Un nouvel hôpital, la «meilleure option» possible

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Par Cynthia Martel
Un nouvel hôpital, la  «meilleure option» possible
Hôpital Sainte-Croix. (Photo : Archives Ghyslain Bergeron)

SANTÉ. Deux ans après avoir amorcé une importante réflexion sur l’avenir de l’hôpital Sainte-Croix, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec opte pour la construction d’un nouvel établissement.

«On a fait l’analyse des deux scénarios et la meilleure option pour la population et les intervenants serait un nouvel hôpital», lance d’entrée de jeu Nathalie Boisvert, présidente-directrice générale (PDG) adjointe responsable du Centre-du-Québec, dans une entrevue accordée à L’Express.

Devant la vétusté et l’exiguïté des lieux, le CIUSSS MCQ avait entrepris des démarches auprès d’une firme extérieure composée d’architectes, d’ingénieurs et de démographes. Dans leur plan directeur immobilier, les professionnels avaient suggéré une rénovation de l’ordre de plus de 400 M$ et la construction d’un nouvel hôpital d’environ 800 M$.

Rien ne pointe en faveur d’un agrandissement, aux dires de Mme Boisvert. Plus de 70 % de la superficie a été construite entre 1948 et 1965, ce qui implique que presque tout l’établissement doit être rénové. Rappelons aussi qu’afin de desservir adéquatement une population de plus de 100 000 habitants, 20 000 mètres carrés supplémentaires sont requis, soit l’équivalent de la moitié de l’hôpital Sainte-Croix. La structure et le terrain actuels ne permettent pas ce changement majeur.

«Si on va vers une réfection majeure, ça implique des travaux sur de nombreuses années qui vont amener des inconvénients significatifs pour les intervenants et les patients. Et l’environnement actuel permet difficilement un agrandissement», souligne-t-elle, précisant que d’ici 2035, une quarantaine de lits seront manquants, d’après des études démographiques.

Elle ajoute : «Les établissements dont les installations ne répondent plus aux besoins actuels génèrent des enjeux de recrutement, que ce soit médical ou d’intervenants. Ça fait alors partie des éléments qui nous amènent à nous positionner de la sorte.»

La semaine dernière, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a dévoilé son vaste plan de refondation. Parmi les 50 mesures annoncées se trouve la modernisation «rapide» des infrastructures, ce qui inclut la construction de nouveaux hôpitaux.

«Le plan du ministre Dubé nous ouvre une porte. Nous utiliserons donc tous les leviers à notre disposition pour faire valoir le besoin de nos installations», indique la PDG adjointe.

Si le choix est clair pour le CIUSSS, ce n’est pas demain la veille qu’on verra un nouvel hôpital s’ériger sur le territoire de Drummondville.

«Un projet de cette envergure-là, si l’on se fie à celui espéré à Vaudreuil-Soulanges qui représente un investissement de 1,7 G$, s’échelonne sur de nombreuses années, soit entre 15 et 20 ans», précise Mme Boisvert.

L’étape des plans est encore lointaine et aucun terrain n’a été ciblé pour le moment.

«On est toujours dans la réflexion et le cheminement. Chose certaine, le futur hôpital devra être situé de façon stratégique. Normalement, on va rechercher un emplacement qui est situé près des grands axes routiers pour faciliter les transferts vers les installations de troisième ligne», fait-elle savoir.

Soulignons qu’en marge du projet de construction, différents chantiers sont en cours à l’hôpital pour maintenir un état des lieux adéquat et continuer à favoriser le développement des services. Il s’agit de travaux annoncés à l’automne 2019 se traduisant par le réaménagement des unités de soins palliatifs, de médecine, de courte durée gériatrique, de débordement, de réadaptation fonctionnelle intensive ainsi que le plateau de réadaptation et le département de pharmacie.

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