Louis Durocher a soif de records

Louis Durocher a soif de records
Louis Durocher ambitionne de compétitionner sur la scène internationale de l'haltérophilie. (Photo : CWFHC)

HALTÉROPHILIE. De Rosaire Smith à Sébastien Groulx, avec un clin d’œil à Maryse Turcotte au passage, l’haltérophilie possède une belle histoire à Drummondville. S’imposant parmi les jeunes athlètes les plus prometteurs au pays, Louis Durocher aspire à marcher sur les traces de ces olympiens.

Âgé de 17 ans, Louis Durocher est né au sein d’une famille passionnée par l’haltérophilie. Ses parents Marc Durocher et Martine Thibault ont eux-mêmes compétitionné sur la scène nationale avant de s’impliquer dans la renaissance du club d’haltérophilie des Voltigeurs il y a quelques années.

C’est en voyant Pascal Plamondon participer aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, en 2016, que Louis Durocher a décidé de se mettre à l’haltérophilie. Il était alors âgé de 12 ans.

«En le regardant performer, ça m’a donné le goût d’essayer ce sport. Je faisais déjà de la musculation pour le plaisir. J’aimais déjà ça lever des poids», raconte Louis Durocher.

Dès ses premières compétitions, le jeune homme se démarque sur la scène régionale, puis provinciale.

«C’est un sport qui te pousse toujours à te dépasser, explique-t-il. Tu cherches toujours à aller chercher le kilo de plus, la barre où tu vas être satisfait. Mais au fond, ça n’arrive jamais vraiment! C’est toujours impressionnant d’avoir réussi à lever un poids, mais après, tu veux toujours en rajouter un peu plus.»

L’étudiant en sciences naturelles au Cégep de Drummondville se décrit comme un athlète mature et discipliné. «Je suis très assidu et constant dans mes entraînements. Ce sont des caractéristiques importantes chez un athlète. Il ne faut pas rater un entraînement.»

Une fois rendu sur le plateau de compétition, le défi de l’haltérophilie devient davantage mental que physique.

«L’atmosphère est compressante, parce qu’il n’y a personne qui parle. Ça prend beaucoup de concentration, affirme Louis Durocher. Il faut que tu sois dans ta bulle. Tu ne dois pas commencer à penser à autre chose. Tu dois seulement te concentrer sur la barre. C’est à ce moment que toutes les heures de pratique vont payer.»

Parmi ses principales inspirations, Louis Durocher identifie son jeune frère Guillaume, qui pratique également l’haltérophilie.

«J’essaie toujours de m’inspirer de plusieurs athlètes, parce que chacun a des caractéristiques différentes et intéressantes. Quand je regarde mon frère, je trouve qu’il a une belle technique et beaucoup de flexibilité.»

Les deux frangins ont d’ailleurs la chance d’être dirigés par leur père Marc Durocher, qui agit comme entraîneur-chef au sein du club des Voltigeurs. «Mon père est un coach qui respecte les limites de ses athlètes. Quand ça va moins bien une journée, il est très compréhensif. Il sait ce que ça prend pour livrer une bonne performance.»

Sur le podium à Lachute

En raison des mesures sanitaires imposées par le gouvernement, le calendrier des compétitions a été bouleversé au cours des deux dernières années. Récemment, les Jeux du Québec qui devaient avoir lieu à Rivière-du-Loup ont d’ailleurs été annulés.

«Ça faisait deux ans que je me préparais pour cette compétition. C’est une grosse déception, parce que c’étaient mes derniers Jeux. Je visais des records, mais c’est tombé à l’eau», exprime Louis Durocher, qui a participé aux Jeux d’hiver à Alma en 2017 ainsi qu’à Québec en 2019.

Louis Durocher lors de son dernier essai à l’épaulé-jeté au championnat québécois junior tenu à Lachute. (Photo gracieuseté)

Avant ce nouveau confinement sportif, qui l’a contraint de retourner s’entraîner dans son sous-sol, Louis Durocher s’est distingué au championnat québécois junior disputé à Lachute au début du mois décembre. Le jeune Drummondvillois a terminé au deuxième rang dans sa catégorie, qui regroupe les athlètes de 21 ans et moins. Après avoir soulevé une charge de 116 kilogrammes à l’arraché, il a réalisé une performance de 143 kilogrammes à l’épaulé-jeté.

«Ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de compétition. J’ai mieux performé à l’arraché. Je continue de travailler fort sur mes épaulés-jetés.»

En plus d’avoir décroché une bourse de la Ville de Drummondville, Louis Durocher a récemment été nommé membre de l’Ordre de sa ville natale. «C’est une belle fierté d’être reconnu dans notre communauté. C’est aussi une belle visibilité pour l’haltérophilie», soutient-il.

Vainqueur d’une médaille d’argent lors de son premier championnat canadien junior, en janvier 2020, à Edmonton, Louis Durocher ambitionne maintenant de compétitionner sur la scène internationale.

«Les Jeux olympiques, c’est un beau rêve. Dans les prochaines années, je vise de battre les records canadiens juniors dans ma catégorie. Je crois que c’est un objectif réalisable», conclut Louis Durocher.

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