Simon Gaul ne regrette pas son choix

Simon Gaul ne regrette pas son choix
Simon Gaul s’est récemment joint au programme Selects Academy de l’école South Kent, au Connecticut. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. L’exode des jeunes hockeyeurs québécois vers les États-Unis ne semble pas en voie de s’atténuer. Simon Gaul fait partie de ceux qui, à travers l’incertitude liée à la pandémie, ont choisi de poursuivre leur carrière chez nos voisins du sud.

Membre des Voltigeurs de Drummondville depuis le début de l’actuelle saison, Simon Gaul s’est récemment joint au programme Selects Academy de l’école South Kent, au Connecticut. Un choix que l’attaquant de 17 ans ne regrette absolument pas.

Freiné par une opération à une épaule, puis une commotion cérébrale, Simon Gaul a été limité à seulement six matchs avec les Voltigeurs avant que la LHJMQ soit forcée de mettre ses activités en pause. Le temps commençait à presser pour le jeune hockeyeur, qui n’avait presque pas vu d’action l’année précédente en raison de l’annulation de la saison dans le circuit midget AAA du Québec.

Simon Gaul lors d’un match contre les Tigres de Victoriaville disputé plus tôt cette saison au Centre Marcel-Dionne. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Mon but, c’était d’aller jouer au hockey, de m’amuser et de continuer mes études. Quand l’opportunité s’est présentée, j’ai sauté de dessus, a expliqué Simon Gaul, qui a consulté l’organisation, son agent Jessy Morin ainsi que ses parents avant de prendre cette décision. On a conclu que c’était la meilleure situation pour tout le monde.»

Choix de 11e ronde des Voltigeurs en 2020, Simon Gaul a fait ses débuts dans la LHJMQ en pleines séries éliminatoires, l’an dernier, contre les Remparts de Québec. La combativité et l’acharnement de l’ailier droit de 5 pieds, 9 pouces et 157 livres ont plu à l’état-major du club.

«J’ai adoré mon expérience avec les Voltigeurs, même si j’ai eu beaucoup de malchances qui m’ont empêché de jouer. J’ai rencontré de bonnes personnes et je me suis fait de bons amis avec qui je vais rester en contact pour le restant de ma vie», a lancé l’athlète originaire de Saint-Basile-le-Grand, dont le départ a ouvert la porte au jeune Loïc Goyette.

S’inspirant du style de jeu de Brendan Gallagher et de Brad Marchand, Simon Gaul se décrit comme un véritable joueur d’énergie.

«Je suis un gars capable de jouer dans les deux sens de la patinoire. Je suis un joueur intelligent qui se positionne bien. Je suis responsable défensivement, mais je parviens à générer beaucoup d’offensive avec mon échec avant et mon intensité», a-t-il fait valoir.

«Gallagher et Marchand ne sont pas les plus gros, mais ils cherchent toujours à déranger l’adversaire et ils sont capables de jouer quand ça brasse. Surtout, ils vont dans les endroits qui font mal. Comme eux, je suis prêt à payer le prix pour marquer un but ou aider mon équipe à gagner.»

Un athlète-étudiant accompli

À ses quatre premiers matchs au sein de l’équipe des moins de 18 ans de l’école South Kent, Simon Gaul a récolté deux buts et une passe. Le jeune homme se dit complètement rétabli de ses blessures.

«Je suis content de pouvoir jouer au hockey et de fréquenter une bonne école en anglais. On a la chance de jouer beaucoup de matchs. C’est parfait pour moi, étant donné que je n’ai pas beaucoup joué dans les deux dernières années», a souligné celui qui a célébré son 18e anniversaire de naissance au cours des derniers jours.

Simon Gaul. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Évoluant au sein de la Prep Hockey Conference (PHC), l’équipe de Selects Academy affronte certaines des plus prestigieuses écoles préparatoires en Amérique du Nord. Le circuit regroupe des programmes tels que Shattuck-St. Mary’s, Mount St-Charles Academy ou Northwood School, qui ont formé une multitude de joueurs universitaires et professionnels.

«Le calibre de jeu est très fort. Chaque équipe compte sur des joueurs qui sont déjà commis dans la division 1 de la NCAA», a souligné Simon Gaul.

Seul Québécois au sein de son équipe, l’attaquant est entouré de jeunes talents américains, canadiens et européens. «On forme une équipe très rapide et plutôt structurée. On a beaucoup de talent à toutes les positions dans notre alignement.»

Accordant une grande importance à son parcours scolaire, Simon Gaul a reçu le titre de joueur-étudiant du mois chez les Voltigeurs quelques jours à peine avant son départ, en janvier. L’an dernier, le produit des programmes de l’école de Mortagne et du Collège Bishop’s a été proclamé personnalité académique de l’année chez les Gaulois de Saint-Hyacinthe.

«Je m’assure toujours d’exceller dans chacun de mes cours. Ici, j’ai la chance d’étudier en anglais et d’apprendre des choses différentes. Je vais finir mon high school cette année et je vais pouvoir entrer à l’université l’an prochain», a expliqué l’athlète-étudiant qui s’intéresse particulièrement au droit, mais aussi au monde des affaires et des finances.

«À la fin de la saison, je vais évaluer mes options. Je ne ferme aucune porte. Je ne veux pas me projeter dans le futur. Je veux juste m’amuser, apprendre et tirer le plus de mon séjour ici. Cette expérience aux États-Unis va m’aider à devenir un individu plus complet dans le futur», a conclu l’ex-numéro 11 des Voltigeurs.

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