Émilien Boily inspire confiance devant le filet

Émilien Boily inspire confiance devant le filet
Émilien Boily. (Photo d'archives, Ghyslain Bergeron) (Photo : Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. De la façon dont il performe dernièrement, Émilien Boily se donne des munitions pour entamer les séries éliminatoires devant le filet des Voltigeurs. Inspirant la confiance, le gardien de 19 ans a remporté quatre de ses six derniers départs, décrochant une étoile à trois reprises dans ces rencontres.

Pendant que le jeune phénomène Olivier Rodrigue traverse des moments plus difficiles, ayant perdu 12 de ses 14 dernières décisions, Boily  représente un élément de stabilité devant le filet drummondvillois. Le portier natif de Durham-Sud préfère toutefois rendre le crédit à ses coéquipiers.

«À mes derniers départs, l’équipe a bien joué devant moi. Souvent, on a pris l’avance tôt dans le match. Ça me rend la tâche plus facile. Dans ce temps-là, ça m’enlève un poids de sur les épaules. Je joue avec plus de confiance et l’équipe aussi», a-t-il expliqué après avoir stoppé 37 rondelles dans le gain de 6-3 sur l’Armada, mercredi soir.

«Dernièrement, les gars bloquent beaucoup de lancers en défensive, a-t-il continué. Je vois bien les tirs qui arrivent jusqu’à moi, ce qui me permet de les arrêter plus facilement.»

À 5 pieds, 9 pouces et 191 livres, Boily n’est pas un colosse devant le filet, mais il possède beaucoup d’outils dans son coffre. Agile, athlétique et doté d’une bonne lecture du jeu, il se distingue également par son sang-froid dans les moments les plus corsés.

«Je suis un gardien calme. Je communique beaucoup avec mes défenseurs. Je suis aussi très rapide et flexible.»

Ayant entamé la dernière saison à Opaskwayak, dans le circuit junior A du Manitoba, Boily a été rapatrié par les Voltigeurs durant la dernière période des Fêtes. Le jeune homme ne s’attendait plus à recevoir un tel appel d’une équipe de la LHJMQ. N’ayant pu percer l’alignement drummondvillois en 2014 et en 2015, hormis pour un match en relève, il a également tenté sa chance au camp des recrues des Huskies l’été dernier.

«J’étais convaincu que le junior majeur, c’était terminé pour moi, surtout que les Voltigeurs m’avaient dit non deux fois. Quand j’ai été coupé par les Huskies, j’étais certain que je finirais ma carrière junior au Manitoba», a raconté celui qui a guidé le Canimex midget espoir de l’école Marie-Rivier à la conquête des séries éliminatoires en 2014 avant de répéter l’exploit avec les Rebelles du Cégep de Sorel-Tracy l’année suivante.

«Quand les Voltigeurs m’ont contacté, j’étais très surpris. Au début, je n’étais pas certain de dire oui. Je jouais beaucoup là-bas, mais on m’a dit que j’aurais du temps de jeu si jouais bien ici. C’est pour cette raison que j’ai accepté.»

À l’aube des séries, le gardien estime-t-il avoir fait le nécessaire pour convaincre ses entraîneurs de commencer le tournoi printanier devant le filet?

«Selon moi, oui. Mais peu importe ce qui va arriver, je vais être prêt, surtout que les choses changent parfois vite en séries.»

Partisan des Voltigeurs durant sa jeunesse, Boily suit donc les traces des Christian Drolet, Jasmin Gélinas, Charles-David Beaudoin, Jérome Verrier et autres produits locaux ayant endossé l’uniforme rouge, noir et blanc au fil des 35 ans d’histoire de la concession.

«C’était un rêve pour moi de jouer ici. J’ai dû attendre jusqu’à l’âge de 19 ans et demi, mais j’y suis parvenu», a conclu celui qui vise maintenant de décrocher un casier de joueur de 20 ans la saison prochaine.

Partager cet article