«Les licornes ne sont plus dans notre tête» – Xavier Simoneau

«Les licornes ne sont plus dans notre tête» – Xavier Simoneau
Xavier Simoneau et les Voltigeurs ont frustré les Olympiques, mercredi soir, sur la glace du Centre Vidéotron. (Photo : Jonathan Roy/LHJMQ)

HOCKEY. L’heureuse séquence des Voltigeurs s’est poursuivie de plus belle, mercredi soir, dans la bulle du Centre Vidéotron. En renversant les Olympiques de Gatineau par le pointage de 3-1, les Drummondvillois ont amassé un point dans un sixième match consécutif.

Alors que les recrues ont brillé dans le match précédent, ce sont les vétérans des Voltigeurs qui ont pris les choses en main dans ce duel axé sur la défensive. En plein contrôle même si les Olympiques ont ouvert le pointage en début de deuxième période, la troupe de Steve Hartley a riposté avec trois buts avant la fin de l’engagement.

En troisième période, l’étau défensif des Rouges s’est resserré autour des Gatinois, qui n’ont jamais véritablement menacé la forteresse de Francesco Lapenna.

William Dufour a marqué le premier but des Voltigeurs en deuxième période. (Photo : Jonathan Roy/LHJMQ)

«Ce soir, j’ai aimé l’effort de notre groupe de A à Z, a lancé Steve Hartley en entrevue d’après-match. Ça a été une victoire d’équipe. Tranquillement, on revient là où en était en début de saison. En jouant des bulles en succession, on a l’opportunité de prendre notre erre d’aller. On a pu retrouver notre rythme et notre synchronisme.»

Le pilote des Voltigeurs a particulièrement apprécié le travail accompli par sa brigade défensive. «J’ai senti qu’on ne leur a pas donné grand-chose. En zone neutre, nos défenseurs ont été excellents pour couper les jeux et mettre nos adversaires en échec. Je pense qu’on les a beaucoup frustrés», a-t-il fait valoir.

Parmi ces défenseurs qui s’imposent sans trop faire de bruit, on retrouve le jeune Conor Shortall. «Quand il apporte le facteur physique dans son jeu, c’est là qu’il connaît beaucoup de succès. Au retour des Fêtes, cet élément-là manquait dans son jeu, mais il faut dire qu’il sortait d’une autre quarantaine. Denis Gauthier a eu une bonne discussion avec lui. Dans les derniers matchs, on l’a revu s’impliquer physiquement et donner des mises en échec. Ça fait partie de son ADN», a souligné Hartley à propos du Terre-Neuvien de 17 ans.

Le réveil de Dion et Charron

En récoltant un but et deux passes face aux Olympiques, Jacob Dion a mis fin à sa léthargie offensive. En fin de deuxième période, le défenseur recordman a surpris Rémi Poirier en décochant un tir des poignets de la ligne bleue.

Jacob Dion. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Dernièrement, on se demandait ce que Jacob faisait de différent par rapport à l’an passé. À la suggestion de Denis Gauthier, on a sorti tous ses buts et ses premières passes de la saison dernière sur vidéo. On lui a envoyé et on lui a demandé de regarder ça. C’était frappant : il avait plus la mentalité d’amener des rondelles au filet au lieu de vouloir la retenir et de faire le geste de trop», a raconté Steve Hartley.

«Honnêtement, tout le crédit revient à Jacob. Il a mis ça en pratique dès ce soir et il a été récompensé. Il a été une menace à chaque fois qu’il avait la rondelle sur son bâton», a ajouté l’entraîneur-chef des Voltigeurs.

L’attaquant Édouard Charron a également mis fin à sa disette en marquant le but vainqueur sur un retour de lancer de Jacob Dion. Jusque-là cette saison, l’unique but du vétéran avait été réussi dans un filet désert.

«On a besoin de gars comme eux qui amènent de l’offensive secondaire», a affirmé Hartley.

«Les points ne venaient pas pour Charry, mais il jouait de la bonne façon dernièrement, a renchéri Xavier Simoneau. Son trio frappe et il amène de l’énergie. Même chose pour Jack, qui a été récompensé ce soir. Ce sont deux gars qui travaillent toujours très fort. Je suis vraiment fier d’eux!»

L’impact du capitaine

Auteur de deux passes, dont une sur le but en avantage numérique de William Dufour, Xavier Simoneau a prolongé sa séquence de matchs avec au moins un point à 15. Le centre de 19 ans n’a toujours pas été blanchi cette saison, lui qui revendique maintenant 24 points (9-15).

Rémi Poirier et Xavier Simoneau. (Photo : Jonathan Roy/LHJMQ)

«J’essaie de garder les choses simples. Au retour des Fêtes, avec la période des transactions, je ne jouais pas mon meilleur hockey. Je me compliquais la vie. Dernièrement, j’ai recommencé à jouer de la bonne façon. Quand tu joues de manière simple, par en avant, les points viennent plus facilement», a expliqué l’athlète originaire de l’Outaouais.

Depuis la cinglante sortie de leur capitaine, au début du mois, les Voltigeurs montrent une fiche de cinq victoires et une défaite en prolongation.

«Je pense que ça a ébranlé les gars un peu, mais je n’étais pas fâché contre eux, a exprimé Simoneau. Je prenais le blâme aussi. Les vétérans devaient élever leur jeu d’un cran. Présentement, tout le monde joue de la bonne façon. Depuis que j’ai dit ça, les licornes ne sont plus dans notre tête!»

Les Voltigeurs (12-7-2-0) termineront leur séjour dans cette bulle en affrontant les Saguenéens de Chicoutimi (8-3-3-2), jeudi soir, à compter de 19 h.

Robitaille reste calme

Même s’ils ont le dessus 33-22 dans la colonne des lancers, les Olympiques n’ont soutiré que peu de véritables chances de marquer aux Voltigeurs, outre sur le filet inscrit par Andrew Coxhead. Louis Robitaille a d’ailleurs comparé cette rencontre à un véritable match d’échecs.

Louis Robitaille derrière le banc des Olympiques. (Photo : Jonathan Roy/LHJMQ)

«Les Voltigeurs étaient toujours dans notre visage ce soir. Ils ont été excellents en échec avant, ils ont mis de la pression et ils ont créé des revirements en sortie de zone. De notre côté, ce n’était pas un manque de vouloir. Contrairement à eux, on n’a pas eu de bonds favorables. Ça démontre que la ligne est extrêmement mince», a fait valoir l’entraîneur-chef et directeur général des Olympiques.

«C’est frustrant, parce que notre performance n’a pas dicté le résultat du match, a-t-il poursuivi. Mais je reste calme, parce que mes joueurs ne méritent pas que je ne panique. Ils travaillent fort. Il ne faut pas oublier qu’on est une jeune équipe. C’est extrêmement dur physiquement et mentalement pour nos jeunes joueurs. On va les accompagner dans ce processus.»

Au bout du compte, les Olympiques (8-9-1-1) auront subi trois défaites en quatre sorties dans cette bulle. «On va prendre ce qui est arrivé ici, on va apprendre et on va grandir. Il faut voir ces environnements protégés comme des mini-saisons. En arrivant à la maison, on va appuyer sur le bouton reset. On va être prêts pour la prochaine bulle chez nous», a conclu Louis Robitaille.

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