Drummondville cherche des terrains industriels

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Par Cynthia Martel
Drummondville cherche des terrains industriels
La Ville de Drummondville investira 6,1 M$ en 2021 pour la réalisation de la troisième phase de la vitrine de l’autoroute Joseph-Armand-Bombardier, dans le secteur Saint-Nicéphore. (Photo : Archives Gracieuseté Gino Hamel)

ÉCONOMIE. Les projets industriels ne cessent de se multiplier à Drummondville, et ce, malgré la pandémie. Mais la réserve de terrains est presque épuisée. Devant cet enjeu, la Ville priorisera en 2021 le développement des zones industrielles, comme le souhaitait le maire Alain Carrier pour qui le développement économique est une «préoccupation constante».

«Même si les temps sont plus difficiles en raison des impacts de la COVID-19 sur l’économie, je dirais mondiale, il est primordial pour nous de poursuivre nos efforts de diversification économique. Pour soutenir les entreprises d’ici qui sont en croissance ou encore celles de l’extérieur qui souhaitent s’implanter chez nous, nous avons besoin de plusieurs outils dans notre coffre, dont des terrains industriels de qualité», souligne le premier magistrat.

Ainsi, la Ville entend d’abord acquérir dans les prochains mois de nouveaux terrains industriels pour soutenir son développement économique.

«On regarde tout. On a présentement deux ou trois lots dans notre mire. Comme on est en négociation avec des gens, je ne peux pas en dire plus, mais chose certaine, on travaille fort là-dessus», laisse savoir M. Carrier.

Celui-ci saisit mal pourquoi la Ville a attendu d’être face à une pénurie de terrains avant d’envisager différentes options.

«Je ne comprends pas comment ça se fait qu’on est rendu-là. Il reste une couple de 100 000 pieds carrés, sachant très bien que depuis les cinq ou six dernières années, on vendait bon an mal an entre un et deux millions de pieds carrés de terrain (…) Je ne sais pas pourquoi personne n’a sonné la cloche avant?» se questionne-t-il.

Devant la demande croissante, la Ville doit pouvoir se tourner vers des options réalistes à court terme, mais doit également plancher sur des scénarios à long terme.

«Présentement, il nous faut trouver rapidement des terrains, donc ça se fera par des ententes de gré à gré ou des expropriations. D’ailleurs, la nouvelle loi nous permettra d’aller plus vite dans ces processus-là. Vous aurez aussi compris qu’on n’aura pas le choix de regarder à long terme des terrains qui sont en zone verte», précise-t-il, déterminé.

Étude

L’an dernier, la Ville avait octroyé un montant de 100 000$ pour l’étude et la mise en œuvre d’une nouvelle zone industrielle, chose qui n’a pas été faite en raison notamment de la COVID-19. Comme il s’agit d’un dossier prioritaire, l’étude est reportée en 2021.

«C’est nécessaire afin que Drummondville demeure la locomotive industrielle des PME au Québec. C’est aujourd’hui qu’il faut penser pour demain», soutient M. Carrier.

Dans un objectif de rétention et d’attraction d’entreprises industrielles et du même coup, de main-d’œuvre, le maire voit le futur parc industriel assorti d’une zone résidentielle.

«Vous savez que le recrutement extérieur d’emploi, c’est géré par Montréal et 85 % des immigrants vont à Montréal. Ici, on a des gouttes. Je veux donc m’assurer que ça change (…) Si on n’a pas de place pour les [loger] et qu’on n’a pas d’attraction, ces gens-là choisissent Montréal ou Québec. Alors je sais très bien que si on crée de beaux emplois et qu’on trouve des endroits pour localiser des employés qui proviennent de l’extérieur, d’autres pays, ils vont venir à Drummondville», fait-il valoir.

«J’ai donné mon approbation pour travailler sur un dossier dans lequel on pourrait facilement avoir plusieurs centaines de logements pour accueillir ces gens-là», laisse entendre celui qui est aussi président de la Société de développement économique de Drummondville.

Phase 3 de la vitrine industrielle

Par ailleurs, la Ville de Drummondville investira 6,1 M$ en 2021 pour la réalisation de la troisième phase de la vitrine de l’autoroute Joseph-Armand-Bombardier, dans le secteur Saint-Nicéphore. Il s’agit de la portion située à l’arrière du centre de distribution de Canac.

Précisément, la somme de 6,1 M$ permettra de procéder au prolongement des infrastructures souterraines (égouts et aqueducs) de même que de construire les rues et d’aménager un bassin de rétention des eaux pluviales.

«On a déjà des entreprises qui sont prêtes à s’y installer. Donc il faut faire les travaux nécessaires pour qu’elles puissent ensuite se bâtir», indique le maire.

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