gobeil n’a pas encore déterminé son métier de rêve. Ce qu’il sait par contre, c’est qu’il est assurément porté par une volonté d’innover. «J’ai vraiment envie de créer quelque chose de nouveau, de laisser une marque, de faire avancer la recherche ou des concepts. Créer une nouvelle technologie, ça m’intéresse», confie le jeune homme de 14 ans.

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