Un lien particulier avec la communauté

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Par Emmanuelle LeBlond
Un lien particulier avec la communauté
Cette photo a été prise lorsque l’église Saint-Frédéric a obtenu le titre de basilique, en 2015. (Photo : Ghyslain Bergeron)

PATRIMOINE. Au fil des décennies, la basilique Saint-Frédéric a été fréquentée par un bon nombre de citoyens, issus de plusieurs générations. Que ce soit pour des célébrations ou pour s’accorder un moment de silence, tous et chacun ont plusieurs souvenirs liés à cet endroit-phare de Drummondville.

Gilles Fortin a été rencontré à même la basilique Saint-Frédéric. Au moment de l’entrevue, l’homme de 89 ans se trouvait aux côtés l’orgue de tribune, en affichant un large sourire. Il venait tout juste de terminer une session de trois heures pour accorder l’instrument, en prévision d’un concert.

Gilles Fortin au clavier, en compagnie de l’accordeur Jean-Sébastien Dufour.(Photo Ghyslain Bergeron)

Derrière le clavier, le Drummondvillois se sent comme chez lui. Gilles Fortin pianote avec aisance. La musique l’a toujours habité. «J’ai fait mes études au Séminaire de Saint-Hyacinthe. Le professeur de musique s’est rendu compte que j’étais intéressé par l’orgue. J’ai étudié là et je me suis dirigé vers Montréal. Je suis même allé à New York pour me perfectionner à la cathédrale Saint-Patrick», raconte celui qui est originaire de Bedford.

C’est à l’âge de 19 ans que Gilles Fortin débarque à la basilique Saint-Frédéric, à titre d’organiste. Le jeune homme n’a pas peur de relever des défis. Peu de temps après son arrivée, il prend en charge la direction de la chorale, tout en faisant raisonner son instrument. «J’ai fait ça pendant 12 ans», précise celui qui a également fondé en 2000 Les Amis de l’orgue de Drummond, un organisme dont l’objectif est de promouvoir et de mettre en lumière tout ce qui se rapporte à l’orgue.

Soixante-dix ans plus tard, ce dernier fréquente la basilique toutes les semaines pour s’exercer sur le mythique instrument. «Je viens ici tout simplement pour me tenir en forme. Je viens pratiquer pendant une heure et demie. Je remplace aussi à l’occasion pour des concerts», indique-t-il, avec énergie.

Au-delà de sa carrière, Gilles Fortin a un lien particulier avec la basilique Saint-Frédéric. «Ma grand-mère a joué ici et elle y a rencontré mon grand-père. Il chantait. Ma mère était organiste à Bedford. Elle a rencontré mon père qui chantait. Moi j’ai rencontré ma femme ici. Elle venait chanter.»

Quand l’art est à l’honneur

Julie Lambert a un rapport différent avec la basilique Saint-Frédéric. En 2015, elle a été invitée à réaliser une œuvre lors des messes du temps des Fêtes. Pendant plusieurs années, les artistes créaient en direct dans le cadre d’une journée. Leurs réalisations sont vendues au plus offrant.

Julie Lambert au moment de la création de sa sculpture en 2015. (Photo: gracieuseté)

Julie Lambert a fait le choix de présenter un diptyque, un tableau composé de deux panneaux, intitulé Transformation. Cette œuvre a été exposée pour la première fois au Musée des cultures du monde de Nicolet, en 1999.

«Je l’avais toujours conservée. Je la ressortais une fois par année chez nous pour le temps des Fêtes. Je me suis dit que c’était le temps de la laisser aller pour une bonne cause», raconte-t-elle.

L’artiste a aussi profité de l’événement pour débuter la création d’une sculpture.

À son souvenir, l’œuvre a été acquise par Gilles Soucy. L’homme d’affaires a fait le choix d’exposer l’œuvre à la basilique Saint-Frédéric. Deux ans plus tard, elle a été installée à l’oratoire Saint-Joseph. Aujourd’hui, les paroissiens peuvent admirer le travail de l’artiste.

Sentiment d’appartenance

Pour sa part, Hélène Bernier est née dans la paroisse Saint-François-d’Assise, tout comme ses 13 autres frères et sœurs. «Mes parents étaient très catholiques. Ils aimaient ça nous amener à la basilique Saint-Frédéric. On allait à toutes les cérémonies. En plus, mon père était quêteux. Il collectait l’argent de la messe», se remémore la septuagénaire, en précisant que la maison familiale se trouvait à distance de marche de l’église.

Cette dernière avait toujours un grand plaisir à assister aux célébrations. «C’était comme une fête!», commente-t-elle, avec entrain. Pour elle, c’était aussi l’occasion de rencontrer plusieurs personnes du quartier, tout en socialisant avec eux.

La Drummondvilloise a fréquenté l’église du centre-ville à différents moments de sa vie, que ce soit pour les baptêmes, les confirmations, les mariages ou les funérailles. Elle a aussi été bénévole pour la paroisse en aidant les personnes moins nanties.

De nos jours, elle habite dans la maison familiale, en compagnie de deux de ses sœurs. Lorsqu’elle en ressent le besoin, elle se rend à la basilique. Ce lieu lui apporte paix et réconfort.

 

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