Le rideau se relève sur la Maison des arts

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Par Emmanuelle LeBlond
Le rideau se relève sur la Maison des arts
Maison des arts Desjardins de Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

CULTURE. L’entracte est terminé à la Maison des arts de Drummondville. Dès le 18 mars, des artistes de tout genre se réapproprieront la salle Léo-Paul Therrien, dans le respect des normes sanitaires imposées. Les derniers préparatifs sont en cours; le compte à rebours est commencé.

Un travail d’envergure a été réalisé en amont par l’équipe de la Maison des arts afin de permettre au public de revenir dans le lieu de diffusion. Les spectacles qui ont été reportés se sont imbriqués dans le calendrier de la programmation actuelle.

«Quand les spectacles ont été vendus, les places n’étaient pas distanciées dans la salle. Les filles de la billetterie ont dû travailler fort. Elles ont appelé les clients un à un pour leur demander s’ils gardaient leurs billets. Si oui, elles repositionnaient les personnes dans la salle», explique la directrice générale Marie-Pierre Simoneau.

«Par exemple, pour Kaïn, on dépassait les 250 billets. On a séparé le spectacle en deux. Kaïn va être là le 19 et le 21 mars parce que le 20, le groupe avait un autre spectacle ailleurs. C’est très complexe», soutient-elle, en rappelant que la salle peut regrouper un total de 250 spectateurs.

Les détenteurs de billets ont également été informés que les représentations ont été devancées à 19 h au lieu de 20 h. «Avec le couvre-feu, on veut laisser les gens revenir à la maison sans tracas.»

Évidemment, en raison du contexte, les employés ont dû jongler avec quelques annulations. «On a annulé quelques spectacles, mais pour certains, il y a des dates de report. C’est une bonne gymnastique pour nous», concède Mme Simoneau.

Une réalité adaptée à l’ère du temps

Tous les spectacles ont été adaptés afin de respecter les différentes directives gouvernementales. «En quelque sorte, on présente des spectacles en mode COVID. Ce sont de petites productions. Par exemple, Mario Tessier va arriver avec un décor minimaliste. Ce n’est pas son décor habituel. Il faut penser à l’installation sur la scène. On ne peut pas multiplier les équipes», fait observer la directrice générale.

La Maison des arts désire limiter tout type de rassemblement. Ainsi, les représentations se dérouleront sans entracte.

Marie-Pierre Simoneau. (Photo d’archives)

Le port du masque sera aussi obligatoire en tout temps. «Les gens doivent garder leur masque avant, pendant et après, soutient-elle. Les gens doivent avoir un masque de procédure qui n’est pas le masque en tissus. On va avoir des boîtes pour en offrir à ceux qui n’en auront pas.»

Quant au bar et au vestiaire, ils seront fermés. «Depuis mars dernier, on n’a pas de revenus de bar. On est habitué avec ça, mais c’est sûr que les revenus de bar sont toujours intéressants. C’est quand même plusieurs dizaine de milliers de dollars par année que l’on perd depuis l’année passée. On a eu de très bonnes pertes de produits», souligne Mme Simoneau.

Réponse du public

Sur une note positive, Mme Simoneau constate avec satisfaction que les Drummondvillois souhaitent participer à la relance culturelle du lieu de diffusion.

«Jeudi, on a fait une mise en vente aux membres. On mettait en vente trois spectacles : Fred Pellerin, Pierre-Yves Roy-Desmarais et Christian Marc Gendron. Il y avait une file d’attente à l’extérieur de la Maison des arts. Les gens attendaient patiemment avec leur masque. C’est la plus belle vente depuis la pandémie. L’équipe jubilait.»

Jeudi dernier, les spectateurs étaient nombreux à vouloir participer à la relance. (Photo tirée de Facebook)

Rappelons que parallèlement, la Maison des arts et la Ville de Drummondville présenteront un spectacle virtuel gratuitement les 2, 3, 4 ou 5 avril pour célébrer la résilience de la population qui est mobilisée depuis un an pour lutter contre la pandémie. Les artistes qui participeront au spectacle seront dévoilés sous peu.

 

 

 

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