Des rassemblements de 50 personnes bientôt autorisés dans les lieux publics

Des rassemblements de 50 personnes bientôt autorisés dans les lieux publics
Horacio Arruda. (Photo : capture d’écran)

CORONAVIRUS. À compter du 22 juin prochain, il sera à nouveau permis de tenir des rassemblements intérieurs dans les lieux publics en respectant un maximum de 50 personnes. C’est l’une des annonces faites par les responsables de la santé publique du Québec, lundi.

En conférence de presse, les docteurs Horacio Arruda et Richard Massé ont informé la population de l’assouplissement de quelques mesures en lien avec la pandémie de coronavirus. Ainsi, dans quelques circonstances bien particulières, la distanciation physique de 2 mètres pourra être réduite à compter du 22 juin. C’est également à partir de cette date que les rassemblements intérieurs de 50 personnes ou moins seront à nouveau permis dans les lieux publics.

«Dans les lieux où les personnes seront assises et n’auront pas à se déplacer pour d’autres raisons que pour y accéder ou en sortir, une distanciation physique de 1,5 mètre devra être respectée. On parle notamment ici des locaux de classe, des cégeps et des universités ainsi que des salles de spectacle et de cinéma. Toutefois, dans les lieux où il y a une circulation accrue, tels que les aires communes ou les files d’attente, la distance à respecter entre les personnes demeurera de 2 mètres», a expliqué le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda.

«Dans ces circonstances, l’utilisation d’un masque ou d’un couvre-visage est fortement recommandée, a-t-il ajouté. Comme dans les rassemblements dans les lieux privés, la distanciation physique ne s’appliquera pas pour les personnes provenant d’un même ménage.»

Le directeur national de la santé publique a insisté sur le maintien des bonnes habitudes développées par les Québécois au cours des derniers mois.

«Ce sera encore plus important de continuer à promouvoir les mesures qui ont été prouvées efficaces et reconnues internationalement, comme le lavage fréquent des mains, l’hygiène respiratoire ainsi que le port du masque ou du couvre-visage. On sent quand même qu’il y a un certain petit relâchement par rapport à certaines consignes. J’insiste encore une fois pour vous dire que ces mesures demeurent des éléments très importants.»

Un mètre entre les enfants

D’autre part, les autorités sanitaires ont également annoncé que les enfants de 16 ans et moins pourront se trouver à une distance de 1 mètre les uns et des autres à compter du 22 juin. Cette nouvelle mesure s’appliquera aux écoles ainsi qu’aux camps de jour. La création de petits groupes de quatre à six enfants permettra aussi de diminuer la distanciation entre eux.

«Dans les régions où le retour en classe s’est fait au cours des dernières semaines, les nouvelles sont très bonnes jusqu’à maintenant. Un nombre restreint d’éclosions ont été répertoriées et comme on l’espérait, aucun enfant n’a été atteint gravement par la maladie. Dans la grande majorité des cas, les symptômes ont été légers, semblables à ceux d’un rhume ou d’une grippe», a souligné Horacio Arruada.

Richard Massé. (Capture d’écran LCN)

Néanmoins, la distanciation physique de 2 mètres entre les adultes et les enfants sera maintenue. «Entre eux, les enfants en milieu scolaire pourront donc être à une distance de 1 mètre ou moins à l’intérieur d’une même bulle, mais on continue de demander 2 mètres entre un enseignant et un enfant», a précisé Horacio Arruda.

Ce dernier a rappelé que les échanges entre les jeunes sont primordiaux. «Vous savez, l’enfance et l’adolescence, ce sont des périodes charnières de la vie; des périodes excessivement formatrices et très importantes pour le développement. Nous croyons qu’en réduisant cette distance entre les enfants, les interactions vont être facilitées, mais de façon sécuritaire pour tous.»

Expliquant que ces décisions s’appuient sur la littérature scientifique internationale, le docteur Richard Massé a souligné que la règle du 1,5 mètre a également été adoptée en Belgique, aux Pays-Bas et en Suisse.

«Ce n’est pas coupé au couteau. On utilise le 2 mètres, mais plusieurs études démontrent que la transmission est maximale dans le premier mètre. Elle diminue progressivement entre le premier et le deuxième mètre. On peut ajuster en fonction de l’épidémiologie. Lors de diverses situations où la circulation est restreinte, où les gens restent au même endroit et ne parlent pas, le risque démontre que la distanciation peut être moindre», a affirmé le conseiller médical stratégique à la direction générale de la santé publique.

Dans les salles à manger des restaurants, la distance de 2 mètres entre les individus devra être respectée.

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