«Ma perte de poids a changé ma vie» – Pascal Courville

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Par Louis-Philippe Samson
«Ma perte de poids a changé ma vie» – Pascal Courville
Pascal Courville a perdu son surplus de poids par lui-même et sans chirurgie. (Photo : Louis-Philippe Samon)

PERSÉVÉRANCE. Alors que sa santé se trouvait dans un état précaire, Pascal Courville n’a eu d’autre choix que d’appliquer des changements importants à son mode de vie. Ainsi, il a retranché plus d’une centaine de livres à son poids et il a même complété deux marathons.

Il y a un peu plus de huit ans, Pascal Courville faisait osciller le pèse-personne à plus de 320 livres. Il souffrait de maux de dos et de genoux en plus d’avoir une très faible capacité cardiovasculaire. Candidat pour une chirurgie bariatrique, il devait prouver aux médecins qu’il pouvait adopter un mode de vie sain en perdant quelques livres par lui-même avant de subir l’intervention.

Pascal Courville pesait plus de 320 livres lorsqu’il a amorcé son processus de perte de poids. (Photo : gracieuseté)

«J’étais sur la liste d’attente pour la chirurgie. J’ai reçu un appel peu avant la période des Fêtes pour planifier la chirurgie au mois de janvier. J’ai alors commencé ma diète durant les Fêtes et on m’a rappelé peu de temps après pour me dire qu’il y avait eu une erreur et que ce n’était pas mon tour. J’avais déjà pris une inscription dans un gymnase. J’ai commencé à m’entraîner, j’ai aimé ça et j’ai commencé à voir des résultats puis tout s’est enchaîné», a raconté M. Courville.

Puisque l’entraînement allait bon train et qu’il avait amélioré considérablement son alimentation, Pascal Courville a misé sur lui-même et a annulé sa demande pour la chirurgie bariatrique. «Mon tour est arrivé alors que j’avais déjà perdu une cinquantaine de livres. Tout allait bien et j’étais en super forme alors j’ai annulé l’intervention», a poursuivi l’homme de 48 ans.

Son image corporelle affectait son estime personnelle, notamment en raison des commentaires déplacés qu’il pouvait recevoir. «Des gens peuvent être très méchants avec les personnes obèses. Moi, ça m’a poussé carrément à avoir des idées suicidaires. J’avais perdu, à ce moment, toute mon estime. Il a fallu que je me prenne en main parce que ma santé était tellement hypothéquée que je ne voyais pas de futur. J’ai même eu un suivi psychologique à cette époque», a confié Pascal Courville.

Ayant débuté de façon graduelle, Pascal Courville a rapidement trouvé son rythme. Malgré de bons résultats, la motivation pouvait être plus difficile à trouver certains jours, mais il n’a pas dérogé de son plan d’un iota. Depuis cinq ans, il se concentre à maintenir sa bonne forme physique. Une chose qui peut parfois représenter une certaine difficulté puisque les résultats ne sont pas aussi visibles.

La piqûre de la course

La rencontre d’Alain Roy, qui allait devenir un très bon ami, a marqué une nouvelle étape dans le parcours de M. Courville. Celui-ci l’a initié à la course à pied; une activité qui allait l’aider à maintenir sa forme physique. M. Roy l’a invité à se joindre à son groupe de coureurs et il a rapidement eu la piqûre. D’ailleurs, c’est grâce à lui que M. Courville a participé à son premier demi-marathon et ils ont couru ensemble un premier marathon. Il a donc participé au marathon du P’tit Train du Nord puis à celui de la Course des pompiers de Laval.

Alain Roy et Pascal Courville après avoir couru le marathon du P’tit train du Nord. (Photo : gracieuseté)

«Pour moi, ma perte de poids a changé ma vie. J’ai pu monter des montagnes; une chose que je n’aurais jamais pensé pouvoir faire avant», a-t-il déclaré.

Pascal Courville pratique le métier de camionneur. Puisqu’il doit passer de longues heures assis dans son camion, il cherchait une façon de continuer à bouger à travers son travail qui l’emmène souvent au sud de la frontière. Ainsi, il s’est procuré un petit vélo stationnaire qu’il peut facilement transporter dans son camion. Cependant, il s’est donné un défi supplémentaire qui était de courir cinq kilomètres dans chacun des 48 États continentaux des États-Unis.

«Ce n’était pas toujours facile de bouger en camion; il fallait que je trouve une solution. Alors lorsque je trouvais un bel endroit, j’essayais d’arrêter pour courir. Il m’a fallu environ deux ans pour faire tous les états. La difficulté n’était pas de courir, mais plutôt de se trouver au bon endroit au bon moment à travers mes horaires de déplacements», a indiqué Pascal Courville.

Nouveau défi

Le Drummondvillois se prépare désormais à relever un tout nouveau défi. En octobre prochain, il prendra la direction du Maroc afin d’y marcher 120 kilomètres à travers le désert Sahara. Il participera au défi Au bout des dunes au profit de la Fondation québécoise du cancer. Ils sont 14 Québécois à y participer à l’heure actuelle.

Pascal Courville retournera au Maroc en octobre afin de parcourir 120 kilomètres à la marche dans le Sahara au profit de la Fondation québécoise du cancer. (Photo : gracieuseté)

«J’avais déjà visité le Maroc et c’est un pays que j’adore. Je n’ai jamais hésité à m’inscrire. Je me prépare pour parcourir de longues distances. J’ai déjà prévu de prendre part à des demi-marathons cet été», a-t-il dit.

Puis, Pascal Courville s’y est inscrit, car sa belle-sœur est décédée des suites d’un combat contre un cancer rare. «J’ai trouvé ma belle-sœur, Marie-Josée, très forte et très vaillante devant la maladie. Je me suis dit qu’elle n’était pas toute seule dans cette situation. Je crois que la Fondation est proche des gens, non seulement des gens malades, mais aussi de leur entourage. Le cancer touche tout le monde. Ma belle-sœur m’a ouvert les yeux sur la cause du cancer», a souligné Pascal Courville.

Il s’est fixé l’objectif de remettre un montant de 1 500 $ à la Fondation qui a mis en place une plateforme de sociofinancement pour les participants du défi Au bout des dunes.

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