Démolition d’un viaduc : Notre-Dame-du-Bon-Conseil paroisse réclame sa reconstruction

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Par Cynthia Martel
Démolition d’un viaduc : Notre-Dame-du-Bon-Conseil paroisse réclame sa reconstruction
Le viaduc du 10e rang de Wendover a été détruit samedi dernier à Notre-Dame-du-Bon-Conseil. (Photo : Ghyslain Bergeron)

TRANSPORT. Le conseil municipal de Notre-Dame-du-Bon-Conseil paroisse entend finalement défendre les citoyens vivement insatisfaits de la décision du ministère des Transports de ne pas reconstruire le pont d’étagement du 10e rang de Wendover.  

Une résolution d’appui a été adoptée en séance extraordinaire, le 22 novembre, en présence de citoyens.

«Nous avons convenu d’appuyer leurs démarches. J’ai dit aux citoyens que je m’engage personnellement à aller porter en mains propres la pétition directement à Marie-Ève Turner, directrice générale de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec du ministère des Transports. Même que Jean-Luc Leclair (à la tête du regroupement de citoyens mécontents) m’accompagnera probablement, à sa demande», explique au bout du fil Stéphane Dionne, maire de Notre-Dame-du-Bon-Conseil paroisse.

Celui-ci souhaite se rendre à Trois-Rivières la semaine prochaine pour rencontrer Mme Turner et discuter avec elle.

«L’objectif, c’est bien sûr, de lui déposer la pétition, mais aussi de discuter avec elle pour lui demander de réévaluer le dossier et convaincre le ministère de prendre en considération la construction de la structure. Le but ultime c’est de les faire changer d’idée», soutient-il.

Dimanche matin, le viaduc qui surplombait l’autoroute 20 a été démoli définitivement. Des citoyens ont dénoncé cette décision en affirmant n’avoir jamais été consultés, comme le prétend le ministère.

«J’aimerais bien ça voir leur liste, car personne n’affirme avoir été consulté. La destruction permanente aurait été planifiée «selon les recommandations des ingénieurs». Ils sont arrivés à la municipalité avec leur plan et ils l’ont imposé», avait indiqué à L’Express M. Leclair.

Le regroupement a même reproché au maire et au conseil de n’avoir fourni aucune réponse précise à leurs questions dans le dossier et de ne pas l’avoir défendu.

«J’ai été surpris de lire ceci. On ne s’attendait pas de nous faire dire qu’on délaisse nos citoyens. Par ailleurs, j’ai été surpris de la levée de bouclier des gens face à la démolition et de les entendre dire qu’ils n’étaient pas au courant. Ça fait au moins deux ans que je dis que le ministère n’envisage pas la reconstruction, je l’avais même dit de vive voix à un comité du CCU (comité consultatif d’urbanisme) à ce moment-là, sur lequel siège notamment Sylvain Allard, un des citoyens du regroupement. Sur les quatre citoyens, il y en a trois qui sont au courant depuis minimum deux ans», exprime M. Dionne.

La destruction permanente du viaduc obligera les usagers de la route à effectuer un détour de 4 km, élément également dénoncé par les citoyens au point de vue environnemental, mais surtout pour l’aspect sécurité. De son côté, le premier magistrat n’entrevoit pas de problèmes majeurs qui compromettraient la sécurité de la population.

«Je ne crains pas de problèmes à ce niveau-là. Par exemple, j’ai fait des démarches auprès de la caserne incendie pour m’assurer qu’on soit dans les délais de réponses requis et sécuritaires. Et je ne vois pas pourquoi les gens s’impatienteraient pour une minute et onze secondes de détour, mais je peux comprendre que c’est désagréable, que ça leur est imposé», termine-t-il.

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