PRÉVENTION. Récemment, un Drummondvillois a bien failli se faire prendre dans un stratagème frauduleux après avoir mis son véhicule à vendre sur un site spécialisé. Heureusement, il a flairé l’arnaque et a évité de perdre sa voiture et les 8000 $ demandés.
Jean-François Tremblay tentait de vendre sa voiture usagée depuis déjà quelque temps. Après des essais infructueux sur des sites de petites annonces populaires, il tente sa chance via un site Web spécialisé en vente automobile.
«J’ai rapidement reçu deux offres en anglais. Sans avoir vu la voiture et sans poser trop de questions, les deux acheteurs potentiels me donnaient le prix demandé. Mais, ils voulaient payer absolument par PayPal… ça m’a tout de suite sonné une cloche. C’était louche», a-t-il expliqué.
Dans un échange de messagerie, l’acheteur a même donné une adresse courriel afin de procéder à un paiement. Pour une deuxième fois, cette histoire semblait être une arnaque montée de toute pièce.
«Non seulement il insistait pour que ce soit fait par PayPal, mais en plus il voulait m’envoyer un représentant pour récupérer la voiture… C’est à ce moment qu’il m’a partagé une copie de son permis de conduire pour rendre crédible la situation. Son transporteur devait aussi me présenter une pièce d’identité à la livraison», a ajouté M. Tremblay.
Sans perdre de temps, le vendeur a effectué quelques recherches dans le but de retracer l’homme dont l’identité apparaissait sur le permis de conduire. «Celui qui devait prendre possession de la voiture provient de Saint-Henri-de-Lévis. Ç’a été facile d’entrer en contact avec lui. C’est à ce moment qu’il m’a avoué qu’il avait été victime d’un vol d’identité en effectuant une transaction avec un homme aux États-Unis et qu’au moins 15 personnes l’avaient contacté pour l’aviser. Mon acheteur m’a aussi demandé de lui envoyer une copie de mon permis de conduire. J’ai été vigilant, je n’ai pas procédé à la transaction et encore moins envoyé une photo de mon identité», a rajouté M. Tremblay.
Si Jean-François avait vendu son véhicule, ses recours auraient été très limités dans le but de récupérer son argent ou son bien.
«Celui qui serait venu chercher l’auto serait parti avec et, par la suite, le fraudeur aurait contesté la transaction. Sans aucun numéro de transaction ou de suivi, j’étais sans recours. De plus, PayPal ne protège pas les ventes de véhicules. C’est une arnaque à plusieurs volets. Avec ma sortie, je voulais surtout sensibiliser les gens aux diverses façons pour les fraudeurs de léser les gens», a conclu M. Tremblay.