Inscrit à son insu aux dragons, le propriétaire du BockAle décroche toute une offre

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Par Emmanuelle LeBlond
Inscrit à son insu aux dragons, le propriétaire du BockAle décroche toute une offre
La microbrasserie drummondvilloise a signé une offre record d'un million de dollars en échange de 20 % de la compagnie avec l'investissement de Nicolas Duvernois et Georges Karam.

AFFAIRES. Le propriétaire de la Microbrasserie Le BockAle, Michael Jean, a été inscrit à son insu à l’émission Dans l’œil du Dragon à Radio-Canada. Après réflexion, ce dernier a décidé de se prêter au jeu. Contre toute attente, l’entrepreneur a décroché l’offre la plus généreuse de l’histoire des dragons.

«Mon collègue et partenaire Mathieu Guilbault a décidé de m’inscrire sans me le dire. Un coup qu’il me l’a dit, j’ai décidé d’embarquer», souligne d’entrée de jeu l’entrepreneur, contacté par téléphone, mercredi.

Michael Jean a décidé d’embarquer dans l’aventure dans le but de percer le marché anglophone. «Le plan de match était d’avoir un bon discours de vente sans être trop prétentieux. On voulait montrer de l’authenticité et voir ce qui allait se présenter à nous», soutient celui qui est un pionnier dans son domaine.

Une photo prise sur le plateau de l’émission (Photo tirée de Facebook)

Les produits de la Microbrasserie Le BockAle ont tout de suite piqué la curiosité des dragons. Au fil de la discussion, ces derniers ont été surpris d’apprendre que l’entreprise détient 11% des parts du marché des boissons sans alcool à travers la province, avec 1 500 points de ventes au Québec et 130 en Ontario.

Si Michael Jean demandait 500 000$ pour 10% de l’entreprise, deux offres très intéressantes lui ont été proposées. L’entrepreneur Nicolas Duvernois a pris les devants avec une offre d’un million de dollars pour 20 % des parts de l’entreprise.

«Je ne m’attendais pas à avoir une aussi bonne offre, mais je voulais laisser la chance aux autres d’aller de l’avant», raconte-t-il.

Si tous les autres dragons se sont inclinés, Georges Karam a renchéri en proposant l’offre initiale. Après un moment de consultation, Michael Jean a mis sur la table une contre-offre, en reprenant la proposition de Nicolas Duvernois, tout en ajoutant Georges Karam à l’équation. Le tout a été accepté.

Le propriétaire du BockAle profitera donc de l’expertise des deux dragons, à son grand bonheur. «J’ai une personnalité créative qui a tendance à perdre le focus. Je me lance dans beaucoup de projets et il faut que je me retienne pour ne pas en lancer trop. Nicolas et moi, on se ressemble pas mal là-dessus. Georges a peut-être plus le côté management. Je me suis dit que ça allait faire un contrepoids», explique-t-il.

Après coup, Michael Jean se dit satisfait de son expérience. «En ayant des personnes comme ça autour de nous, ça va nous aider à propulser l’entreprise. Ça nous enlève une pression. Je travaille avec l’équipe et la pression des décisions est beaucoup sur mes épaules. Avec deux nouvelles têtes, ça va changer la donne», exprime-t-il.

Une vague d’amour sans précédent

L’émission a été enregistrée il y a un mois. Lors des jours suivants, Michael Jean s’est rapidement replongé dans la routine du quotidien, en laissant la poussière retomber. La diffusion de l’épisode a eu l’effet d’une bombe. «Quand l’émission est sortie, on a commencé à avoir toute la vague d’amour qui rentre sur les réseaux sociaux. Elle nous a fait beaucoup de bien. Elle nous donne de l’énergie. C’est là que j’ai réalisé qu’on était connu», prononce l’entrepreneur.

Depuis lundi, Michael Jean est assailli d’une tonne d’émotions. «D’avoir vu les gens de Drummondville et les gens du Saguenay qui me connaissent depuis longtemps et qui sont fiers, ça m’a fait du bien. En même temps, ça vient renforcer le ‘’pourquoi’’ on fait ça. J’étais vraiment touché.»

L’entrepreneur a revu tous les efforts qui ont été déployés à travers les années, avec un sentiment de fierté. «Le segment d’émission dure sept minutes, mais en arrière de ça, il y a sept ans de travail. Avant l’ouverture en 2015, il y a eu un an de travail en arrière. Le soir et la fin de semaine, je travaillais. Les vacances, on les prenait pour ça. Il n’y a pas de succès qui se bâtit sans travail.»

Le travail continue

L’équipe du BockAle attaque les projets à venir, plus motivée que jamais. De son côté, Michael Jean poursuit sa conquête du marché anglais. «Notre travail est en train de déboucher. Ça prend beaucoup de temps. On a mis moins d’effort pour les États-Unis et plus pour le Canada anglais, mentionne-t-il. Au Canada anglais, on a des bonnes portes en ce moment. Il y a des choses qui devraient se concrétiser très bientôt. On est en attente de bons clients ontariens présentement.»

L’entrepreneur compte bien user de l’aide des dragons. «Ces gens-là ont un téléphone bien garni. Ce téléphone peut permettre de rejoindre des personnes qui vont nous permettre d’avoir les bonnes clés pour ouvrir la bonne porte», conclut-il.

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