Le travail dans l’ombre d’Alexandre Demers

Le travail dans l’ombre d’Alexandre Demers
Alexandre Demers lors de son intronisation au panthéon des Voltigeurs en 2016. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Sans tambour ni trompette, Alexandre Demers est de retour dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).

Depuis le début de la saison, l’ancien capitaine des Voltigeurs de Drummondville agit comme recruteur chez les Huskies de Rouyn-Noranda. L’ex-hockeyeur professionnel, qui réside à Laurier-Station, est responsable d’un large territoire s’étalant de la banlieue de Québec jusqu’au Bas-Saint-Laurent en passant par la Beauce.

De retour au Québec depuis deux ans après avoir disputé sept saisons en France, Alexandre Demers a d’abord approché les Voltigeurs et les Remparts pour leur offrir ses services comme dépisteur, mais les deux organisations n’avaient pas de poste à lui proposer à ce moment. Ce sont finalement les Huskies qui l’ont contacté lorsque Pascal Pelletier a été embauché par la centrale de recrutement de la Ligue nationale, en septembre.

Alexandre Demers. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«L’esprit de gang me manquait. Je m’ennuyais de faire partie d’une équipe, a raconté Alexandre Demers. Le rôle de recruteur me convient parfaitement. J’ai été dans le hockey toute ma vie, mais je n’ai pas un tempérament extraverti. J’aime travailler dans l’ombre. J’ai toujours aimé regarder des matchs et analyser les qualités des joueurs sur la glace.»

L’ex-joueur de centre de 35 ans s’est dit reconnaissant envers les Huskies de lui offrir sa première chance dans ce domaine. «Chaque jour, j’apprends mon nouveau métier. Tranquillement, je prends mes marques. C’est simple, il faut voir le plus de matchs possible. Je passe mes fins de semaine dans les arénas. C’est un gros investissement en termes de temps et de voyagement», a expliqué Alexandre Demers, qui conserve son emploi de représentant au sein d’une compagnie de construction.

«Pour être un bon recruteur, il faut avant tout avoir un esprit critique, a-t-il poursuivi. Il faut aussi connaître la culture de l’organisation, le type de joueurs qu’elle recherche dans son alignement.»

L’ancien numéro 25 des Voltigeurs voit d’ailleurs des similitudes entre la philosophie des organisations de Rouyn-Noranda et de Drummondville. «Ce sont deux petits marchés qui doivent travailler fort pour attirer des joueurs chez eux. Quand les Huskies ont gagné la coupe Memorial en 2019, ils avaient 18 joueurs repêchés dans leur alignement. Ça démontre toute l’importance que l’organisation accorde à son département de recrutement.»

Alexandre Demers lors d’un match contre les Huskies pendant les séries du printemps 2007. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Alexandre Demers prévoit assister à plus de 150 matchs de hockey mineur cette saison, dont plusieurs impliquant les Chevaliers de Lévis, le Blizzard du Séminaire Saint-François ainsi que les Albatros de Rivière-du-Loup dans le circuit M18 AAA du Québec. Le nouveau détecteur de talent des Huskies sera également de passage à Drummondville cette semaine afin d’assister à des parties du tournoi M17 espoir à l’Olympia Yvan-Cournoyer.

Ayant disputé cinq saisons avec les Voltigeurs entre 2002 et 2007, amassant 284 points en 317 matchs en incluant les séries éliminatoires, Alexandre Demers a ensuite évolué avec les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières avant de faire le saut en France. Celui dont le nom a été attribué à un trophée d’équipe a été intronisé au panthéon des Voltigeurs en 2016.

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