AFFAIRES. Canus poursuivra son expansion à Drummondville. L’entreprise spécialisée dans les produits de soins pour la peau à base de lait de chèvre a acquis un terrain dans la zone industrielle 55.
Pour l’entreprise aussi connue sous la marque Caprina, il s’agit d’un retour aux sources. «Canus travaille avec Drummondville depuis plus de 20 ans. La première laiterie qui a fourni notre produit de base était ici. Nos racines sont à Drummondville depuis quand même un bon bout de temps et notre cœur aussi», a mentionné le fondateur et président de Canus, André Beauregard, en conférence de presse mercredi.
«L’opportunité qu’on a d’investir dans la région, c’est très stratégique pour nous. Le Centre-du-Québec nous permet d’avoir nos producteurs à proximité», ajoute l’entrepreneur.
Un investissement de 14 M$ permettra la réalisation des phases 1 et 2 du projet. La production des produits cosmétiques devrait débuter dès l’été prochain.
«Au départ, nous allons développer les opérations de notre usine et, par la suite, nous allons procéder à un agrandissement afin de pouvoir accéder à une nouvelle surface de 40 000 pieds carrés dédiée à l’entreposage. Ces étapes font toutes partie des phases 1 et 2 et devraient être terminées d’ici le début 2022», précise le directeur de production, Normand Champagne.
Une trentaine d’emplois seront créés. «Comme l’usine sera ultra-automatisée, des postes à valeur ajoutée seront proposés, comme des opérateurs de ligne, des techniciens au mélange, des techniciens laitiers et des emplois au laboratoire et d’autres encore», indique M. Champagne.
La troisième phase, prévue d’ici 2023, doit permettre d’ajouter des équipements visant à développer de nouveaux produits. «Pour nous, ce qui est important, c’est l’écoresponsabilité des produits. On va avoir des équipements qui vont nous permettre d’avoir des produits qui vont être faits dans la conscience d’un environnement sain et de réaliser des économies d’énergie, d’eau et de ressources. Tout ça nous permettra de développer notre laboratoire de recherche et développement», fait savoir André Beauregard.
Au terme des trois phases prévues au projet, le bâtiment de la rue Alfred-Nobel passera de 40 000 à 120 000 pieds carrés.
Des affaires d’or
Canus planche depuis deux ans sur son projet d’expansion et l’aboutissement de celui-ci tombe à point. L’entreprise offrant des produits de soins pour la peau fait des affaires d’or en pleine pandémie.
«Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui? On se lave les mains dix fois par jour. On a connu une augmentation de notre chiffre d’affaires qui est très considérable. C’est aussi pour cette raison qu’on veut partir notre projet le plus rapidement possible parce qu’on a un défi de capacité avec nos répartiteurs», explique André Beauregard.
Les produits de Canus sont vendus sur quatre continents. «Notre marché le plus fort est le marché canadien, mais on vend aussi aux États-Unis, à Taïwan, à Hong Kong, au Japon, en Corée du Sud, en Angleterre, en Europe, en Espagne et en France, énumère M. Beauregard. Les produits qui vont être faits ici à Drummondville auront un rayonnement assez large.»
Deuxième annonce
Il s’agit de la deuxième annonce d’une nouvelle entreprise à Drummondville en une semaine. «Ça fait retrouver le sourire, lance le directeur général de la Société de développement économique de Drummondville (SDED), Martin Dupont. Le secteur manufacturier fait partie de l’ADN de Drummondville, c’est un secteur très important.»
«Je suis très heureux d’accueillir une entreprise de renom chez nous. Au cours des dernières semaines, j’ai eu la chance de m’entretenir avec les dirigeants de Canus et j’ai été à même de constater la grande notoriété de l’entreprise dans le domaine du cosmétique», commente le maire de Drummondville, Alain Carrier.
Actuellement, Drummondville dispose d’environ 500 000 pieds carrés de terrains industriels disponibles. La Ville souhaite acquérir de nouveaux lots au cours des prochains mois pour soutenir son développement économique.