HOCKEY. Émilien Boily fait le saut en France. Le gardien de but originaire de Durham-Sud se joint aux Diables rouges de Valenciennes, dans la division 2.
Âgé de 23 ans, Boily avait initialement paraphé un contrat avec les Dragons de Poitiers, qui évoluent en division 3. Des délais dans l’obtention de son visa de travail ont toutefois fait tomber ce plan à l’eau.
Résigné à demeurer au Québec pour l’hiver, Boily a finalement reçu un appel des Diables rouges au cours des derniers jours. Le gardien américain Greg Harney n’ayant pu obtenir un visa, l’organisation était désespérément à la recherche d’un remplaçant.
«Je suis vraiment chanceux. Entre-temps, j’avais reçu mon visa, a raconté l’ex-Voltigeur. J’ai toujours eu le goût de vivre l’expérience européenne. Ce n’est pas l’idéal que ça survienne dans un contexte de COVID, mais j’ai bien l’intention d’en profiter pour découvrir du pays.»
Située au nord de la France, près de la frontière avec la Belgique, la formation de Valenciennes évolue en division 2. Il s’agit du troisième échelon du hockey français, derrière la division 1 et la ligue Magnus.
«Ce n’est pas la grosse ligue, mais il faut bien commencer quelque part. Éventuellement, je vise la division 1. Bien sûr, la ligue Magnus serait un rêve», a affirmé Boily, qui s’envolera vers l’Hexagone dès ce soir.
«Je ne connais personne là-bas, mais ce n’est pas du nouveau pour moi. J’ai déjà vécu la même situation quand je suis allé jouer au Manitoba il y a quelques années. J’ai l’habitude de m’intégrer rapidement.»
Le printemps dernier, Boily a été proclamé gardien par excellence de la dernière saison dans la Ligue de hockey senior AAA du Québec en plus d’être nommé au sein de la première équipe d’étoiles du circuit. En 18 sorties avec le Condor de Nicolet, il s’est forgé un dossier de 11 victoires et 5 défaites, dont une en prolongation. Il a également affiché une moyenne de buts alloués de 3,25 et un taux d’efficacité de 0,923 %.
«J’ai connu une saison de feu, mais ça n’avait pas bien commencé pour moi. Ça m’a pris du temps avant de me mettre en marche. J’ai perdu mes quatre premiers matchs avant d’en gagner neuf d’affilée», a-t-il raconté.
«L’équipe avait fait beaucoup de changements de joueurs, alors il a fallu prendre le temps d’apprendre à se connaître et à jouer ensemble. Quand on s’est mis à gagner, on n’était plus arrêtables», a ajouté celui qui évoluait notamment avec l’attaquant Félix Landry, de Sainte-Brigitte-des-Saults, et le gardien Kevin Ladouceur, de Saint-Cyrille-de-Wendover.
Dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Émilien Boily a défendu la cage des Voltigeurs de Drummondville entre 2015 et 2017. Avant de joindre le circuit junior A du Manitoba, il avait aidé les Rebelles du Cégep de Sorel-Tracy et le Canimex de l’école Marie-Rivier à remporter le championnat des séries éliminatoires dans leur ligue respective.
«Je suis un gardien de petite taille, mais je suis rapide et j’ai de bons réflexes. Je suis patient et ma lecture du jeu est super bonne, ce qui me permet d’anticiper ce qui va se passer devant moi. J’aime jouer la rondelle autour de mon filet», a conclu Émilien Boily.
