Une saison d’adaptation pour Plamondon et Mathieu

Une saison d’adaptation pour Plamondon et Mathieu
Alex Plamondon. (Photo : Matt Garies, McGill Athletics)

HOCKEY. Après une année d’inactivité, Alex Plamondon et Olivier Mathieu renouent avec le plaisir de jouer au hockey dans un cadre compétitif. Les deux Drummondvillois s’adaptent lentement à leur nouvel environnement au sein du programme des Redbirds de l’Université McGill.

Initialement recrutés par les Voyageurs de l’Université Laurentienne, Plamondon et Mathieu ont vu ce programme fermer en raison des problèmes financiers de l’institution franco-ontarienne. Les deux amis n’ont pas hésité lorsqu’ils ont été approchés par l’organisation de McGill.

À ses huit premiers matchs dans le réseau U Sports, Alex Plamondon a obtenu deux points, dont un but. «Chaque fois qu’on arrive dans une nouvelle ligue, ça demande une adaptation, a expliqué le joueur de centre de 22 ans. La marche entre le junior AAA et le circuit universitaire est très haute. Les gars sont plus gros et le jeu est plus rapide. Il faut travailler sur chaque petit détail qui peut faire la différence», a expliqué celui qui a remporté la coupe Napa avec le Titan de Princeville en 2019.

«Bien sûr, je voudrais compter plus souvent, mais avant tout, je veux amener de l’énergie et jouer dans mon identité.»

Alex Plamondon. (Photo : Matt Garies, McGill Athletics)

À McGill, l’ex-porte-couleurs des Cataractes de Shawinigan a entrepris des études en économie et en finances. «Ce n’est pas aussi facile qu’on peut le penser de combiner l’école et le hockey. Ça aussi, ça demande une période d’adaptation», a soulevé l’athlète de 5 pieds, 11 pouces et 178 livres.

Forts d’une tradition d’excellence sur la scène canadienne, les Redbirds n’ont signé que deux victoires en neuf parties en première moitié de campagne. La formation montréalaise demeure néanmoins dans la lutte pour une place en séries éliminatoires.

«Avec 18 recrues, on forme une équipe très jeune. C’est donc une année d’adaptation pour tout le monde. Notre fiche n’est pas reluisante, mais la plupart de nos matchs sont très serrés. Ça aurait pu aller d’un bord comme de l’autre, mais dans le réseau universitaire, chaque détail compte», a expliqué Plamondon, qui a fait ses classes avec le Canimex de l’école Marie-Rivier et les Estacades de Trois-Rivières.

«Le but, ce n’est pas de gagner tous les matchs, mais plutôt de s’améliorer en tant qu’équipe, a renchéri Olivier Mathieu. On se concentre à suivre le processus mis sur pied par nos entraîneurs.»

À leur dernière sortie, les Redbirds ont décroché une victoire de 7-3 face aux Stingers de l’Université Concordia. «Dernièrement, on a vu une amélioration dans notre jeu, a indiqué Plamondon. On a fini la première moitié de saison sur une bonne note. On veut bâtir là-dessus pour créer quelque chose de solide. On vise une place en séries, mais on y va une étape à la fois.»

Outre l’éthique de travail, l’esprit d’équipe demeure la plus grande force des Redbirds selon Plamondon et Mathieu. «Ce n’est pas toujours facile, mais on travaille fort et on garde une attitude positive. L’ambiance est spéciale dans ce groupe. Tout le monde est sur la même page et pousse dans la même direction.»

Une opportunité unique

Pour sa part, Olivier Mathieu n’a été employé que dans deux matchs, en excluant les parties hors-concours. Malgré tout, l’attaquant de 21 ans garde le moral. «Olivier continue de travailler fort dans les pratiques, a souligné Plamondon. Son style de jeu énergique cadre bien dans cette ligue. Je suis convaincu qu’il va avoir sa chance.»

Dans la LHJMQ, Olivier Mathieu s’est fait un nom comme une petite peste. L’ancien porte-couleurs des Sea Dogs, des Remparts, des Tigres et des Foreurs veut conserver cette identité.

Olivier Mathieu. (Photo : Matt Garies, McGill Athletics)

«C’est une ligue difficile, surtout que j’ai un petit gabarit. Les gars devant moi sont plus imposants, plus âgés et plus expérimentés. Comme joueur de première année, c’est difficile de faire sa marque dans ce style, a fait valoir l’ailier de 5 pieds, 9 pouces et 157 livres. C’est très physique et ça frappe, mais j’adore ça! Ça demande juste une adaptation. Je me concentre sur les petits détails pour m’améliorer.»

Étudiant actuellement au baccalauréat en éducation physique, Olivier Mathieu souhaite transférer au programme en histoire dès qu’il en aura l’occasion. «L’école, ça demeure la priorité. Je vais sortir d’ici avec un diplôme en poche. Vivre sur ce campus et côtoyer des gens d’un peu partout, c’est une opportunité unique. Je compte bien en prendre soin», a expliqué l’ancien des Cantonniers de Magog.

«C’est une équipe et une université qui ont une riche histoire. On forme une petite communauté tissée serrée. Les anciens sont très proches du programme.»

Par ailleurs, les Redbirds misent sur deux anciens joueurs des Voltigeurs en Brandon Skubel et William Poirier. Ces deux attaquants de 22 ans occupent déjà un rôle de premier plan au sein de la formation dirigée par l’entraîneur-chef David Urquhart.

«Brandon est un très bon leader, a affirmé Plamondon. C’est un gars qui a le cœur à la bonne place. Il est toujours là pour ses coéquipiers. Il a un gros rôle en désavantage numérique, où il bloque plusieurs lancers.»

«Quant à William, c’est un joueur efficace dans plusieurs facettes du jeu. Il a un gros gabarit et il s’en sert bien. Il est aussi capable d’amener de l’offensive.»

Après des joutes hors-concours contre les équipes de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard et de l’Université du Nouveau-Brunswick, les 29 et 30 décembre, les Redbirds renoueront avec l’action en affrontant les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières, le 7 janvier. Composée de 20 matchs, la saison régulière se poursuivra jusqu’à la fin du mois de février.

Partager cet article