Le prix des loyers continue d’augmenter à Drummondville

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
Le prix des loyers continue d’augmenter à Drummondville
À Drummondville, le coût du loyer moyen a augmenté de 3,7%. (Photo : Archives)

LOGEMENT. La crise du logement est toujours d’actualité à Drummondville, alors que la pénurie de loyers se poursuit et que les prix continuent de gonfler, a confirmé Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).

La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a publié jeudi son enquête annuelle sur les logements locatifs. «À Drummondville, le prix du loyer moyen a augmenté de 3,7%. Le taux d’inoccupation est très bas à 1,8%, ce qui laisse présager une situation difficile de recherche de logements et de déménagements pour les locataires», indique Mme Laflamme. Rappelons que le point d’équilibre est un taux d’inoccupation de 3%.

En juin dernier, L’Express rapportait que le prix moyen d’un appartement s’élevait à 645$. «Selon les derniers chiffres de la SCHL, le coût moyen d’un loyer est de 669$ à Drummondville. Pour un logement de trois chambres à coucher et plus, c’est 762$», note la porte-parole. D’après le FRAPRU, de nombreux ménages sont systématiquement discriminés par ces prix.

Dans un contexte de pénurie de logements, les prix ont tendance à gonfler, rappelle Mme Laflamme. «À Montréal, la SCHL a constaté qu’un logement disponible était 46% plus cher qu’un logement occupé. Pour Drummondville, il n’y a pas de statistiques, mais on peut se douter que le même phénomène prévaut.»

La situation n’est pas sans conséquence pour les citoyens moins nantis. «Pour les ménages à petit revenu, c’est particulièrement difficile, ce qui mène à des situations comme celles qu’on a connu l’année passée à Drummondville où des ménages ne trouvent pas de logement abordable durant la période des déménagements», illustre Mme Laflamme.

Dans tous les cas, la porte-parole recommande aux locataires de s’assurer d’avoir trouvé un nouveau logement avant de mettre fin à leur bail actuel. De plus, la prudence est de mise. Il est important de prendre connaissance des ressources disponibles, rappelle-t-elle. «Dans un contexte de pénurie et de pandémie, plusieurs locataires ne connaissent pas leurs droits ou n’osent pas utiliser de recours.»

«À Drummondville, on invite les gens qui craignent de ne pas trouver de logement de contacter l’Office d’habitation Drummond. Ils ont un service d’urgence à l’année», termine-t-elle.

 

À lire: Une trentaine de ménages sans logement à Drummondville

Partager cet article