Alexandre Demers touché droit au cœur

Alexandre Demers touché droit au cœur
Alexandre Demers a défendu les couleurs des Voltigeurs entre 2002 et 2007.

Les années ont passé, mais Capitaine courage n’a pas changé d’un iota. Aujourd’hui âgé de 30 ans et défendant les couleurs des Corsaires de Nantes, Alexandre Demers est porté par la même détermination rare qu’à l’époque où il se donnait corps et âme pour les Voltigeurs.

Signe que son passage à Drummondville n’a pas été oublié, les partisans ont réservé un bel accueil à Demers, vendredi dernier, lorsqu’il a été intronisé au nouveau panthéon des Voltigeurs avant le match inaugural de l’équipe. En compagnie de 23 autres grands noms dans l’histoire de l’organisation, son visage se retrouve désormais dans les hauteurs du Centre Marcel-Dionne, portant un regard bienveillant sur la nouvelle génération des Rouges.

Toujours aussi humble, Demers n’a pas caché sa surprise et sa fierté devant cet hommage.

«J’ai été repêché il y a 15 ans et j’ai terminé ma carrière junior il y a 10 ans. Que les Voltigeurs pensent encore à moi après autant d’années, ça me fait vraiment chaud au cœur. De savoir que j’ai marqué cette organisation et de voir mon visage à côté de gars qui ont joué dans la LNH, ça me dépasse. Je suis vraiment ému et touché», a lancé celui qui a également vu les Voltigeurs nommer un trophée en son honneur il y a quelques années.

«Ça veut dire que j’ai fait de bonnes choses. Je le prends et je le mets dans le fond de mon cœur. Ça fera de bonnes histoires à raconter à mes enfants.»

Même s’il évolue de l’autre côté de l’Atlantique, Demers n’a pas hésité à sauter dans un avion spécialement pour cette occasion.

«Les Voltigeurs ont été une étape importante dans ma vie. Pour moi, c’était une évidence : je devais être ici. J’ai demandé à mon équipe et pour eux aussi, c’était clair que je devais aller vivre cette expérience humaine importante», a expliqué le petit guerrier natif de Laurier-Station.

En franchissant les portes de l’aréna de la rue Cockburn, Demers s’est remémoré de nombreux souvenirs. Celui dont les beaux-parents demeurent toujours à Drummondville a notamment pu renouer avec les gens de sa famille de pension ainsi que ses anciens coéquipiers Frédéric St-Denis et Marc-Olivier Vachon.

«On a vécu de belles années ici. Chez les Voltigeurs, on a toujours l’impression d’être dans une grande famille. Les anciens comme Michel Parizeau ont toujours pris soin de nous.»

À ce jour, la plus grande fierté de Demers demeure d’ailleurs d’avoir fait partie de la relance des Voltigeurs.

«À mes premières années ici, on parlait de déménager l’équipe à Rivière-du-Loup. Il y avait 800 ou 1000 personnes dans les gradins. Aujourd’hui, l’aréna est souvent plein. Je sais que ça a été plus difficile la saison dernière, mais l’organisation repart maintenant sur de nouvelles bases», a-t-il affirmé, en se disant impressionné par le talent d’Alex Barré-Boulet et de Frédéric Aubé.

«Ce n’est vraiment plus comme à l’époque. On n’était pas reconnus ni impliqués dans la communauté. Aujourd’hui, les Voltigeurs, c’est devenu une véritable marque de commerce.»

Après cinq saisons dans l’uniforme drummondvillois, dont deux comme capitaine, et cinq autres campagnes avec les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières, où il a également porté le «C» sur son chandail, Demers a fait le saut à Nantes, dans la première division française, il y a maintenant cinq ans. Une fois de plus, son leadership a été reconnu alors qu’on lui a confié le capitanat des Corsaires.

«À mon arrivée, on était en deuxième division, puis on a monté. On vise une promotion en Ligue Magnus un jour, mais pas nécessairement à court terme. Il faut encore professionnaliser le club avant d’atteindre ce niveau», a expliqué celui qui s’implique également dans le hockey mineur nantais.

«Je coache le programme sport-études et une équipe pee-wee. Ma femme a un boulot là-bas. Mes deux filles y sont nées. On est bien installés. Je me sens choyé de pouvoir vivre mon rêve de jouer au hockey professionnel», a conclu celui qui aura toujours le «V» tatoué sur le cœur.

Cinq saisons avec les Voltigeurs

285 parties (4e rang dans l’histoire de l’équipe)

263 points (9e rang dans l’histoire de l’équipe)

101 buts

162 passes

398 minutes de punition

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